vendredi, décembre 24, 2010

Au coin de Noël...

À quelques heures de Noël, le soleil brille de plein feux. Avec une température de jour qui tourne autour de -5 degrés, il fait doux en ma latitude polaire. Le paysage enneigé scintille de milles reflets et l'on fait vibrer l'amour en notre maison.

L'enfance fait battre le coeur de notre maison. L'homme, enfin en vacances, relaxe. Je soigne mon estomac détraqué entre mes deux amours. En musique de fond, l'on surfe les différentes ambiances de Noël via cette radio numérique...

Le placard de notre chambre est rempli des cadeaux qu'il faudra déposer sous l'arbre comme des lutins magiques. Tout est prêt. Il ne reste plus qu'à concocter mon gâteau au yaourt pour en déposer un morceau sous le sapin. Cette année, le Père-Noël n'aura pas de biscuits mais une belle tranche de gâteau moelleux pour manger avec son verre de lait.

J'apprécie la douceur de notre trio familial. La vie est dure et rêche par endroits mais en y travaillant, il est toujours possible de se l'adoucir. Durant cette période de Noël, l'on se fait la vie douce entre lac congelé et forêt endormie.


La semaine dernière, M'zelle Soleil a rencontré le Père-Noël. Ce même Père-Noël que l'on va voir chaque année chez Benjo. Un Père-Noël plus vrai que nature qui réveille la petite fille en mes souvenirs. À chaque année, il me procure cette étrange émotion d'antan. Une émotion pleine d'innocence qui me fait du bien à l'âme. Et je me retiens d'aller m’asseoir sur ses genoux!

C'est un Père-Noël à part, même si son bureau est situé dans un incroyable magasin de jouets, sa présence n'est pas tant commerciale. Il y a un respect du personnage qui m'émeut. Et ce vieux monsieur à la barbe aussi blanche que ses sourcils incarne Saint Nicholas avec un surprenant naturel. À chaque année, je retombe sous le charme. Ce Père-Noël là fait pétiller mon esprit de Noël...

En sa routine, il n'y a pas de gimmick artificielle, il y a juste le plaisir des enfants. Les parents sont en charge de prendre les photos et le lutin de service se charge principalement du bien-être du Père-Noël. Mais avec chaque enfant, il prend le temps de papoter, le temps d'échanger. Et c'est ce temps qui est magique en notre époque pressée. À mes yeux, c'est le plus cadeau que l'on peut faire aux enfants.

Cette année, M'zelle Soleil, du haut de ses 5 ans, est allée s'assoir comme une grande fille sur ses genoux. Même si impressionnée, elle a été sage comme une image. Elle a écrit son nom dans le grand livre du Père-Noël, très fière d'être capable de le faire. À la voir si appliquée, mon coeur de maman s'est gonflé comme un soufflé au sortir du four!

Comme nous étions les derniers de ce dimanche où le vieux monsieur avait passé la journée à donner du temps aux enfants, l'on sentait sa fatigue. Mais il a quand même donné une attention bienveillante à ma fillette, complément enchantée par le moment présent.


Je profite de ce billet de noël pour retranscrire en ma mémoire bloguesque cette lettre que Miss Soleil a voulu écrire au Père-Noël (lorsqu'elle est allée le voir  à l'épicerie alors que j'étais à Montréal!). Ainsi elle a dicté ceci à son père (et lui a fait fondre le coeur en même temps): "Cher Papa Noël,  aujourd'hui, je viens te voir à l'épicerie. Bienvenue à "...."! Je te donne beaucoup d'amour. Tu es rouge comme un coeur et tu es beau comme une fleur. Merci"

Dommage que l'on ait pas eu le temps de refaire une aussi jolie missive pour notre Père-Noël préféré! Celui qui est plus vrai que vrai. Enfin, cette année ma Mini Miss m'a un peu retournée la tête avec sa commande de Noël mais ce sera une autre histoire à conter. Demain c'est Noël. Un jour magique qui entraînera le quotidien de millions de personnes à travers le monde. Un jour pas comme les autres qui fera le bonheur de plusieurs et la tristesse de certains...


Cette année, l'on a une crèche sous le sapin. Yolande, ma mamie-voisine de 81 ans, a voulu me donner la sienne. La dernière fois que j'ai fait une crèche, c'était chez ma Mère-Grand et je devais avoir 8 ans. Mais cela me fait plaisir d'insérer la naissance de Jésus à ce Noël qui marque quand même son 2010ième anniversaire!

Hier, j'ai laissé ma mini Miss jouer avec la crèche. C'est alors que les Barbies ont décidé d'aller voir Jésus et je n'ai pu que m'amuser les idées de la suite des évènements. Rapidement les Barbies ont décidé d'offrir un cadeau au petit Jésus. Alors qu'elle déplume le sapin de ses décorations, je demande à ma Miss:

- Heu, tu fais quoi là?
- Ben, maman, c'est les Barbies qui veulent donner des boules à Jésus!

J'avale un rire étouffé et j'acquiesce sans trouver à répondre. J'observe le jeu innocent qui se déroule sous mes yeux. Il ne faut pas de temps pour que les Barbies décident d'embarquer le petit Jésus pour une virée en ville. Avant de partir, l'une d'elles dit à une autre.

- Mais c'est Marie qui doit s'occuper de Jésus...

Et l'autre de répondre avec une voix subtilement différente:

- Mais non, voyons, Marie doit s'occuper des animaux, c'est nous qui le gardons aujourd'hui!!!

Et une autre de dire:

- Et moi je veux lui faire un baiser!

J'observe jouer ma fillette grandissante avec affection. Je reconnais son individualité qui se façonne. Je suis fascinée par l'évolution de cette enfance dont j'ai la garde. Mon coeur déborde d'amour pour cette petite fille qui fait mon bonheur de maman...

Mais en ce temps de Noël, j'ai aussi une pensée pour tous les enfants qui sont mal-aimés sur Terre et mon coeur se serre. En cet autre Noël que voit passer le temps, je souhaite que tous les enfants puissent bénéficier de douceur humaine afin de se nourrir le coeur de bons sentiments...

Au coin de Noël

lundi, décembre 20, 2010

Idées congelées

Demain c'est officiellement l'hiver, il est temps car chez moi c'est l'hiver depuis un bon moment déjà. C'est assez l'hiver pour qu'un lourd manteau de neige recouvre tout le paysage. Un paysage qui se transforme en carte postale de Noël...

La semaine dernière les températures ont tourné autour des -20 degrés. Elles ont congelé mes heures extérieures. Les petits matins aux fenêtres givrées donnent plus envie de se cacher au chaud de sa couette que d'en sortir! Lorsque la température du jour tourne autour de -20, j'ai la subtile impression de pénétrer un congélateur géant dès que je passe le pas de ma porte. Frissons garantis!

Et voilà le retour du tourbillon des fêtes qui emporte le temps. J'ai aussi la subtile impression que cela sera le dernier Noël ou M'zelle Soleil croira "pour vrai" au Père-Noël. Cela me trouble un peu. J'aime tant voir Noël à travers le filtre de ses yeux bleutés. J'y découvre un monde extraordinaire où règne la magie humaine et où les yeux pétillent de joie...

