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dimanche, janvier 22, 2012

Froidure polaire et radio sauce techno


Depuis la rentrée d'automne, je fais une chronique techno mensuelle à l'émission La Capitale blogue sur les ondes de CKRL 89.1.

Entre 11:30 et midi, un dimanche par mois, je discute nouvelles technologies avec Michel Monette.

Épisodiquement, je fais aussi un peu de radio ultra matinale à Radio-Canada Québec, Sudbury et Toronto.

J'aime bien faire de la radio même lorsqu'il me faut me lever avant les poules!

CKRL est ma radio de prédilection à Québec. Celle qui cultive mes gouts, celle que j'écoute le plus souvent. Alors c'est d'autant plus cool de pouvoir y aller un dimanche par mois pour y discuter Web et nouvelles technos..

Ce matin, le froid était coriace. Ma voiture, froide comme un glaçon, avalait les kilomètres alors que je me gelais les fesses. Puis, en descendant de ma montagne, j'ai découvert la plaine complètement givrée. Le froid intense formait une brume polaire qui cristallisait tout sur son passage. De la moindre brindille au fil électrique, tout était recouvert de givre. Impressionnant. Et féerique!

Après une nuit à -30, le soleil s'était levé pour disperser cette brume polaire qui avait congelé l’atmosphère. Faire fondre de ses rayons glacés cette atmosphère surréelle...

Devant cette incroyable beauté éphémère, j'ai regretté de ne pas avoir pris mon appareil photo et en même temps je n'ai pas regretté de devoir m'arrêter au bord de la route et sortir dehors par -20.

Réalisant bien au fil de cette réflexion que je n'étais définitivement pas habillée pour un safari photo à saveur polaire!

Enfin, une fois garée en ville, à trois pas de la station de radio, je n'ai quand même pas pu m'empêcher d'en croquer quelques clichés armée de mon iPad (et de congeler sur place!)

Arrivée en studio, c'est le temps de se mettre en mode #geekette pour parler de ce présent aux allures de futur qui nous informe, nous garde en contact, nous géolocalise, nous transforme l'avenir...

En nos sociétés modernes, l'humain s'adapte à cette révolution numérique qui  fait évoluer ses habitudes quotidiennes. Et dans cette nouvelle révolution j'aime bien être au front.

Donc, en ce dimanche matin givré comme un conte de fée, il était question des tendances à venir en ce qui concerne les applications mobiles.

Du coup, j'en ai profité pour faire un tour numérique des applications locales...

Voici une petite liste des applications gratuites à Québec:

- Journal de Québec-En bref (pour suivre l'actualité locale)
- Théâtre la Bordée (mon coup de coeur! Beaucoup de contenu)
- Festival d'été de Québec (un indispensable pour les festivaliers d'été)
- Les rues de Québec (intéressant et bien fait. Pratique lorsque l'on se la joue touriste)
- Musée de la civilisation (et son application soeur pour les sourds)
- Université Laval (pratique pour les étudiants)
- Rouge et Or (pour les amateurs de sports)
- Mauvide Genest ( visite virtuelle avec capsules historiques. Une découverte qui m'a donné l'envie d'aller visiter cette maison ancestrale au réel de l'Île d'Orléans)
- Cimetière St-Matthew (ultra simple, beaucoup de photos)

Froidure polaire et radio sauce techno

mercredi, novembre 24, 2010

Être ou ne pas être expert en réseaux sociaux...

Au cours de mes pérégrinations Web du jour, je tombe sur un article qui traite des critères de bases pour pouvoir se considérer comme un expert en réseaux sociaux. Ma curiosité l'emporte et je m'y penche.

Je suis une internaute passionnée depuis 1995, cela commence à dater. Plus le temps passe et plus je sais que je maîtrise cette nouvelle dimension numérique générée par le Web...

Je possède une bonne expérience acquise au fil des années. Mon expertise provient de l'utilisation que je fais du Web depuis des lustres. Aujourd'hui, je possède une identité numérique à fond artistique qui est à la source de ce blogue. Une identité numérique qui est née de ce blogue actif depuis bientôt huit ans. Et si l'on doit parler chiffres, ce petit coin de Toile a reçu plus d'un demi million de visites depuis sa création...

