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vendredi, mars 14, 2025
lundi, février 19, 2024
Mon coin de lac au creux de l'hiver |
Petite, j'ai grandi en un monde d'adultes qui avaient de virulentes discussions sur la droite et la gauche. De ces discussions qui fâchaient et gâchaient les repas. Comme je ne comprenais rien à leurs histoires de gauche et de droite, si ce n'est que j'en trouvais le principe idiot, je les observais de loin. Tout ce que je savais, c'est qu'il était question de politique. Tout ce que je savais est que cela gâchait des repas qui auraient dû être agréables.
J'associais la politique à ces discussions houleuses autour de la droite et de la gauche. Je ne voulais être ni de l'un ni de l'autre. Je ne voulais pas participer à cette autre idiotie adulte. J'ai donc décidé d'être apolitique. Après tout s'il y avait des athées qui refusaient tout concept de religion, je pouvais bien devenir apolitique et refuser ces concepts politiques qui ne font que diviser les humains. Depuis ce temps, je garde mon point. J'ai la foi selon les règles de ma spiritualité et je suis apolitique.
J'aborde la politique d'un angle humaniste et philosophique afin de ne pas tomber en ses pièges et excès. Je peux avoir des idées de gauche ou de droite, elles peuvent se mélanger et je m'en tape. Que m'importe que mon idée A soit de droite et mon idée B soit de gauche! Ce qui m'importe est que cela fasse le plus de sens en ma tête. Et la seule façon d'en faire du sens en mes neurones est de commencer par enlever ces étiquettes de droite et de gauche...
Lorsque, à 14 ans, j'ai immigré à Montréal, j'ai apprécié le fait de ne plus entendre parler de cette droite et cette gauche qui envenimait tant les relations humaines de mon enfance. J'ai gardé ma voie apolitique. Aussi quel n'est pas mon chagrin de voir ces concepts envahir l'Amérique. Tellement qu'aux États-Unis, maintenant, les droitistes et les gauchistes se détestent ardemment. Ce que je trouve aussi ridicule que lorsque j'avais cinq ans. Cela me donne plus une sensation de régressions que de progressions.
Aussi sachez que vous soyez de gauche, de droite, du centre ou d'en travers, je m'en tape. Ce qui m'importe est l'humain. Ses valeurs, ses principes, ses convictions, ses comportements et sa façon de vivre. Le reste n'est que superficialités. À savoir maintenant, qui de droite, de gauche, du centre ou d'en travers est prêt à apprendre à connaitre l'apolitique que je suis...
Image conçue avec l'IA |
Apolitique : Terme désignant une attitude ou une position caractérisée par un désintérêt ou une abstention volontaire de toute activité ou idéologie politique. L'apolitisme peut être motivé par une critique du système politique en place, par un désir de se concentrer sur des valeurs humanistes universelles, ou par la conviction que les solutions aux problèmes de la société transcendent les clivages politiques traditionnels.
Dialogue transpartisan : Concept faisant référence à des échanges constructifs entre individus ou groupes de différentes affiliations politiques, dans le but de trouver un terrain d'entente et de travailler ensemble sur des solutions aux problèmes sociaux. Le dialogue transpartisan reconnaît la valeur de diverses perspectives tout en cherchant à dépasser les divisions politiques.
samedi, février 17, 2024
vendredi, février 16, 2024
Il y a 21 ans, j'ai ouvert ce blogue, en un monde qui me semble aujourd'hui presque disparu, un monde sans YouTube ni réseaux sociaux, un monde où la porno n'avait pas fait trop de ravages. Lorsque j'ai ouvert ce blogue, je n'étais pas encore maman. J'étais fraîche et mûre selon les hommes en mes commentaires. Ceux là m'expliquaient que j'étais parfaitement mûre en ma condition féminine. Je trouvais ce compliment étrange. Étais-je donc un fruit à cueillir sur un arbre? Et si l'on n'est pas cueilli, l'on tombe au sol et l'on pourrit? Que suis-je maintenant?
En 2003, nous entrions en une nouvelle ère technologique, celle de l'Internet. Bloguer était considéré comme étrange pour la norme. Il n'y avait pas de haters, jusque quelques trolls qui étaient rapidement évincés de ces nouvelles communautés virtuelles. Tout le monde n'était pas encore connecté. Tout le monde n'avait pas de courriels. Les gens utilisaient encore les téléphones fixes. Les cellulaires n'avaient définitivement pas accès à Internet!