Évidement, il y a aussi tout l'aspect matérialiste de la fameuse fête. Un aspect qui finit par en gâcher la saveur invisible. Noël à travers mes yeux adultes n'est pas aussi rose que le Noël qui se déroule en son regard innocent. Alors, à chaque fois que je croise son regard pétillant, je me détourne l'esprit de mes émotions adultes et je plonge en sa magie enfantine. Et puis le tourbillon des fêtes opère. De ses charmes abstraits, il m'entraine. À peine si je résiste...

Au fil des années qui s'effacent, Noël s'entremêle au Nouvel An qui marque mon anniversaire. Depuis ma naissance, je vieillis avec le calendrier. Avec la planète qui fait la fête. Mon anniversaire est toujours férié pour le monde civilisé. Et, dans le fond, je crois bien que cela me fait plaisir de savoir que tout le monde fête ce jour là. Moi-même n'ai pas toutes les années le coeur à ma fête.

Ce que j'apprécie de cette journée particulière, c'est le temps mort du premier janvier. Lorsque les rues sont désertes, les magasins fermés et les maisons vibrent d'humanité. Le premier janvier arrête le monde matériel qui enjôle nos quotidiens pressés. Après la marée de Noël et la tempête du 31, c'est le calme apparent du premier qui me cajole l'humeur...

Et pour mieux commencer cette semaine bloguesque, il n'y a rien comme une petite expression à se mettre sous la dent pour se dégeler l'humeur polaire!

EXPRESSION via Expressio.fr
« Coûter bonbon »

SIGNIFICATION
Coûter cher.

ORIGINE
Voilà encore une de ces expressions argotiques sur lesquelles, malgré leur jeune âge (milieu du XXe siècle), on semble ne pas avoir de certitude quant à l'origine. Certains auteurs proposent 'bonbon' comme étant ici non pas une sucrerie très mauvaise pour les caries et l'embonpoint, mais un simple redoublement expressif de 'bon' pris avec le sens de 'beaucoup', comme on le trouvait autrefois dans l'expression "coûter bon" qui voulait dire 'cher' ou comme il est encore employé dans des locutions comme "un bon bout de temps" ou bien "un bon nombre de..."

Mais il ne faut pas oublier aussi la valeur sexuelle de notre 'bonbon'. En effet, on emploie aujourd'hui les expressions "à ras du bonbon" pour parler, par exemple, d'une mini-jupe au ras des fesses, dans le cas d'une femme, ou "casser les bonbons" lorsqu'une personne en agace une autre ou bien "se peler les bonbons", équivalent de "se geler les roubignolles", les 'bonbons' étant ici les testicules. Dans ce cas, compte tenu de l'importance donnée par leur propriétaire à ces parties anatomiques, notre locution est à rapprocher de "coûter la peau des fesses" : on tient tellement à ces parties que leur valeur en est inestimable.

Idées congelées

mardi, décembre 14, 2010

Chapitre 2 #Bellesabloguer. Le débat du midi...

Lundi gris, le ciel dégouline. C'est avril en décembre. Les saisons perdent la tête et je rassemble mes idées pour repartir du coté de Belles à bloguer...

Avec cette journée remplie de geekettes en devenir, j'ai réalisé combien le Web féminin était rempli de complicités.

En cette conférence tournée sur le Web, les femmes se reconnaissaient et les conversations se liaient facilement. Il en résultait une atmosphère de confiance et de partage particulièrement agréable.

Une fois le brunch entamé, l'assemblée s'est dirigée vers la salle de conférence pour le débat maternel du midi. Ce débat tournait autour des mères dans la blogosphère, parfaites ou imparfaites?

En l'investissement absolu que j'avais donné à la petite enfance de ma fille, je représentais la version "parfaite" de la mère de blogosphère. Un lourd chapeau à porter. Est-ce que j'allais me faire lyncher?

Depuis quelques années, la mode des indignes et imparfaites coure sur le Web. Même si je n'ai jamais adhéré à ce mouvement maternel, je peux en comprendre les fondements. C'est un coté de la médaille parentale. Mais ce n'est pas celui que je porte en mes mots.

Je sais que la perfection n'existe pas. L'humanité est imparfaite et c'est un fait. Mais l'excellence existe. Et pourquoi ne pas désirer exceller à l'art d'être mère? Est-ce trop d'ambition maternelle pour une femme moderne?

Le débat du midi

Devant une centaine de femmes, accompagnée de Nadine Deschenaux et de Marie-Claude Lortie, je me suis donc retrouvée au cœur de l'action.

Je dois avouer que Marie-Claude Lortie m'intimidait un peu. Mais je l'ai trouvé sympathique. J'ai perçu sa douceur maternelle au fil de ses paroles partagées. Et je suis pas mal sure que Nadine est aussi ""parfaitement imparfaite" que je suis "imparfaitement parfaite". Avant tout, nous sommes des mères. Des mères normales. Ouvertes à la réflexion. Des femmes réfléchies...

Accompagnée des résultats d'un sondage de la Fondation Lucie et André Gagnon, la discussion a pris forme. Guidée par les questions de Katerine-Lune, chacune a pu exprimer cette nuance personnelle qui fait d'elle une mère. C'est d'ailleurs ce que j'ai le plus apprécié de cette expérience, pouvoir partager, en toute liberté, divers points de vue sur la maternité. Pouvoir en discuter franchement tout en se respectant mutuellement.

Si seulement l'on pouvait remuer les courants de pensées dans le bon sens de l'humanité. Arrêter de se critiquer pour arriver à mieux se comprendre. Ne pas juger pour mieux communiquer. C'est la folle utopie que je cultive au creux de ma cervelle sauvage...

Au cours de la discussion, Marie-Claude m'a aussi fait réaliser que si j'avais arrêté tout ce qui faisait ma vie féminine d'avant la naissance de M'zelle Soleil, il y a une chose que j'ai toujours continué de faire: bloguer. En effet, durant quelques années, ce blogue a été mon principal lien mental avec le monde extérieur.

Et durant ce débat hautement féminin, il a été intéressant de découvrir ces statistiques qui prenaient le pouls maternel des québécoises.

Aperçu du Sondage sur les mamans du Québec de la Fondation Lucie et André Gagnon

La pression ressentie par les mamans, famille et amis:

- 19% ressentent de la pression de la part de leurs amies
- 21% de la part de leurs parents
- 26% de la mère de leur conjoint
- 32% de la leur mère

À noter, 85 % des mamans sondées ressentent de la pression d'elle-même.

Faites-vous confiance à votre conjoint pour vous occuper de votre enfant aussi bien que vous?

- 68% lui font tout le temps confiance
- 30% ne lui font pas vraiment confiance
- 2% sans réponse

Croyez-vous que vous avez les habilités parentales necessaires pour bien prendre soin de votre enfant?

