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samedi, septembre 09, 2017


J'ai commencé ce blogue l'année de mes 30 ans. Le premier janvier prochain, j'en aurais 45. L'envie de bloguer persiste et dure. Avec la maturité qui en pave les idées.

Quinze ans de blogueries en mes claviers. Quinze ans de blogue et une longue interruption en cette dernière année. La plus longue en quinze ans. Pour de sérieuses raisons de santé. Les pires en quinze ans.

L'année que je viens de traverser fut si rude en ma peau que lorsque j'y pense trop fort, je suis étonnée d'être encore en vie.

Quand une mauvaise santé fout la vie en l'air

Depuis qu'une paralysie faciale m'a laissée de sérieuses séquelles neuropathiques en février 2011, je me bats pour continuer d'avancer en ma vie.

Malgré ces bâtons que mon corps met en mes roues, je choisis d'avancer. Sans plus trop savoir où je m'en vais. Mon enfant est une force extrême qui me pousse de l'avant. Qui me force à ne jamais lâcher, à toujours m'accrocher au présent ou à mieux courir lorsque la mort aux trousses...

Depuis deux ans, ma santé s'est mise à se détériorer de diverses façons. Cet hiver, j'ai bien failli y passer. En écrire les détails est encore trop vif en mes émotions, trop perturbant. Mais les mots reprendront le dessus. Car tant que mon coeur bat, les mots font le rythme de ma vie.

Alors que je commence à reprendre des forces et à réaliser combien je suis encore vivante, mon utérus veut ma peau! Avec férocité. Je suis donc en attente d'une hystérectomie. Le mois prochain, je passerai sous le bistouri.

Ce sera ma septième visite au bloc opératoire en deux ans. J'espère la dernière avant longtemps. Cette chirurgie-ci est supposée sauver ma peau. Une bonne fois pour toutes?

Alors que ma santé m'a forcée à complètement me déconnecter, des mois durant, j'ai pu méditer sur nos nouvelles habitudes numériques. Méditer sur ses évolutions et ses impacts sociaux. Alors que j'élève ma fille en pleine révolution numérique, j'ai conscience d'être en son front.

Durant cet arrêt forcé, j'ai réalisé qu'Instagram était le seul réseau social à me manquer. C'est donc par Instagram que j'ai décidé de me reconnecter. Au fil de ma santé fragile. Une santé maintenant assez forte pour repenser à bloguer.

En ce blogue, les racines de ma mémoire font des milliers de branches. Plus de 3600 textes écrits ici. Ce blogue est un exercice de mémoire en mes sens humains. Une forme d'autobiographie qui s'écrit en continu, au réel.


Quinze années à partager des bribes de pensées et quotidiens

J'ai commencé ce blogue collée à un écran non plat. Je le nourris présentement de ma tablette Samsung, offerte il y a quelques années par Telus, pour les charmes de ce blogue.

J'ai commencé ce blogue alors que je prenais encore des photos avec un appareil non numérique. J'illustre maintenant ce blogue avec des photos prises sur mon téléphone LGG5 directement chargées en mon nuage personnel.

J'ai commencé ce blogue avant la naissance de YouTube. Je regarde maintenant des archives humaines sur YouTube, en direct de mon écran de télévision plat, qui trône sur un mur.

J'ai commencé ce blogue sur un coup de fièvre et je m'y suis attachée. C'est devenu un membre de moi-même. Bloguer est devenu une habitude de vie, saine à mes sens, qui me fait du bien à l'esprit.

Je ne considère pas mon blogue comme faisant partie des réseaux sociaux. Mon blogue est avant tout un outil d'écriture. Les réseaux sociaux sont d'abord des outils de communications. J'associe mon blogue à un carnet de bord numérique....

Renaître ou se réinventer? Même combat...

Reprendre une discipline de blogue s'inscrit en ce futur post-hystérectomie que je visualise pour mieux en gérer les craintes et les angoisses. Qui sont profondes et multiples. Qui peuvent m'emporter l'esprit en d'horribles contrées.

Même si cette hystérectomie me pend au nez depuis des années, j'avais un fol espoir d'y échapper. Cette chirurgie-ci est difficile autant à mon âme qu'à mon coeur. Sans parler de savoir combien elle sera difficile en mon corps. Je décide que cette énième chirurgie en sera une de renaissance...

Retrouver une discipline d'écriture, selon mes propres termes, me semble un bon exercice pour m'en changer les idées sombres. Pour retrouver cette partie de moi-même. Absorbée par les douleurs en mon corps. Une partie de moi-même prête à partager de nouveau.

En ce blogue règne une politique éditoriale de fond, elle est composée d'intégrité, d'authencité et de mettre l'accent sur le meilleur de la vie. Afin de mieux en supporter le pire?

Aussi, en ce simple mot de retour, je décide de reprendre du service de blogueuse, advienne ce qu'il pourra!



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