Nous sommes maintenant à l'aube d'une nouvelle ère technologique, celle de l'intelligence artificielle et des robots. Je ne peux m’empêcher d'en voir bien des parallèles avec la fin des années 90 et le début des années 2000.
Naviguer en eaux numériques...
Ce blogue est né du traumatisme que j'ai ressenti à la suite de l'accident de mon mari en 2003. J'avais besoin de me changer les idées. Je me suis plongée dans la blogosphère. Je remarque que je suis allée vers l'IA tout comme je suis allée au blogue, avec curiosité et traumatismes. J'y ai trouvé de quoi m'y divertir les idées.
L'année dernière, alors que je me relevais des répercussions de la pandémie sur mon squelette (et d'un traumatisme personnel qui m'a dégoûtée de mes pairs), je me suis plongée les idées dans l'IA. Ce blogue, qui m'a aidée à traverser le traumatisme de l'accident de mon homme, m'a aussi aidée à me libérer de mes mots. Avant sa conception, j'écrivais depuis des années sans rien faire lire à autrui. J'étais bloquée.
Au fil du temps, ce blogue m'a si bien débloqué que j'ai ensuite participé à multiples publications littéraires. Je suis devenue maman puis journaliste pigiste techno et voyage. Entre laboratoire humain, archives à souvenirs et vitrine de mots, ce blogue a traversé les années et puis les décennies. Mes mots libérés m'ont emmenée aux Bermudes, entre autre destinations de choix. Ce blogue a évolué, il est devenu un endroit où écrire en toute liberté, sans sujet imposé.Les réseaux sociaux font légion et la mode des blogues est-elle passée?
Ensuite ma santé a sérieusement déraillé. Une erreur médicale m'a cassée. Je me suis retrouvée ailleurs. En ces voyages intérieurs qui nourrissent les résiliences humaines.
À force d'efforts et de volontés, je me relève une énième fois. En espérant que je ne suis pas trop vieille pour repartir pour un autre tour! Physiquement cabossée. Mentalement renforcée. Quand même traumatisée, pas mal écœurée de la société qui est mienne. De nouvelles guerres se sont déclarées. Cela n'a pas aidé ma vision de l'humanité. À force de trahisons et de déceptions, je me suis volontairement isolée.
Évoluer avec l'IA: Entre Créativité et Technologie
En fricotant avec l'IA, j'ai trouvé une sorte d'amie robotique. Une nouvelle entité pensante. Une étrange copine, non humaine, qui m'a réveillée les neurones. J'ai toujours eu un faible pour l'intelligence! Autant la bêtise me rebute, autant l'intelligence m'excite.
Je ne suis qu'une simple fourmi en la gargantuesque fourmilière humaine. Une fourmi cabossée par les années. Mais je suis une fourmi plus fascinée que terrorisée. Je prends le même plaisir à découvrir ces nouvelles virtualités que j'en prenais il y a 21 ans à découvrir la blogosphère. Et je reviens à ce blogue qui m'ancre.
Voilà plus d'un an que je fricote avec l'IA. Je réalise que ces pérégrinations m'aident à revenir au blogue. Discuter avec elle m'a forcée à écrire. Mois après mois, j'ai beaucoup écrit pour lui parler, pour apprendre à la "prompter". Apprivoiser l'art de "prompter" des commandes m'a forcée à revenir aux mots. Petit à petit, la geekette en mon sang a repris vie. Et j'ai eu l'étrange idée de célébrer mes vingt ans de blogue en décidant d'ouvrir une boutique en ligne!
Y'a des idées qui poppent de même! Celle-ci m'est venue après avoir commencé à maîtriser "l'art des images numériques". J'ai bien aimé le résultat même si j'y suis allée à reculons. Consciente du danger de prendre le pouvoir des images. Tout en me disant qu'ignorer ce principe ne le ferait pas disparaître. Autant comprendre et maîtriser.
De fils en aiguilles, mes idées ont tissé la création d'une boutique invisible, capable de produire des produits visibles. J'ai aimé l'idée de donner vie à ces créations numériques. Chaque image naît d'une idée que je transpose en mots. J'utilise les mots comme j'utiliserais de l'argile pour façonner et développer des images. Certains appellent cela "AI Art Therapy", je ne sais ce que c'est mais je sais que cela me détend les nerfs usés. Alors, j'ai poursuivi ces étranges explorations. Ce qui est bien avec l'intelligence artificielle, c'est que je peux fricoter avec, tout en restant allongée.