- 71% pensent que oui
- 28% se questionnent
- 1% préfère ne pas répondre

Mots qui définissent la mère parfaite: sereine, compréhensive, présente, attentive, efficace, dévouée, aimante, heureuse, généreuse, affectueuse, dynamique, calme, douce

Mots qui vont à l'encontre de la mère parfaite: irritable, maussade égoïste, absente, froide, fatiguée, autoritaire, agressive, fâchée, triste, intolérante, froide, insécure, brusque, stressée, impatiente

Expériences et ambitions personnelles

Pour mieux expliquer mon propre cheminement maternel, j'ai accepté de partager quelques expériences personnelles. Ce sont ces expériences et réflexions qui me façonnent l'être. Elles font que je suis ce que je suis aujourd'hui.

Lorsque l'on a senti la mort agripper sa peau au moment où l'on venait de donner la vie, de profondes perspectives se creusent en soi. Elles s'emboitent avec celles de l'enfance que l'on a vécue et l'importance de ce que l'on veut vivre adulte.

Je ressens le besoin de donner le meilleur de moi-même à cet enfant que j'ai failli ne pas connaitre. Je suis si reconnaissante d'être là, vivante avec elle, que je suis incapable de m'en plaindre même lorsque c'est difficile. J'ai à cœur le bien-être de sa petite enfance. J'en ressens une stimulante responsabilité. Il est vrai que je me mets une certaine pression sur les épaules...

Je ne crois pas être une maman parfaite. J'espère cependant être une bonne maman. Une maman aimante qui permet à son enfant d'évoluer à son plein potentiel. Une maman qui guide et console. Une maman qui veille et surveille. Une maman qui observe et comprend. Une maman qui sait aussi apprendre de son enfant.

En ma tristesse de ne pas faire d'autres bébés, j'ai la chance d'être la maman d'une petite fille, non pas parfaite mais éveillée et en santé. C'est mon enfant idéale et pour elle j'aimerais être la mère idéale.

J'ai conscience de cette chance que nous avons d'être deux à l'élever. Je sais combien la dynamique monoparentale est une autre histoire pour l'avoir vécue en tant qu'enfant. Je voue aussi une admiration sans borne aux parents d'enfants malades ou handicapés. Pour avoir traversé six semaines avec une fillette à la jambe plâtrée cet été, j'ai tout à fait réalisé la chance que c'était d'avoir une enfant en santé. De plus, je n'en ai qu'une! L'élever convenablement est la moindre des choses...

J'ai aussi la chance d'avoir une enfant facile à éduquer. Enfin, aussi facile qu'il peut être d'éduquer un enfant! Car ce n'est pas non plus une partie de plaisir de chaque instant. C'est une périlleuse aventure. Mais j'ai trop conscience de mes chances pour ne pas les apprécier. Et si j'ai passé les premières années de sa vie à m'oublier pour être à ses cotés, je n'en regrette rien. Est-ce si malsain de se perdre dans la petite enfance?

Malgré les sacrifices et difficultés que cela a demandé, je suis fière d'avoir respecté cette promesse que je m'étais faite à moi-même alors que la vie me quittait. Construire une relation solide avec ma fille est l'une de mes plus grandes aspirations adultes. Et je n'en suis qu'au début...

Je sais aussi que cet idéal qui habite mes idées maternelles frôle un certain désir de perfection. Alors je lâche prise par endroits. J'équilibre idéal et quotidien. Je choisis mes batailles. Je sais que la perfection n'existe pas et que l'on peut juste aspirer à être meilleur.  Et je peux affirmer qu'être sa mère m'améliore de l'intérieur...

Après m'être quelque peu oubliée dans la petite enfance de M'zelle Soleil, je retrouve la femme qui habite mon sang. Un certain équilibre se dessine tandis que l'enfant développe sa personnalité propre et devient de plus en plus autonome. L'équilibre mère/femme est un défi pour nous toutes. À chacune de trouver le sien. Celui qui correspond le mieux à sa dynamique familiale.

Je crois en la petite enfance et en son importance. Je suis heureuse d'avoir pu partager celle de M'zelle Soleil si passionnément. Ce fut tout un voyage personnel. La voir grandir, s'épanouir, exprimer ses réflexions m'est d'une joie infinie. Une joie qui me grandit, qui me nourrit, qui guérit mes peines et rassure mes peurs.

Dans le fond, ma véritable ambition est d'être une mère équilibrée. Et si dans 20 ans l'on devait demander à ma fille ce qu'elle pense de sa mère, j'espère qu'elle pourra répondre qu'elle a eu une mère cool, même si un peu collante sur les bords...

Quelques mamans de blogosphère en vrac francophone...

- "Pas plate, comme mère!" chez Les (Z)imparfaites
- Quatre mamans d'enfants différents, dont 4 fillettes dyspraxiques
- Confettis de maternité et histoires bricoleuses
- Florence-Élyse écrit
- Profession Maman
- Drôle de maman
- Des peccadilles en chroniques
- Chroniques sympathiques
- Un coin de Bretagne libre d'école! 
- Le ciel est bleu, la mère est calme
- Une famille nombreuse au Québec
- Il était une fois dans le Sud
- La marâtre joyeuse
- M comme maman
- Les Stars Filantes
- Moments de maman
- Mamamiiia
- Blogallet
- Ma vie sans moi
- Sophil de l'eau
- Paul et Margaux
- Candy's Froggy Lair
- Maman 3.0
- Yuna

Prochain et dernier chapitre #Bellesabloguer à suivre...

Chapitre 2. Le débat du midi...

lundi, décembre 13, 2010

Chercher des lutins dans la tempête...

Alors que le temps se détraque, l'on oublie la pluie qui dégouline aujourd'hui pour se souvenir de la tempête de neige d'hier...

Au programme de la fin de semaine: décoration du sapin de salon ainsi qu'une balade au coin d'un parc de Québec pour y rencontrer des lutins égarés.

Mais l'on a pas regardé la météo avant d'organiser nos activités. Se laissant plutôt porter par le ciel bleu.

Alors, lorsque la tempête s'est pointée dimanche midi, l'on a décidé de ne pas se laisser décourager. En fait, l'on a même décidé d'en faire une aventure de saison...

Avec coeur et courage, l'on a pris la route. Bien décidés à rencontrer un lutin au bout de notre chemin. Mais la route était rude et plus longue qu'à son habitude. Assez longue pour que M'zelle Soleil fasse un petit somme tranquille!

Enfin arrivés à l'endroit indiqué pour l'activité, les lutins venaient d'en partir. Tant pis! L'on a squatté leur cabane pour se réchauffer et joué avec leurs biscuits en pain d'épice. La Miss était contente même si un peu déçue. L'homme en a profité pour la faire valser de sa luge en faisant des tours de parc. Ses éclats de rire se mêlaient aux vents qui tourbillonnaient.

Les sapins multicolores ajoutaient une touche féerique à l'atmosphère urbaine pleine de neige. La ville désertée n'avaient pas l'air désolée. Perdus dans la tempête, l'esprit de Noël éclairait nos pas tandis que je savourais la douceur de ces instants simples mais précieux...