Depuis que j'ai repris du service de pige, j'ai une identité professionnelle en ligne de plus en plus définie. Une identité réelle qui se mélange parfois avec celle-ci plus virtualisée. Je me baigne la peau dans le Web 2.0. Alors, histoire de m'évoluer la pomme, je me suis amusée à faire le bilan de mes acquis selon les critères requis en cet article anglophone.

- Avoir une présence sur Google: Que cela soit de mon nom naturel ou de ce nom de blogue qui me porte les virtualités, je suis quand même bien servie. J'ai des dizaines de pages qui s'affichent dans un cas comme dans l'autre. J'en ai conscience. Parfois j'y pense et puis j'oublie. Comme dans la chanson. J'en accepte la portée puisqu'elle ne fait que présenter ce que j'assume personnellement ou professionnellement...

Posséder plus de 2010 abonnés sur Twitter. Plus de 1550 me suivent. Mais comme la course à l'abonné n'est pas mon truc, j'ai tendance à vivre et laisser vivre. J'imagine que si je me fie sur la progression de la chose, un de ces quatre, il est bien possible que j'y arrive mais bon, on en fera certainement pas une fixation!

- Faire partie de plus de 100 listes sur Twitter. 127 pour ma pomme...

- Atteindre un minimum de 30 points sur Klout Score. Je découvre cet outil en même temps que ces critères précis, je récolte 47 points. Je suis dans la course...

- Avoir plus de 1000 amis sur Facebook. Étant un drôle de spécimen, je teste présentement deux comptes avec comme concept un salon et un bureau. Certains internautes disent que c'est une hérésie mais cela me passe au dessus de la tête. Si je comptabilise ces deux comptes, j'ai un peu plus de 500 amis. Je médite sur mes comptes à gérer en même temps que je les nourris. Mes réflexions sur le sujet avancent rondement. Mais comme pour Twitter, la course au chiffre n'est pas mon truc, je préfère avancer à mon propre rythme.

- Avoir un réseau de plus de 500 connaissances sur Linkedin. J'en possède environ 150. Ce réseau est mon maillon faible. Je le sais puisque c'est le réseau qui m'accroche le moins. C'est que je suis plus artiste que carriériste. Je n'y suis pas fermée mais bon...

- Avoir une page Facebook. Je n'en possède pas de personnalisée. Pas vraiment mon truc. Tant pis. Mon blogue est sur Networkedblogs et cela me suffit. Cela dit, j'ai lancé la page FB de ma coiffeuse 2.0 et aussi celle de l'association pour la protection du lac. Je note quand même que présentement je gère le compte Twitter de l’évènement Belles à bloguer et que je mets parfois la main à la pâte pour le volet Facebook de l’évènement.

- Posséder des profils sur des réseaux comme Foursquare, Digg, Flickr, YouTube. Mon compte Flickr est hyper-actif (et la partie publique n'est que la pointe de mon iceberg numérique). D'après ses statistiques, il a plus de 4 millions de visites à son actif. La photo fait partie intégrante de ma vie. Je suis sur Flickr depuis ses débuts. Je connais le terrain comme ma poche. Côté YouTube, je gère plusieurs comptes sous divers chapeaux. J'ai deux comptes pour Etolane puisque je ne peux plus accéder au premier depuis que Tryo s'est plaint de mes vidéos prises durant un festival d'été! J'ai aussi différents profils sur Viméo et Dailymotion. Et j'ai un profil Blip qui m'est sympathique. Je connais Digg mais je m'y approche peu. Ceci me rappelle que j'ai aussi un Myspace à l'abandon, un espace Canoé perdu et que je fais partie d'Hellocoton!

Dans mes plus et mes moins je sais que je n'ai pas de téléphone intelligent (même si j'en connais un rayon sur le sujet). Mes finances ne me permettent pas cette extravagance et mes boss n'ont pas encore eu la bonté de m'en offrir un. Malgré tout, je suis de près ce qui se passe coté nouvelles technologies afin de nourrir la chronique techno que je rédige pour un gros portail Web depuis plus d'un an.

Alors être ou ne pas être expert? C'est le gros débat présentement dans les réseaux sociaux. En ce qui me concerne, j'estime que de mon coin de brousse, je ne suis pas à la rue..