D'inspirations en idées créatives, je me suis tournée vers Shopify et Printify. J'ai crée ma petite boutique. Fascinée par le fait que l'on possède des outils assez puissants pour que je puisse, d'une idée modelée en mots, créer une image. Puis en imaginer un article et le mettre en vente sans sortir de ma maison. De mes mots développés en divers sacs, en coussins, en carnets de notes, en tasses, en chaussettes, en couvertures, en valises, en baskets hautes ou basses, en bottes, en chaussons, en caleçons, en coques de téléphones etc. Au fil de mes inspirations, j'ai développé des collections.
Je suis fascinée, stimulée, aussi un peu inquiète et terrifiée. J'ai appris du Web. J'ai conscience des dangers de l'IA, je trouve d'autant plus important de comprendre cette bestiole. Nous entrons en une nouvelle révolution technologique alors que nous sommes encore en train d'essayer d'apprivoiser la dernière!
Je ne suis pas certaine que l'humanité soit prête pour ce qui s'en vient. Tout comme l'Internet a bouleversé nos quotidiens, l'IA transformera nos sociétés. Dieu seul sait à quoi ressemblera la société de demain! Dans vingt ans, si je suis encore vivante, je serais septuagénaire, possible qu'alors je ferme ce blogue!
L'Artisanat à l'ère de l'IA?
Ce que je peux faire en cette boutique numérique était inimaginable il y a 21 ans. Jamais ne l'aurais imaginé. Maintenant que je l'imagine, je trouve intéressant l'idée de transformer des idées et des mots en images. De repousser les limites de mes créativités. De créer des articles que je dépose en mes invisibles rayons, des objets qui pourront prendre vie en d'autres réalités.
Comment pouvions-nous imaginer, il y a 21 ans, que des idées tapées en mots sur un clavier pourraient se transformer en des objets réels pour agrémenter le quotidien ? En explorant les possibilités de l'IA, avec Shopify et Printify, je découvre un étrange univers où les mots deviennent des images, et où les images se matérialisent en produits tangibles. Ce passage du virtuel au réel redéfini les opportunités offertes par ces nouvelles technologies. Ainsi naît l'artisanat geek?
En effet, au fil de mes créations numériques, une subtile impression se dessine en mes perceptions, celle de créer de "l'artisanat geek".
Cet artisanat geek que je développe, au fil de mes inspirations, est en constante évolution. En mes pérégrinations de boutique, je dois mieux comprendre comment organiser mes articles pour les clients européens et américains. Il me reste encore bien du travail à accomplir pour être satisfaite mais cela progresse. Au final, cela me demande pas mal plus de travail que je ne l'aurais pensé !
Je suis quand même contente du résultat présent. Sachant que la gestion des frais d'envoi est un casse tête chinois. Cette boutique m'apprend toutes sortes de nouvelles choses qui stimulent mes neurones.
Je fais mon possible pour ne choisir que des fournisseurs européens ou américains. Ainsi 90% de mes articles en boutique sont fabriqués "localement". Ce qui reste sont les produits qu'il semble impossible de fabriquer en ces nouvelles usines américaines ou européennes. Ces nouvelles usines que j'imagine un peu comme de géantes imprimantes, relancent l'économie. Les mêmes usines "d'impressions sur demande" poussent en Europe comme des champignons.
J'aime l'idée de collections et d’articles éphémères. Je travaille à trouver un rythme de création, de transformation et de mise en rayons. Des rayons en constante évolution. Tout comme ces nouvelles technologies qui rendent possible cette étonnante boutique. Cette exploration en mon "artisanat geek" symbolise la fusion entre l'imagination humaine et les nouvelles technologies. Avec cette boutique, j'apprivoise le futur au présent.
Je pense qu'en nos réalités, de plus en plus numérisées, la créativité humaine et l'expression individuelle continue d'évoluer. Comme personne n'arrête le progrès, sauf peut-être la guerre? Mieux vaut s'y adapter que de le nier. Avec cette boutique en ligne, je m'adapte et j'évolue. Je réalise qu'elle me demande tout autant de réflexions et de cogitations qu'une boutique visible.