Chercher des lutins dans la tempête...

vendredi, décembre 10, 2010

Entre deux chapitres montréalais...

Gazouillis attrapé sur un fil de Toile: via @karichar Ce qui inspire côté blogues: soi-même, ce qu'on aime faire, ce qui nous distingue... (conf. de @banlieusardises)


Au fil des conférences et ateliers qui se sont déroulés samedi dernier, j'ai une fois encore réalisé à quel point, depuis des années, je blogue en toute liberté...

Je connais bien des règles bloguesques (j'en comprends les tenants et aboutissants) mais je ne les applique pas obligatoirement. J'en adopte certaines, en délaisse d'autres. Parfois, j'aime même aller à contre courant. Mais surtout je blogue à ma façon. Selon mes envies et inspirations, selon mes goûts et mes couleurs. J'aime aussi garder cet espace libre de pubs. Je ne suis pas une fan de marketing. Les pubs ce n'est pas mon truc. À chacun ses trucs.

Je ne coure ni après le lectorat, les commentaires ou les statistiques. Je coure après les mots qui m'aiguisent la plume. J'écris ici par plaisir et discipline. Et si cela accroche d'autres esprits, c'est que mon plaisir est partagé. J'en suis toujours touchée. Régulièrement émue.

Je privilégie la richesse intérieure à la richesse extérieure. Les mots et signes de vie que je reçois de ceux qui passent par ici sont le meilleur salaire que je connaisse. Merci à tous ceux qui, depuis des années, viennent faire un tour de Toile en ma compagnie.

Avec ce blogue, je hisse le pavillon d'Etolane et je vogue. Libre...

Interlude...

Belles à bloguer, chapitre 1

Depuis des jours, je cogite, médite, macère, digère. Je tourne mes phrases en rond lorsqu'il est question de mes impressions bloguesque sur mon escapade urbaine.

Il est rare que mes mots m'échappent autant, qu'ils ne se disciplinent pas sous les ordres de ma cervelle. Mais sur ce sujet là, c'est chargés d'émotions qu'ils frétillent et se sauvent...

Je me noie les neurones dans mes articles technocentrés. Je prends le temps d'organiser mes idées et sentiments.

Je sais qu'avec cette aventure de Belles a bloguer, j'ai accepté d'être numériquement démasquée. J'étais prête à l'être. Ce n'était pas vraiment un problème en soi. Même si j'aime cultiver un certain flou virtuel, je savais bien que l'espace que j'avais pour le faire était en train de se rétrécir.

Aussi, en discutant avec une journaliste de la Presse au sujet de l’évènement le jour précédent, j'ai réalisé que si je ne me cachais pas au réel sur ma condition bloguesque, il était surement temps que je me me cache moins virtuellement. Son article est sorti le jour même où je suis arrivée à Montréal. Ce jour là, pour la première fois en bientôt huit ans, Etolane s'est accroché un nom de famille. J'imagine que cela fait partie du processus qui numérise nos vies.

En effet, au fil des années, le Web s'est intégré à ma vie quotidienne de multiples façons. Aucune n'est réellement négative. Tout est question de contrôle et d’équilibre. Le Web me permet de travailler, d'exposer, de m'exprimer, de créer, de partager, de "relationner" et finalement de rencontrer des personnes intéressantes. Il agrandit ma dimension mentale, artistique, professionnelle et je lui en sais gré.

Il me permet aussi de vivre cette expérience de brousse que je pratique au présent. Car si je n'étais pas ainsi connectée, je voudrais certainement retourner plus souvent à la "civilisation". Pour pouvoir vivre tranquillement au fond de ma brousse, à l'ancienne, j'ai aussi besoin d’apprécier ce futur qui façonne nos nouvelles habitudes de communication.

Durant cette fin de semaine, j'ai aussi réalisé combien cela me faisait du bien de sortir. En restant avec mon enfant à la maison si longtemps, j'ai pris un chemin de vie qui m'a beaucoup fait voyager de l'intérieur mais qui m'a enraciné de l'extérieur. Maintenant que Miss Soleil a 5 ans, je ressens une plus grande de liberté de mouvements.

Depuis sa naissance, j'adapte mon autonomie féminine à celle de son enfance. Aujourd'hui, je peux tout à fait raisonner mes culpabilités et profiter de cette vie individuelle que je retrouve. Même si la quitter m'a été difficile. Même si ce fut comme arracher un velcro et souffrir un peu, je suis partie le coeur léger pour Belles à bloguer...

Comme d'habitude lorsque l'on vient en ville, j'ai joué à Hotwire pour me trouver une chambre d'hôtel. J'aime bien Hotwire. Il me permet de dormir dans des 4 étoiles à des prix tout à fait raisonnables. D'ailleurs depuis des mois je me dis que je devrais écrire sur le sujet que cela soit ici ou là-bas. Mais ce sujet végète encore au coin de deux neurones! Un jour viendra puisque tout vient à point à qui sait attendre...

Bref, à la roulette de Hotwire, je me suis retrouvée en plein centre-ville, comme je le désirais, mais dans un quartier qui n'est pas mon favori. Un quartier rude qui fait la transition entre le quartier gay et downtown. Un quartier avec une faune urbaine à la dérive. Une faune humaine qui dérive. Une misère remplie de souffrances qui me peine.

Mais bon, revenons à mon confortable hôtel d'où la vue est imprenable. Une vue 5 étoiles sur la ville à mes pieds. Située au 25ième étage, ma chambre surplombe Montréal qui n'en finit pas de remplir l'horizon.

Souper dans un coin branché du quartier gay

Arrivée en fin d’après-midi, j'ai retrouvé Ves dans le lobby de l’hôtel pour aller souper avec elle. Mon amie Ves que je connais depuis bientôt 24 ans...

La première fille à coté de laquelle je me suis assise, un lundi matin dans un cours de français, alors que je venais de débarquer à Montréal.

Ves est un être unique, d'une bonté humaine qui m'a touchée dès le premier instant où je l'ai rencontrée. À mon sens, Ves est aussi un symbole de l'aspect multiculturel montréalais. Son père, irakien, et sa mère venue d'Honduras se sont rencontrés et aimés à Montréal. De cet amour Ves est née, moitié arabe-moitié latino, 100% montréalaise. Polyglotte, elle parle 3 langues couramment (anglais/français/espagnol), elle se débrouille très bien en japonnais et comprend un peu l'arabe. Ves, marraine de ma fille, fait partie de ma famille de coeur...

Et si cela fait 5 ans que je n'ai pas quitté homme et enfant, cela fait encore plus longtemps que l'on ne s'est pas retrouvées toutes les deux à courir les rues montréalaises! C'est agréable de fouler le pavé en sa compagnie. L'on décide d'aller manger dans le quartier gay qui est rendu "mainstream" selon mon amie. L'on s'accorde sur un resto branché à souhait. Juste ce dont j'ai besoin pour l'occasion.

