vendredi, mars 13, 2020

Pis, chez vous, ça covid?

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Je fais de la veille de coronavirus depuis janvier. Mon homme trouve mes comptes rendus plus étoffés que les nouvelles qu'il entend à la radio. Deux semaines après que je lui en ai parlé...

La majorité est sous informée et je le suis trop! Avec mon mari diabétique, ce n'est pas tant de la rigolade et je ne rigole pas. Je me soucie du futur à venir.

Ce coronavirus réveille la journaliste en mon sang. Signe de mon rétablissement en cours. Entre deux rééducations et trois fatigues, j'étudie les actualités du coronavirus selon les différents pays et cultures.

J'en observe les différentes réactions selon les gouvernements. J'en analyse le tout et j'en déduis des prédictions que je partage à l'intime.

L'on fait un plan d'action pour se préparer. Et je prends l'habitude de tout désinfecter sur mon passage...

Evidemment, Trump est désolant. Les chinois mentent comme Pinocchio. La Corée du Sud semble montrer l'exemple à suivre. Des images satellites montrerait des fosses communes en Iran. L'Italie va mal, si mal qu'elle ne soigne plus les contaminés de plus de soixante ans et démontre qu'il n'y a pas que les personnes âgées qui sont touchées. Son système hospitalier explose. C'est le début de l'hécatombe...

Il est maintenant clair que les moins de soixante ans, même en pleine santé, se retrouvent aussi en réanimation. L’Italie montre ce qu'il en est lorsqu'on s'en préoccupe trop peu!

Si la Chine n'avait pas tant caché l'horreur en son pays alors que l’épidémie devenait pandémie, le monde aurait peut-être été moins nonchalant?

J'ai lu quelque part qu'une société était civilisée lorsqu'elle était capable de protéger les plus vulnérables. Sommes-nous réellement civilisés? Nous le saurons bientôt...

Il parait qu'une épidémie est l'instant où l'individu doit passer après la collectivité. Et c'est en pensant à la collectivité que l'on sauve l'individu. Cette pandémie met en lumière des notions peu pratiquées par nos sociétés modernes. Elle nous transformera qu'on le veuille ou pas...

Le pire est à venir...

Les États-Unis ne sont pas plus honnêtes que les Chinois. Ça magouille, ça cafouille, ça dérouille. La planète commence à tourner au ralenti.

J'ai découvert toutes sortes d'informations troublantes avant que la Chine n'arrive à couper toute communication avec l'extérieur. Assez informée pour penser à acheter du gel antibactérien il y a dix jours...

Après ces semaines à creuser le sujet pour mieux comprendre ce virus, je ne suis pas du tout étonnée de la tournure des choses actuelles. Entre le temps d'incubation et les contagieux asymptomatiques, il y a de quoi s’inquiéter et se préparer au pire.

Depuis des semaines, j'ai l'impression de voir un train aller droit dans un gigantesque mur. J'ai l'étrange sensation d'être posée sur le toit de ce train qui file à vive allure vers la catastrophe. Tandis que les passagers regardent le paysage sans se soucier de ce qui s'en vient, droit devant.



Depuis un mois, l'on se prépare à ce moment présent. Assez pour que Miss Soleil m'explique qu'elle a l'impression de réviser pour un examen invisible.

Elle connait tous les gestes barrières, elle est consciente du problème. On est prêt pour l'examen!

À la maison, on a des masques, une visière et du purell. On a les provisions nécessaires. L'homme a de l'insuline, j'ai mes médicaments. Tant que la piscine est ouverte, ma routine restera la même. Mais pour combien de temps?

Hier, en allant au chiro hier, j'en ai profité pour désinfecter sa salle de traitement. Mon osteo sera en isolation au retour de sa semaine de vacances pour deux semaines. Heureusement que je vais mieux...

Là ou je passe, le virus trépasse...

Pour aider à la lutte anti virus, je désinfecte tout sur mon passage depuis plusieurs jours déjà, armée de mon Purell et de mes lingettes Clorox. Je fais attention de ne pas me toucher le visage, je suis consciente du danger.

Je me dis que si l'on était plus à tout désinfecter sur notre passage, le virus aurait moins d'espace pour traîner.

Désinfecter pour moi et pour ceux qui passent derrière aide mes nerfs éprouvés par bien des ennuis de santé. Je sais ce qu'il en est de perdre le contrôle de son corps. Je prie pour que l'on évite le pire de ce méchant virus.

Entre l'Asie, l'Europe, l'Orient, l'Afrique et les USA, ça s'en vient de tous bords tous côtés...

Montréal ferme aussi ses piscines, bibliothèques, spectacles, Québec suit.

Il n'y a plus de gels antibactériens, nulle part, depuis des jours. Les épiceries se vident de leurs papier toilettes, la mienne comprise!

Après avoir déclaré toutes sortes d'inepties, Trump retourne son fusil d'épaules et prend le virus au sérieux. Surement trop tard pour bien faire.

Tom Hanks est touché par le virus, cela met un visage connu et aimé sur la chose. Le monde civilisé se réveille alors qu'il rentre dans le mur? Est-ce que le Canada saura aplanir la fameuse courbe de contagion?

Sachant que le virus s’accroît  de façon exponentielle et qu'aucun pays ne possède l’infrastructure hospitalière adéquate pour faire face à ce virus tout neuf, il y a de quoi s’inquiéter pour l'ordre social.

La France se met peu à peu en quarantaine. L’Espagne suit. Justin Trudeau est en isolation avec sa femme positive au coronavirus. L'Ontario ferme ses écoles, la rumeur court que le Québec suivra sous peu.

Ce qui est maintenant fait! Plus d'école pour la puce. L'université  ferme aussi. Mon homme diabétique va se mettre au télétravail. C'est pour le mieux. Être confinés en notre coin de brousse n'est pas la pire des situations. Il y a pire logés à l'enseigne de ce virus qui fait la fête à l'humanité!

Ce mois-ci marque trois ans depuis mon dos a été explosé. Trois années confinées de douleurs et de rééducations physiques. Enfin je vais mieux. Enfin je peux envisager de sortir à nouveau... Ou pas!

Le monde se met sur pause alors je commence à pouvoir sortir de la mienne. Il est vraiment particulier de revenir à la vie en une société qui se referme sur lui-même!


1 commentaires:

Evy a dit…

Bonjour Etolane,
Fermetures des écoles ici en France. Juste une semaine après la reprise des cours suite aux vacances de février que j'ai pu passer à Montréal et Québec. Ma chance, mon rêve.
Visite à mon grand qui est parti en échange scolaire à l'ETS de Montréal.
Je pensais souvent à toi, en déambulant dans les rues de la ville.
Bises franc-comtoises.