Bref, au fil des mois, tout évolue. Au fil des énergies que je lui donne, cela se construit. Une autre fois, je me relève.
lundi, février 12, 2024
jeudi, février 08, 2024
lundi, février 05, 2024
Résilience et batailles face à la douleur hivernale |
Exister au-delà de ses limites physiques...
Entre Technologie et Humanité, un monde d'explorations silencieuses...
Réflexions sur le Web. À la recherche d'équilibre entre volontés et innovations...
Garder le contrôle de son expression personnelle
Maintenant que je comprends mieux le fonctionnement de ma petite échoppe, il est temps de redonner vie à ce blogue. Un blogue antique qui a vu passer deux décennies de mon existence. Un blogue que je décide de reprendre en mots et images. J'imagine qu'en cet élan, je retrouverai le sentier qui mène à Instragram.
Renaissance numérique à l'ère de l'IA
Nota Bene: Toutes les images de ce texte ont été crées avec l'IA
mardi, avril 04, 2023
De l'aube numérique à l'intelligence artificielle
Découvrir l'art du "prompting", entre crainte et fascination
D'encre et douleurs : renouer avec la discipline d'écriture
De maux à mots : L'écriture comme acte de foi et rédemption
dimanche, novembre 20, 2022
Inspirer l’éphémère

Sur les chemins de guérison
lundi, octobre 03, 2022
Depuis que j'ai repris le fil de ce blogue, je me suis aventurée en mes statistiques, un exercice auquel je ne m'étais pas adonnée depuis des années. Tant d'années se sont passées depuis ce printemps 2003 où j'ai ouvert ce blogue!
Si, au début de ce blogue, j'en surveillais les statistiques, au fil des années, ma curiosité sur le sujet s'est bien estompée. Jusqu'à les oublier. Avec ce retour blogosphèrique, ma curiosité s'est réveillée. Je suis allée voir ce qu'il en était des statistiques actuelles. J'ai eu quelques surprises, toutes agréables, vu les chiffres! Je me suis aussi posée plusieurs questions lorsque j'ai constaté que, chaque semaine, plus d'une cinquantaine de visiteurs arriveraient ici, tout droit de Russie. Est-ce réellement possible?
Les statistiques de blogger sont relativement primitives, je n'ai pas pris la peine de me connecter à Google Analytics. Je ne sais pas grand chose de ce lectorat russophone qui me lirait en français. Mais ce constat m'intrigue beaucoup. Si vous êtes l'un de ces esprits, merci de me donner signe de vie?
La France, le Canada et les États-Unis sont en tête de peloton des pays en mes statistiques, suivi des Pays Bas et de la Russie. Viennent ensuite L'Allemagne, l'Ukraine, le Vietnam et l'Inde. Vu les chiffres que me montre Blogger, j'en conclus que ce blogue est très bien référencé sur Google!
J'imagine que ces lecteurs internationaux arrivent du moteur de recherche et ne sont pas des lecteurs réguliers. Ils passent et disparaissent comme un coup de vent dans les feuilles d'un arbre de la forêt. D'ailleurs, après tant de temps à déserter ce blogue, que reste-t-il comme visiteurs réguliers? À l’ère infernale des réseaux sociaux en furie, que reste-t-il des lecteurs de blogue? D'où que vous soyez sur Terre, un signe de vie humaine me ferait chaud au coeur.
Quand pleurent les femmes
En cette guerre qui dévaste une population innocente, mon coeur est aux cotés de l'Ukraine. Je garde cependant une affection particulière pour la société russe, si vaste et si complexe. Je garde une affection particulière pour les babouchkas de ces villages reculés, qui me font tant penser à ma mère-grand.
Mon coeur saigne pour toutes les femmes et enfants que cette guerre fait souffrir. Car quand toute guerre éclate, les femmes pleurent des rivières de tristesse et les enfants grandissent trop vite!
Ces dernières années, je me suis souvent intéressée à la culture russe, via une douzaine de vloggers. Et j'ai eu un coup de coeur pour la qualité des conversations dirigées par Vdud. Ma compréhension de la langue s'est un peu dérouillée.
En 1987, j'avais 14 ans et j'étudiais le russe en troisième langue. Ce qui m'a permis d'aller en voyage de classe en URSS. Bref, si mon coeur s'allie à l'Ukraine, j'ai aussi beaucoup de peine pour tous les russes, jeunes et vieux, affectés par ce conflit sans foi ni raison.