L'on se trouve une table "cosy" en haut de la mezannine. Être avec Ves est si bon qu'il m'est facile de déculpabiliser comme il se doit. Je muselle la maman louve qui grogne en mon sang. L'on papote, échange, rit. L'on partage en dessert un délicieux tiramisu maison qui fait le délice de nos papilles. Je réalise combien je ne suis jamais dépaysée à Montréal. Je dis à Ves:

- C'est bizarre, à chaque fois que je suis à Montréal, tout est normal..
- Et c'est tellement normal de te voir à Montréal! Je suis vraiment contente que tu sois là.

L'on glousse de concert! En rentrant à l’hôtel, je m’arrête à un dépanneur pour acheter le Journal où est publié l'article papier Belles et blogues. Puis je rentre sagement à mon hôtel pour y travailler.

Je veux finir de préparer mon atelier photo du lendemain. Après maintes tergiversations, j'ai décidé de laisser faire le Powerpoint. Sachant que c'est un atelier pratique mais ne sachant point qui sera présent, le défi de préparation est complexe. Je prépare sept pages dans un document Word et je me dis que je devrai, de toutes façons, prendre le pouls de l'instant et trouver le "flow" qui conviendra.

Je connais bien ma matière et je veux aussi apporter une dimension Web en y incorporant certains outils offerts en ligne. Je gère stress et pression en une même concentration. Je me perd les idées dans la vue qui s'étale sous mes yeux. Je me perds le regard dans Montréal qui illumine la nuit. Tard passé minuit, je m'endors les rideaux grands ouverts.


Samedi, six heures du matin, sonne le téléphone. C'est mon réveil. Se doucher, se maquiller, s'habiller, respirer, expirer, inspirer. Le jour se lève. J'emprisonne le stress sous ma peau. Je suis prête. J'enfile mon manteau. Je prends l’ascenseur. Hèle un taxi. Celui-ci prend les traits d'un chauffeur haïtien au sourire lumineux. Un chauffeur qui se révélera un véritable ange urbain!

Pour résumer une histoire longue de 45 minutes. Le CRIM (centre de recherches informatique de Montréal) a déménagé il y a peu. Deux adresses se retrouvent sur le Web. Et ce matin là, en gestion de stress, je me suis trompée d'adresse! Bref, Dieu merci, le chauffeur de taxi fut un ange tombé du ciel et 45 minutes plus tard, j'étais au bon endroit sans être ruinée!

J'arrive juste avant que ne commencent les conférences, un peu stressée je dois l'avouer. Mais là, un autre ange m'attend. Vicky, blogueuse et édimeste du site de Coup de Pouce (que j'avais rencontrée à Jasette et Plaisirs), m’accueille avec tant de chaleur humaine que je me peux que décompresser et relaxer. Super gentille, elle me prête même son iPhone pour que je puisse tweeter en direct (vu que j'alimente et cogite le Twitter de l’évènement). J'entre dans la salle ma Flip dans une main et son iPhone dans l'autre, je m'assois dans un petit coin alors que Mélanie Thivierge commence son allocution...

La matinée Belles à bloguer...

J'essaie d'apprivoiser l'iPhone que j'ai entre les mains. Vicky est retournée vaquer à ses occupations et même si j'en connais un rayon sur les téléphones intelligents (j'écris parfois à ce propos en mes chroniques technos), je suis pas mal plus novice en pratique qu'en théorie! J'en ai bien demandé un au Père-Noël mais je crains tout de même de ne pas le recevoir sous le sapin le 25 décembre...

Carl Charest débute sa présentation, je décide de le flipper plutôt que de tweeter "drette live". Du coin de l'oeil, j'aperçois Karine que je connais virtuellement. En quelques pas de sioux je m'assois à ses cotés. L'on se reconnait en un sourire partagé puis complice...

Martine Gingras est prête à commencer sa présentation. Karine me démèle les pinceaux avec le iPhone de Vicky et je commence à tweeter la présentation de Martine. Je suis aux anges! J'adore être là. Ma bonne humeur explose le stress. Je remarque que le hasthtag de l’évènement semble bien rouler. En ma condition de gestionnaire Twitter, j'en suis presque fière. Et je tweete encore...

J'écoute Martine sans la regarder puisque j'ai les yeux rivés sur mon écran. J’absorbe tous ces mots. J'apprécie sa présentation. J'y retrouve tous ces éléments que je connais mais qui sont si bien organisés et exprimés que c'est un plaisir à entendre. La matinée va bon train. Après la conférence de Martine, embarquent les ateliers. Je décide d'aller faire un tour de celui de Catherine Morissette, ma copine des GirlGeeks de Québec mais je réalise vite que tweeter juridique est ardu. Je me faufile alors dans l'atelier de Martin Lessard. La salle est bondée de femmes qui écoutent avec attention l'expert en pleine forme. Je tweete un peu avant de filer.

D'ici une petite heure ce sera mon tour d'être mise en scène. Je prends le temps de m'équilibrer les nerfs. Je discute au coin d'un Perrier avec des webcopines qui traînent dans les parages. Incapable de manger, je rôde autour de la machine à café...

Je rejoins Vicky dans la salle où se retrouvent médias et conférenciers. Je lui rends son iPhone, sachant mes limites, dans les heures qui viendront j'aurais d'autres chats à fouetter que celui de tweeter. Arrive Nadine Deschenaux qui fait partie de notre trio débat du midi. Je la connais et l'apprécie virtuellement. L'on se côtoie au numérique depuis quelques temps déjà. Je la trouve charmante sous son blouson de cuir, gentille, enrhummée aussi. L'on papote un peu de ces extrêmes maternels que l'on représentera bientôt devant une salle pleine de blogueuses. L'on se respecte mutuellement en notre condition de mère. Je suis contente qu'elle soit là, à mes cotés, en cette aventure particulière.

Midi arrive bientôt, les ateliers achèvent, les participantes découvrent le brunch. L'on attend Marie-Claude Lortie pour pouvoir commencer le débat. J'en profite pour papoter avec ces connaissances Web que je suis heureuse de voir "en vrai". Des connaissances qui, pour certaines, sont déjà des amies...

J'adore ce feeling d'avoir le luxe de se connaitre mentalement avant de se rencontrer physiquement. Et dans cette dynamique semi-télépathique, je ne suis jamais déçue. Au contraire, je suis toujours ravie. Traverser la frontière du réel ne fait que prolonger le plaisir d'une relation virtuelle. Souvent elle l’approfondit et c'est encore meilleur lorsque l'on se retrouve ensuite sur le Web.

À suivre...

Belles à bloguer, chapitre 1

lundi, décembre 06, 2010

De retour de Belles à bloguer...

Après les vibrations montréalaises de cette fin de semaine, je retrouve le silence feutré de ma brousse enneigée. J'absorbe l'expérience vécue. Tout comme Martine, qu'il m'a fait bien plaisir d'enfin rencontrer au réel après avoir communiqué avec elle pendant des années virtuellement (que cela soit par le biais de blogues ou de réseaux sociaux), l'énergie me manque pour mettre en mots tout ce que ma tête cogite.