J'aime comprendre et découvrir les nouvelles technologies. Elles stimulent la Trekkie en mon sang. Elles nourrissent mon imaginaire qui s'en repaît. Je les réfléchis et je les utilise. Et je m'y découvre une réalité de science-fiction qui a tendance à bien me plaire.

Être ou ne pas être expert en réseaux sociaux...

mardi, juin 15, 2010

Bribes de jour...

Après que la pression ait atteint son point culminant, l'instant se déroule souvent comme par magie. Et la (bonne) pression retombe comme un délicieux soufflé que l'on vient de croquer.

Dans l'aventure des piges, il arrive régulièrement que je traverse des pics de pression. J'aime cette sensation. Elle ajoute du piquant à mes jours de brousse. Lorsque la pression monte, il y a quelque chose d'excitant à vivre. Cela fait palpiter la vie professionnelle.

Ce matin, j'ai été invitée à faire une chronique Web sur la FIFA à Radio-Canada. C'était ma deuxième participation à l'émission Première Heure. J'avais déjà fait un bilan Web de fin d'année et j'étais bien contente d'être rappelée à la pige vendredi dernier.

Comme je boucle en ce moment un dossier Web pour un article papier (à sortir cet automne), j'ai senti monter la fameuse pression dès que j'ai accepté cette chronique radio. Le sujet traitait de la FIFA via le Web. N'en ayant pas grand chose à battre, le foot est loin d'être une passion, l'ironie était superbe.

Comme je mange du Web au quotidien, j'étais quand même terrain connu. J'ai donc creusé la chose durant la fin de semaine. J'ai questionné ma famille proche, mes amis et mon réseau. J'ai parcouru la Toile de long en large. Bref j'ai récolté une tonne d'informations. Et la pression continue de monter. L'on s'y ajuste. L'on prend plaisir à la contrôler.

Ce matin, j'étais fine prête. La pression atteignait son poids culminant. De bonne heure et bonne humeur, j'ai embarqué ma tribu pour un tour de centre-ville. Comme ma chronique était à 8:30, l'on a trouvé plus pratique que Juan et M'zelle Soleil m'accompagnent et m'attendent. Ensuite, au programme, emmener Juan au bureau et M'zelle Soleil à sa garderie (afin de garder en ma possession l'unique voiture de la famille).

En arrivant au studio, alors que je laisse mes amours derrière moi, le recherchiste de l'émission, super sympa, me propose de les faire entrer. Un peu gênée mais contente de les avoir en mon sillon, j'accepte sa proposition. Et nous voilà en tribu de lac à débarquer dans ce studio radio qui donne sur la rue St-Jean. Tandis que je fais un blitz du sujet avec le recherchiste, mes amours dans un coin observent le déroulement de l'opération.

Derrière la vitre, l'émission du matin est en pleine action. En cet espace temps précis, l'atmosphère semble s'accélérer. Pas une seconde n'est épargnée. En studio, chaque minute compte. Là, la pression est toujours à son comble. Et cela tombe bien car la mienne est à son apogée. Mon topo dure dix minutes. Mon plus grand défi est d'arriver à en dire le plus possible tout en sachant que j'ai trop d'infos. Ne pas déborder de la cervelle. Être claire, ne pas perdre l'auditeur, ne pas bafouiller, ne pas cafouiller, ne pas bredouiller. C'est mon tour. L'animateur est sympathique (en plus d'être mignon), je prends une grande respiration et je plonge en ondes...

J'attrape le "flow" qui passe et je parle du sujet bien préparé. Je fais mon possible pour annihiler mon stress de fond. C'est tout un sport que de faire de la radio, suivre le flow, diffuser l'info, être pertinent! Je sors de ma chronique de dix minutes (en espérant m'en être bien tirée) avec plusieurs gouttes de sueur sur le bout du nez.

En studio, tout le monde à l'air content. Le recherchiste sourit à pleines dents. J'imagine que j'ai été correcte. Je ne sais plus trop bien ce que j'ai raconté. Je sais que j'aurais pu faire mieux. On peut toujours mieux faire n'est-ce pas? Je suis certaine que j'ai oublié de dire des trucs. La pression commence à redescendre.

M'zelle Soleil se colle à mes jambes et me murmure: " Je t'aime maman". L'espace d'une seconde, je fonds. Je me reprends tandis que la pression continue de redescendre. Mes nerfs se ramollissent. Je ramasse mes affaires et mes amours. Il est temps de repartir. L'aventure est finie pour aujourd'hui mais j'espère qu'elle continuera de se renouveler...