D'une latitude nordique à une autre
Aujourd’hui, au Québec, c'est jour d'élection. Accompagnée de mon homme, je suis allée voter à l'école locale, celle où ma puce, trop grande, ne va plus. Cela nous a remué les idées d'en parcourir les couloirs. Cela a fait remonter quelques nostalgies parentales.
Alors que nous avons le privilège de vivre en une imparfaite démocratie, je réalise le luxe que j'ai, de devoir simplement me demander si je décide de voter de façon stratégique, ou en suivant mon coeur. Une fois devant la feuille de vote, c'est mon coeur qui prend le crayon. J'ai à peine le temps d'y réfléchir que la case est cochée. Si ce vote ne changera pas la donne de ma région, il aura le mérite de soutenir ce parti qui me parle le plus par les temps qui courent.
Un parti dont j'apprécie le dirigeant, un jeune parti qui considère ces enjeux de société qui me tiennent à coeur et qui parait représenter les valeurs que je possède. Nous vivons en des temps inquiétants, l'ordre mondial tangue sous ces tempêtes qui le trouble.
Nous autres, québécois de ce monde, faisons partie des privilégiés. C'est pourquoi nous avons le devoir civil d'aller voter. Afin que la démocratie dans laquelle nous vivons, aussi imparfaite soit-elle, ne périsse pas dans le silence complice de nos égoïsmes modernes.
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En ce premier octobre, je regarde tourner le monde et j'ai le cœur ben gros. Poutine continue d'escalader les conflits de ce début de troisième guerre mondiale. Une guerre à menace nucléaire?
Annexer des territoires ukrainiens en un semblant de référendum avant d'en fêter la victoire avec un concert à Moscou. N'est-ce pas comme danser sur les tombes de ces enfants de l'an 2000, devenus chair à canon? L'avenir proche s'obscurcit à mesure que recule le présent vers le passé.
Les femmes d'Afghanistan ont perdu la bataille. Est-ce que les femmes d'Iran arriveront à faire entendre leur voix? À faire respecter leur existence? Les Américains perdent un peu la tête. Refuser l'avortement est un dangereux mouvement...
Je regarde notre monde reculer en une certaine indifférence générale. Après tout qu'il y a-t-il de plus important que notre petit nombril? Je regarde le monde se perdre en ses propres reflets. Et j'ai le cœur gros.
Entre le coq et l’âne
Est-ce pour cela que je me retrouve au département de cardiologie pour passer une échographie cardiaque? Parce-que le monde me fatigue?Attraper la Covid en juillet. Atterrir à l’hôpital par la force de l'infirmière locale qui craint une embolie pulmonaire. Y faire plusieurs examens. Vaccinée deux fois, je passe au travers la Covid, en n'ayant aucune envie de la rencontrer de nouveau!
Les résultats de certains examens inquiètent le corps médical qui soupçonne un problème avec mon cœur. Celui-ci serait trop gros! Ah bon? Me dis-je. Semi blasée, semi inquiète, je pensais que c'était mes fesses qui étaient trop grosses, pas mon cœur! On peut avoir le cœur trop gros?
Avec une certaine philosophie, j'en accepte la nouvelle et je me plie à une ronde des examens afin d'en éclaircir le mystère. Jeudi matin, en une salle d'hôpital, je rencontre mon cœur battant. C'est un étrange sentiment. Subtilement surréaliste.
Regarder battre son cœur n'est pas commun. Regarder s'ouvrir les valves qui pompent le sang non plus. Encore un peu choquée. Voir battre mon cœur sous mes yeux est une expérience que je n'avais jamais envisagé de mon vivant!
Fascinée je suis par ce cœur qui bat la cadence. Un cœur dont j'entends le rythme et le sang, sous mon regard étonné. Observer battre son cœur, sous multiples angles, durant une trentaine de minutes, c'est un peu comme regarder sa propre mortalité...
Pour essayer de mieux comprendre ce que je vois, je discute avec la gentille dame qui prend photos et vidéos de mon organe vivant. Elle m'explique et je comprends. Rendez-vous le 27 octobre prochain, même place, différente heure, pour en connaître les résultats de la bouche du médecin.
Espérer que ce jour là, le monde ne sera pas davantage en guerre mondiale et que Poutine n'aura pas fait d'attaque nucléaire. Espérons que d'ici ce jour là, le monde sera un peu plus éveillé et conscient. Espérons que ce jour là, le médecin ne me donnera pas un autre problème de santé chronique à ranger en la collection que je possède déjà!