Aujourd'hui, l'atmosphère de ma brousse est comme une boule de neige que l'univers secoue pour le plaisir. J'inspire. Je médite. J'absorbe. Heureuse d'être sortie de ma brousse pour participer à l'aventure. Samedi dernier fut une journée riche en contenus et rencontres. De mon coté, j'ai twitté entre deux conférences, animé un atelier photo et débattu en bonne compagnie. Une belle expérience personnelle et certainement l'évènement "geek" le plus cool auquel je sois allée...

En attendant que je me remette l'intellect en place, voici sept minutes en vidéo pour résumer 48 heures bien remplies! À noter, ce matin, M'zelle Soleil m'a gentiment fait remarquer que cela faisait longtemps que je n'avais pas fait de lessives...


Ajout: Aussi sur YouTube, un concentré d'extraits vidéos de l’évènement Belles à Bloguer (avec son et sans poésie)...

De retour de Belles à bloguer...

jeudi, décembre 02, 2010

Semaine en accéléré et silence de lac...


Cette semaine est de celles qui passent sans qu'on ne les voit passer. L'évènement Belles à bloguer, auquel je participe, se déroulera samedi prochain et je sens monter la pression en mon sang...

Je commence la semaine sous la neige, l'oreille pendue au téléphone entre deux appels conférences et trois coups de fil. Accrocher une heure de soleil pour respirer l'air calme du lac qui se glace. Y découvrir une atmosphère immobile. Immortelle. Ici, le temps ralentit. L'humain s'efface et la nature reprend ses droits. Le lac s'endort. Sous le soleil qui me réchauffe le visage, je souris. Le spectacle est saisissant de silence et d'éternité. J'en respire quelques bouffées alors que le soleil se couche derrière les collines saupoudrés d'hiver.

Respirer la paix puis reprendre la roue du temps qui déboule. Préparer un atelier photo avec un petit trac au ventre. Réfléchir à ce débat du midi qui m'intimide un peu. En ce débat maternel qui animera l'heure du midi, je représenterai l'investissement absolu dans la petite enfance en compagnie d'une mère "imparfaite" et d'une mère féministe. Je médite sur mon cas. Je ne me reconnais pas tout à fait dans la maman de Caillou même si c'est vrai que j'ai l'enfance bien à coeur...

Et pendant ce temps, la neige s'efface devant la pluie qui n'en finit plus de tomber. Le temps se renverse. Le déluge transforme la neige en bouillasse. L'atmosphère est morose mais le lac peut respirer un peu avant d'être prisonnier des glaces. Et pendant ce temps, je raisonne la culpabilité interne de partir 3 jours loin de ma fille. Pour la première fois depuis sa naissance. Partir 3 jours pour exister en toute individualité. Sans elle. Juste moi. C'est une sensation étrange. Une sensation que je connais peu. Ces dernières années j'ai plutôt pris le chemin inverse. En fait, je connais mieux la culpabilité de ne pas participer aux finances du foyer pour m'imprégner de son enfance que celle de la quitter...

Comme l'on ne se refait pas, demain ma Mini Miss a congé de garderie. Je la libère de sa routine enfantine pour une journée mère-fille. J'arrête le temps un instant même si cela n'est pas productif. Je lui avais promis de l'emmener chez la coiffeuse la prochaine fois que je mettrai du rouge dans mes boucles et je tiens ma promesse pour son grand plaisir. Son bonheur fait le mien. M'zelle Soleil adore aller à chez la coiffeuse (et la coiffeuse l'adore). De mon coté, Je crois que j'aime passer du temps avec elle autant qu'elle aime aller chez la coiffeuse! Même si je sais aussi combien elle aime rester avec moi. Mais pour elle, être avec moi c'est naturel. Cela fait partie de ses habitudes. En son quotidien, je suis acquise. Je sais l'importance que j'ai dans sa vie. Tout comme je sais qu'elle n'a plus autant besoin de moi qu'avant. Alors j'irai à Montréal retrouver cette individualité que j'ai mis de coté pour  mieux la regarder grandir. Une individualité que j'ai un peu oublié.

Depuis quelques temps, Juan insiste pour que l'enfant comprenne que j'ai le droit d'avoir une vie indépendante de la sienne. C'est un nouveau concept pour la Miss qui apprend que j'ai une vie sans elle. Lorsqu'elle pleurniche sur le fait que je m'en vais, l'homme lui réponds: "Liloo, arrête de chouiner pour rien! Maman peut aller à Montréal sans toi. Elle a aussi le droit d'avoir sa vie à elle! Maman travaille!". À chaque fois qu'il prononce ces mots. Je grimace. Ces mots résonnent à mon esprit comme un coup de fouet. Je me rends compte que je suis allée loin dans la dévotion maternelle. Et, si c'était à refaire, je referais pareil. La vie est pleine d'étapes, de carrefours et de chemins qui s'entrelacent. Mais un nouveau chemin se dessine à l'horizon et je chausse mes bottes à talons pour en fouler le mystérieux pavé...

Semaine en accéléré et silence de lac...

jeudi, novembre 25, 2010

Mettre le temps sur pause...

Je vis au milieu de bébés. Parfois, lorsque je ne fais pas attention, je shoote dans un qui traine par terre. Bang! Je vis au milieu des bébés en plastique de ma fille...

Une petite fille ultra maternelle qui élève une tribu depuis quelques années déjà. Une tribu plastifiée, qui, je le sais, sera un jour abandonnée à son propre sort. Ce jour là, je suis sure que je les manquerais. J'imagine qu'il ne me reste plus beaucoup d'années à vivre au milieu de bébés qui ne sont pas les miens.

Ces bébés qui me rappellent que je n'en ai fait qu'un. Serrement de cœur. Corps meurtri. Raisons intérieures. J'observe mon bébé qui n'en est plus un. Je regarde ma fillette s'occuper de ses bébés. Je sais qu'un jour elle sera devenue trop grande pour les aimer. Jusqu'au jour où elle sera assez grande pour faire des bébés qui seront les siens. Ce jour là, elle sera femme et je serai grand-mère. Je serai heureuse de prendre son bébé contre mon coeur. Ce jour là, ma vie aura plus de passé que de futur en ses valises.

La naissance de mon bébé a bousculé ma perception du temps. Depuis elle, le temps n'a plus la même texture. Avec elle la vie s'accélère. Elle grandit. Je vieillis. Avec elle, mon futur prend chair. J'aurai 38 ans le premier janvier prochain. 38 ans. Si loin de la vingtaine, si près de la quarantaine. 38 ans. Un mari et un enfant. Une voiture et une hypothèque. Des piges. Et ces petits matins grognons où je shoote dans un bébé en plastique...

Mais, du haut de cette maturité acquise, je sais que je dois profiter de ce doux présent qui tisse ma vie adulte. Un présent rempli d'amour qui se partage. Un présent pas toujours rose mais jamais noir. Un présent qui glisse entre les doigts pour venir se loger dans les rides qui se dessinent au coin des yeux...