Bonne pression

mercredi, mars 31, 2010

Vrac d'idées libres


Still Winter in my latitude...

Il y a de ces jours où j'écris des articles à la chaine et où j'ai l'impression de me presser la cervelle pour en faire du jus d'idées. Il y a les jours où je me transforme la cervelle en chewing-gum à passer d'un domaine à un autre, d'un article à une traduction sans grande transition. Et il y a les jours où je réalise que s'habiller aide à la concentration! Pendant ce temps mes mots s'ennuient au coin de ma tête. Je rêve alors de partir en voyage pour laisser libre cours à mes inspirations littéraires et photographiques. L'inconvénient lorsque l'on travaille à la maison c'est que celle-ci se conjugue au bureau et que l'on échappe jamais au travail qui attend.

Cela dit, je suis très contente de ces contrats qui me tombent sur le bout du nez. Je commence à avoir une bonne routine. Assez pour arriver à me compartimentaliser les idées de façon efficace. Cette semaine, j'ai même accepté un contrat Web qui me permet d'appliquer mes connaissances autrement que par écrit. Cela me sort de ma zone de confort mais le défi m'attire. Il y a aussi quelques pistes de fictions qui se dessinent à l'horizon. Je médite sur le sujet. Et il y a mon homme à aimer et M'zelle Soleil à chérir...

Dehors, dans la forêt, il y a l'hiver qui s'accroche après nous avoir fait croire que le printemps était arrivé! Après deux excursions en roller, l'on range nos patins tandis que la neige recommence à tomber. Les nuits qui se congèlent de nouveau. Pas de quoi s'extasier sous la pleine lune. Coté lac, j'attends patiemment qu'il dégèle!

De temps en temps, je sors en ville pour aller couvrir un truc ou un autre. C'est ce que j'ai fait la semaine dernière. Ce soir là, dans un lounge branché de Québec, j'ai réalisé à quel point je n'abordais pas la soirée du même angle selon que je travaillais ou pas. En fait, dans ces soirées là, travail et plaisir se conjuguent si facilement qu'il me faut toujours penser à garder un bon équilibre entre les deux. En effet, lorsque je travaille, je me tiens un peu en retrait, j'observe, j'étudie, je prends des notes, je réfléchis. Mais si je m'amuse alors je participe davantage, je bavarde et je ris. Souvent, lorsque je couvre un événement où j'y retrouve des amis, j'ai l'impression de faire l'équilibriste entre ces deux états d'esprit.

Et puis il y a ces moments où je veux écrire pour moi, juste pour moi. Pour laisser vivre cet instinct qui m'anime le sang. Et dans ces moments là, j'ai encore et toujours envie d'écrire sur elle. M'zelle Soleil. Ma petite fille qui grandit et m'hypnotise l'être. À croire que la maternité a aspiré toute ma créativité! Ce qui fait d'elle un vrai "bébé-enfant web". Bloguée depuis sa conception, elle est l'inspiration de tant de billets que parfois j'en ai le vertige. Pour l'instant, je ne pense pas nuire à sa vie privée mais je me demande si je devrais continuer de tant la partager. Sans parler qu'à la base, ce blogue est le mien et non pas le sien! D'un autre coté, j'aime partager ici ma mamamitude. Il y a tellement de choses à dire sur le sujet que je n'arrive pas à m'en passer!

Au fait, il n'y a pas quelqu'un qui a trouvé une machine pour étirer le temps? Et chez vous, est-ce que le printemps est déjà arrivé?

Vrac d'idées libres

mercredi, mars 17, 2010

Entre deux phrases... Un magasin à maris...

Cette semaine le printemps nous fait des sourires lumineux mais j'ai peine à le voir...

Deux jours de traductions qui m'écartèlent la cervelle assez fort pour que j'arrive à penser facilement en années lumière! Et c'est sans parler de ces articles Web que j'écris pour ce portail grand public tout au long de la semaine...

Aujourd'hui, je me tape une journée où je rédige du matin jusqu'au soir des mots qui ne sont pas pour ma pomme mais pour la nourrir. C'est cool...

