jeudi, septembre 15, 2005

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Petit texte écrit en fin d'hiver lors de l'un de mes derniers ateliers d'écriture, avant la surprise du bébé à venir. Petite texte oublié au fond d'un dossier qui l'espace de quelques regards reprend vie en ces lieux. Théâtre de l’invisible. En attendant que ne me revienne cette liberté des mots qui hante mes sens en manque...

Les blessures de l’âme

Les blessures de l’âme sont souvent ignorées dans les expressions de nos réalités. Invisibles à l’œil nu, elles touchent parfois le corps et le déboussolent sans en avoir l'air. Elles sont le lot de tous, à chaque échelle, à chaque culture, à chaque être, des multitudes de blessures suintent des actes humains…

Certains pour s'en défaire choisissent l’aventure, ceux là se disent qu’ils pourront ainsi les oublier, les soigner. L’aventure comme baume que l’on applique sur ce morceau d’âme qui fait mal. Mais est-ce le cœur ou l’esprit qui est malade ?

Comment reconnaître ces souffrances qui parcourent l’intérieur des êtres ? Est-ce que le cœur peut être responsable des déboires de l’âme ? La douleur, tout comme Dieu, est la même pour tous même si elle se décline en autant de différentes variations. Chacun l’interprète à sa manière. Certains s’en nourrissent, d’autres la fuient. Plusieurs l’étouffent entre quatre murs bien calfeutrés d'où l’on ne laissera jamais personne entrer.

Les blessures de l’âme sont aussi réelles que celles du corps. Comme l’on ne peut les voir, les ausculter, les palper, les diagnostiquer, les irradier, elles restent effrayantes, mystérieuses. Peu savent les apprivoiser, les guérir. Elles cicatrisent souvent bien mal, promptes à se rouvrir au moindre coup bas. Elles saignent d’émotions sans noms. Elles marquent l’esprit à vie, l’affaiblissent ou le renforcent dépendamment de comment elles sont gérées, assimilées, acceptées.

Quelques médecines douces et autres spiritualités essaient d’en venir à bout. Il y a toutes sortes de remèdes, aussi étranges que les tourments qui étranglent ces réalités que l’on voudrait fuguer. Intimes, intérieures, elles perturbent l’extérieur avec subtilité. Certains disent même qu’elles peuvent atteindre la chair, l’empoisonner. Elles l’emprisonnent alors en des cancers insoupçonnés.

L’esprit blessé souffre dans un univers d’abstractions sans compréhensions. Dangereuses, parfois mortelles, les blessures de l’âme arrivent ainsi à pénétrer les réalités. Elles ne sont en fait que sont les reflets des maux de notre humanité.

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