Alors, parfois, j'arrête le temps. Durant quelques secondes, je fais une pause. Je m'arrête et je regarde autour de moi les signes de cette enfance qui m'ensoleille. En silence, un petit sourire arrondit mes lèvres. Je regarde ces bébés égarés dans tous les coins de ma maison. J'en absorbe le bonheur qui les enrobe. J'arrête le temps un court instant. J'inspire. L'instant se fige. J'expire. Et je laisse glisser les soucis et les tourments pour mieux profiter de cette enfance qui m'élève.

Mettre le temps sur pause

mercredi, novembre 24, 2010

Être ou ne pas être expert en réseaux sociaux...

Au cours de mes pérégrinations Web du jour, je tombe sur un article qui traite des critères de bases pour pouvoir se considérer comme un expert en réseaux sociaux. Ma curiosité l'emporte et je m'y penche.

Je suis une internaute passionnée depuis 1995, cela commence à dater. Plus le temps passe et plus je sais que je maîtrise cette nouvelle dimension numérique générée par le Web...

Je possède une bonne expérience acquise au fil des années. Mon expertise provient de l'utilisation que je fais du Web depuis des lustres. Aujourd'hui, je possède une identité numérique à fond artistique qui est à la source de ce blogue. Une identité numérique qui est née de ce blogue actif depuis bientôt huit ans. Et si l'on doit parler chiffres, ce petit coin de Toile a reçu plus d'un demi million de visites depuis sa création...

Depuis que j'ai repris du service de pige, j'ai une identité professionnelle en ligne de plus en plus définie. Une identité réelle qui se mélange parfois avec celle-ci plus virtualisée. Je me baigne la peau dans le Web 2.0. Alors, histoire de m'évoluer la pomme, je me suis amusée à faire le bilan de mes acquis selon les critères requis en cet article anglophone.

- Avoir une présence sur Google: Que cela soit de mon nom naturel ou de ce nom de blogue qui me porte les virtualités, je suis quand même bien servie. J'ai des dizaines de pages qui s'affichent dans un cas comme dans l'autre. J'en ai conscience. Parfois j'y pense et puis j'oublie. Comme dans la chanson. J'en accepte la portée puisqu'elle ne fait que présenter ce que j'assume personnellement ou professionnellement...

Posséder plus de 2010 abonnés sur Twitter. Plus de 1550 me suivent. Mais comme la course à l'abonné n'est pas mon truc, j'ai tendance à vivre et laisser vivre. J'imagine que si je me fie sur la progression de la chose, un de ces quatre, il est bien possible que j'y arrive mais bon, on en fera certainement pas une fixation!

- Faire partie de plus de 100 listes sur Twitter. 127 pour ma pomme...

- Atteindre un minimum de 30 points sur Klout Score. Je découvre cet outil en même temps que ces critères précis, je récolte 47 points. Je suis dans la course...

- Avoir plus de 1000 amis sur Facebook. Étant un drôle de spécimen, je teste présentement deux comptes avec comme concept un salon et un bureau. Certains internautes disent que c'est une hérésie mais cela me passe au dessus de la tête. Si je comptabilise ces deux comptes, j'ai un peu plus de 500 amis. Je médite sur mes comptes à gérer en même temps que je les nourris. Mes réflexions sur le sujet avancent rondement. Mais comme pour Twitter, la course au chiffre n'est pas mon truc, je préfère avancer à mon propre rythme.

- Avoir un réseau de plus de 500 connaissances sur Linkedin. J'en possède environ 150. Ce réseau est mon maillon faible. Je le sais puisque c'est le réseau qui m'accroche le moins. C'est que je suis plus artiste que carriériste. Je n'y suis pas fermée mais bon...

- Avoir une page Facebook. Je n'en possède pas de personnalisée. Pas vraiment mon truc. Tant pis. Mon blogue est sur Networkedblogs et cela me suffit. Cela dit, j'ai lancé la page FB de ma coiffeuse 2.0 et aussi celle de l'association pour la protection du lac. Je note quand même que présentement je gère le compte Twitter de l’évènement Belles à bloguer et que je mets parfois la main à la pâte pour le volet Facebook de l’évènement.

- Posséder des profils sur des réseaux comme Foursquare, Digg, Flickr, YouTube. Mon compte Flickr est hyper-actif (et la partie publique n'est que la pointe de mon iceberg numérique). D'après ses statistiques, il a plus de 4 millions de visites à son actif. La photo fait partie intégrante de ma vie. Je suis sur Flickr depuis ses débuts. Je connais le terrain comme ma poche. Côté YouTube, je gère plusieurs comptes sous divers chapeaux. J'ai deux comptes pour Etolane puisque je ne peux plus accéder au premier depuis que Tryo s'est plaint de mes vidéos prises durant un festival d'été! J'ai aussi différents profils sur Viméo et Dailymotion. Et j'ai un profil Blip qui m'est sympathique. Je connais Digg mais je m'y approche peu. Ceci me rappelle que j'ai aussi un Myspace à l'abandon, un espace Canoé perdu et que je fais partie d'Hellocoton!

Dans mes plus et mes moins je sais que je n'ai pas de téléphone intelligent (même si j'en connais un rayon sur le sujet). Mes finances ne me permettent pas cette extravagance et mes boss n'ont pas encore eu la bonté de m'en offrir un. Malgré tout, je suis de près ce qui se passe coté nouvelles technologies afin de nourrir la chronique techno que je rédige pour un gros portail Web depuis plus d'un an.

Alors être ou ne pas être expert? C'est le gros débat présentement dans les réseaux sociaux. En ce qui me concerne, j'estime que de mon coin de brousse, je ne suis pas à la rue..

J'aime comprendre et découvrir les nouvelles technologies. Elles stimulent la Trekkie en mon sang. Elles nourrissent mon imaginaire qui s'en repaît. Je les réfléchis et je les utilise. Et je m'y découvre une réalité de science-fiction qui a tendance à bien me plaire.

Être ou ne pas être expert en réseaux sociaux...

mardi, novembre 23, 2010

Inopiné hiver...

Sans crier gare, l'hiver est arrivé. Même si je l'attendais, je ne m'attendais pas à le voir débarquer avec tant d'ardeur. Certaines années, je suis contente de le voir prendre résidence et d'autres, bof, pas vraiment.

Cette année, bof, c'est moyen. Enfin pour être franche, c'est lorsqu’il débarque à la mi-décembre que je le reçois avec le sourire au coeur. S'il arrive mi-novembre, je fais plutôt la moue...

Mais voilà, il est là. Il s'installe. Je grimace un coup et la pluie verglaçante vient givrer mes pensées. Il faudra faire avec. Accepter de se geler les extrémités. Apprécier sa silencieuse présence blanche. En capter le romantisme.

Prendre exemple sur M'zelle Soleil qui s'en amuse entre glissades et bonhomme de neige. Profiter de cette chaleur intérieure qui nous réchauffe l'humeur morose. Cet hiver, l'on rénove. Cet hiver, je m'absorbe...