Et puis, entre deux absorptions d'écran, je suis maman. Et j'écoute attentivement M'zelle Soleil qui gazouille même pas sur Twitter (Oulala, je suis rendue à me faire des jokes de geeks!).

La demoiselle bavarde tant et si bien comme c'est à peine croyable. Je me demande combien de mots elle peut dire en une journée? Que cela dépasserait les 20 000 que je ne serais même pas étonnée! En chemin pour l'épicerie, dans l'auto, M'zelle Soleil se tait. Instinctivement, je tends l'oreille. Elle se met alors à pleurnicher de façon si artificielle que je ne peux que l'ignorer. C'est assez subtil pour que son père s'en rende à peine compte. Jusqu'à ce que je finisse par lui demander:

- Bon qu'est-ce qu'il y a?

Et la Mini Miss de me répondre d'une voix faussement sanglotante:

- Ze suis triste parce-que z'ai pas de mari!

Je lève les yeux au ciel! Juan se retourne et lui dit:

- Mais enfin, tu n'as pas besoin d'un mari à 4 ans, tu as déjà un papa c'est assez!
- Mais papa, tu comprends pas. Ze t'ai dézà expliqué pourtant! Ze t'ai dit que z'étais allée dans les magazins à maris et qu'ils battaient leurs femmes! Alors z'ai pas trouvé de mari et ze suis triste!

Je manque de m'étouffer, nous voilà revenus aux magasins à maris violents!?! Comment vous ne connaissez pas les magasins à maris? Enfin d'après ce que j'en sais, il est dur de trouver de bons magasins. Dans la plupart, cela a l'air d'être la grosse foire!

En effet, le magasin à maris est une nouvelle invention de ma Mini Miss qui développe son imagination galopante et qui m'amuse malgré moi! J'ai bien commencé un brouillon de blogue au sujet des magasins à maris mais comme le temps me presse, je vais pour l'instant me contenter d'une expression! Une expression de la semaine que j'affectionne en ma langue sans trop savoir pourquoi...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Être à la bourre »

SIGNIFICATION
Être pressé. Être en retard.

ORIGINE
'Bourre' est un mot aux multiples significations aussi bien dans le vocabulaire normal qu'en argot. Pour n'en citer que quelques-uns, on trouve :

* La touffe de poils ras qui sert (servait) à fabriquer du feutre ;
* La matière qui servait à comprimer la charge dans les anciennes armes
* Le coït (ne souhaite-t-on pas une "bonne bourre !" à celui qui va s'envoyer en l'air ?) ;
* La bonne qualité ("un costar de première bourre") ;
* La matière servant à rembourrer des matelas ou des coussins ;
* ...

En ce qui nous concerne, selon plusieurs sources, il viendrait, depuis le début du XXe siècle, du verbe 'bourrer', compris au sens de 'bloquer' ou 'arrêter'. Le lien n'est pas évident, sauf si on considère que celui qui a été bloqué dans son avance ou qui s'est arrêté a pris du retard et, du coup, est devenu pressé. Notez qu'une autre hypothèse de Duneton en situe l'origine chez les Occitans qui pratiquaient le jeu de cartes qui s'appelle la 'bourre' et chez lesquels il existe la locution ''es a la borra" ("il est à la bourre") liée au contexte du jeu en question. Cette bourre-là, serait le 'duvet' (celui qui sert à bourrer les oreillers, entre autres) restant à celui qui s'est malheureusement fait 'plumer' au jeu. Mais le lien avec le fait d'être en retard ou pressé est difficile à faire.

COMPLÉMENTS
Voici la description du jeu de 'bourre' que donne Duneton : La bourre, à présent passée de mode, mais très en faveur à la campagne il y a trente et cinquante ans, se joue à deux, à trois ou à quatre, chacun pour soi, avec cinq cartes par joueur. L'ordre de valeur y est : roi, dame, valet, as, etc. Chacun mise une somme égale, décidée en commun, laquelle est partagée en fin de tour selon le nombre de levées que chacun a faites. Le joueur qui n'a pas fait un seul pli est "bourru", il doit mettre sur le tapis le double de la somme qui vient d'être partagée par ses adversaires. Il peut y avoir plusieurs perdants, plusieurs fois consécutives, et le pot atteint alors une certaine importance.

Entre deux phrases... un magasin à maris!