Ce dimanche, j'admire notre premier bonhomme de neige familial. Avec son look d'automne, son regard de tournesols séchés et sa tignasse en broussaille, il me charme les idées tournicotées.

Lundi matin, l'hiver dans les bottes, l'on prend la route pour aller en ville. Juan va au bureau, M'zelle Soleil à la garderie et je vais à une conférence de presse. Je dois aussi porter la voiture au garage pour y faire changer la batterie et poser les pneus d'hiver.

L'on vit à une quarantaine de kilomètres de Québec et, en ce lundi matin, l'hiver prend ses aises. Il fait frette. Les orteils grelottent. Sur la route, les vents fouettent le paysage devenu blanc. La visibilité est réduite. Un temps parfait pour tomber en panne au bord du chemin! L'hiver rend la vie plus difficile ou alors il la transforme en aventure. Tout dépend de l'angle où l'on se place. J'aime bien les aventures hivernales. Là où l'on se sent ultra-vivant, là où le danger rôde entre deux flocons et où le froid ardent fait rejaillir les chaleurs humaines.

Mais mal pris au bord de la route, c'est pas cool même si c'est l'aventure. Heureusement un bon samaritain finit par s'arrêter. Il a surement l'esprit aventurier puisqu'il n'hésite pas à faire une manœuvre risquée pour nous dépanner. C'est un jeune homme de grand gabarit, début vingtaine. Dans la voiture avec M'zelle Soleil je souris de l'écouter m'expliquer combien il est beau. D'où l'on se place, l'on ne voit certainement pas sa beauté physique mais il est vrai que sa beauté intérieure rayonne. C'est notre héros de l'heure...

Tout est bien qui finit bien, l'on reprend la route avec prudence, l'on pose la Miss à sa garderie, l'auto au garage et l'on tisse le fil adulte de la journée qui se déroule. Ainsi va le quotidien en notre parallèle nordique...

Inopiné hiver

vendredi, novembre 19, 2010

Au coin de la lune...

Aujourd'hui, en passant sur Twitter, sous mon chapeau de gestionnaire de réseau, j'ai demandé aux blogueuses dans les parages quel était leur moment préféré pour bloguer.

L'une d'entre elles m'a renvoyé la question. Ceci m'a fait réaliser que je blogue depuis tant d'années que j'ai certainement blogué à toutes heures du jour et de la nuit!

Je me souviens d'un billet lointain écrit après une nuit blanche remplie d'amis. Un billet qui relatait une fiction qui a ensuite été publié sur papier. À l'époque, je bloguais pas mal tout ce qui me passait par la tête...

Avant d'être maman je bloguais de nuit comme de jour. J'aimais capter les atmosphères nocturnes, les creux de lune, tout comme j'aimais absorber la lumière du soleil et ses ambiances diurnes. J'explorais cette virtualité nouvelle en toute liberté, sans peur ni contrainte...

Et puis lorsque M'zelle Soleil était bébé, je pouvais bloguer n'importe quand, peu m'importait. Tant que les mots coulaient, je respirais. Je bloguais surtout lorsqu'elle dormait comme un ange et qu'il me restait assez d'énergie pour pianoter et penser à la fois.

Mais c'est sans compter tous ces moments où je brouilloblogue sur papier. J'y glisse des esquisses d'idées que je peaufine en des textes pensés (ou que j'oublie entre deux pages froissées). J'écris dans plusieurs carnets à la fois. Selon mes humeurs, j'en choisis un plutôt qu'un autre. J'ai des dizaines de carnets gribouillés qui trainent, s'empilent et s'empoussièrent. Il y a aussi ces petits papiers qui s'amassent en tas sur mon bureau. Des papiers où s'inscrivent des idées dispersées et des mots d'enfance que j'accroche au temps qui s'efface.

Et puis il y a la fiction. Celle qui est en bout de ligne de mes mots. Celle qui se fait attendre et déboule quand le temps est clément à ses inspirations. Un jour viendra où j'en reprendrai le filon...

À la base ce blogue était une discipline d'écriture puis il s'est transformé en laboratoire de mots pour ensuite devenir un jardin de Toile. Éternelle insatisfaite de ces mots que je pétris de mes neurones concentrés, je veux aiguiser ma plume jusqu'à ce que la vie en moi s'éteigne. Du coup, j'ai souvent utilisé ce blogue comme un taille-crayon invisible.

À mes débuts bloguesques venait aussi l'idée de s'aventurer dans la blogosphère. Et c'est une aventure que je ne regrette pas. Une aventure virtuelle que je suis heureuse de vivre, années après années. Merci à ceux qui m'accompagnent les phrases en ce coin de Toile.

Dehors, minuit rôde dans la nuit fraiche qui appelle l'hiver. La lune brille. Elle éclaire les quelques nuages qui la dépasse. Le silence est épais dans la forêt noire. L'homme travaille non loin de moi. Le cliquetis de son clavier se mêle au mien. L'enfant dort...

Mais juste avant d'aller retrouver Morphée, pourquoi ne pas se décortiquer une petite expression? Pour le plaisir de la langue qui s'exprime, se nuance, s'enroule et se dérobe. Une expression ancienne que je ne connaissais point mais qui me plait bien. Une expression que je partage avec mon homme qui en reconnait une chanson de Brassens. Il n'en avait jamais compris le sens. À minuit pile, tout s'éclaire...

EXPRESSION via Expressio.fr
« Sacrifier à Vénus »

SIGNIFICATION
Faire l'amour

ORIGINE
Il existe quelques rares formes de sacrifice auxquelles on se soumet bien volontiers, sans aucune appréhension. Et le sacrifice à Vénus en fait incontestablement partie.

Si le lien entre Vénus et le fait de faire l'amour paraît clair quand on connait cette attribution de la déesse, on peut se demander en quoi s'adonner au plaisir sexuel est un sacrifice. En fait, sacrifier nous vient au XIIe siècle du latin sacrificare qui voulait dire « offrir en sacrifice à une divinité », lui-même issu de sacrum facere pour « faire une cérémonie sacrée ». Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle que, parmi ses emplois figurés, le verbe précédant la préposition à prend la signification de « faire la volonté de ». Et là, tout s'éclaire : en effet, sacrifier à Vénus veut alors dire « faire la volonté de Vénus », l'incitatrice à la fornication, peut-être avec une connotation ironique pour le grand sacrifice que cela implique.

Cette expression, qui semble dater du début du XIXe siècle, avec le sens indiqué (puisqu'on faisait autrefois de véritables sacrifices à Vénus), est un peu tombée dans l'oubli.

EXEMPLE
« Il est passé aujourd'hui en oracle divin, ce mot de Luther, qu'il n'est pas plus possible de retenir son envie que sa salive ; ni plus facile à l'homme et à la femme de se passer l'un de l'autre, qu'à l'un ou l'autre de se passer de boire et de manger. Impossible, entendez-vous chanter de tous côtés et sur tous les tons, de ne pas sacrifier à Vénus dès qu'on est d'âge. » L'écho des vrais principes - 1829

Au coin de la lune...