vendredi, décembre 23, 2011

Idées en vrac et mamamitude...

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Mercredi dernier était le 21 décembre. Et si l'on se fie à l'interprétation populaire de la légende Maya qui prédit la fin du monde en 2012, c'est mercredi qu'à débuté le compte à rebours! En cela, mercredi dernier marque donc le début de la dernière année avant l'apocalypse...

Mercredi le 21 décembre a aussi marqué les journées qui recommencent à allonger à raison de 3 min de clarté par jour. Une meilleure nouvelle qui me fait un bien fou au moral! Depuis le changement d'heure et les attaques de virus à répétition, la nuit qui se faufile vers 16:15 a tendance à me foutre le bourdon!

Hier, sur les conseils d'une copine avec qui j'ai discuté de fantasmes apocalyptiques sur Facebook, j'ai commencé à lire One second after sur mon iPad. Comme j'allais à un autre de ces suivis de santé et que je savais qu'il me faudrait attendre avant de voir mon médecin de famille, je l'ai téléchargé juste avant de partir. 175 pages plus tard, j'étais dans le bureau du docteur à discuter de cette mauvaise santé qui a bien ébranlé mon année...

Je me rappelle qu'à la même époque, l'année dernière, je lisais The Road sur papier. J'avais même poussé le vice jusqu'à en lire la moitié bien installée dans un coin lounge de Place Laurier, l'un des plus populaires temples de la consommation à Québec. Une expérience aussi trippante que surréaliste...

Personnellement si l’apocalypse venait à se produire le 21 décembre prochain, je ne serais guère étonnée. En mes pensées sombres, l'humain peut se révéler un tel parasite sur Terre que si celle-ci venait à nous éradiquer, faudrait-il vraiment lui en vouloir? Et puis que sont devenus les dinosaures? N'ont-ils pas été éradiqués de la surface de la planète? Et que dire de toutes ces civilisations qui se sont éteintes par le passé?

Petite, j'étais fascinée par l'empire romain. Cette grande civilisation qui était tombée pour envoyer l'humanité occidentale dans le Moyen-Âge (temps obscur qui a fait transition jusqu'à la renaissance) me faisait s'emballer l'imaginaire.

Bref, en mon imaginaire, j'avoue un certain faible pour les concepts apocalyptiques. Dans ma vingtaine j'en ai même écrit un roman avec comme fond de scène le principe. 700 pages d'une histoire fantastique qui se sont perdues en les aléas de ma vie réelle. Disparus avec l'ordinateur antique sur lequel je les avais tapés...

Cela dit, en cet imaginaire qui m’emballe les idées, j'ai toujours la sensation que je ne périrai pas mais qu'il me faudra plutôt vivre un grand deuil. Celui de voir tomber cette civilisation qui porte mes jours. Et que ce serait une sacrée aventure. Surement bien difficile à vivre...

Party apocalyptique

Idéalement j'aimerai  donc être un minimum préparée. Avec un enfant et un mari diabétique insulinodépendant, mes fantasmes apocalyptiques n'ont plus le même glamour qu'à mes 20 ans!

Aussi le 21 décembre prochain, j'organise à la maison un party de fin du monde. L'idée est que si la planète (ou les cieux) doivent faire trembler l'humanité, autant être avec des amis en ce temps là!

Je suis certaine qu'en ce cas-ci il vaudra mieux être en mon coin de lac qu'en ville. L'apocalypse version urbaine est toujours plus rude que celle qui se déroule en pleine nature. En campagne, la jungle humaine est moins condensée, c'est un plus.

Et puis si l'on est entre amis, il sera plus facile de s'entraider pour survivre, de mettre en plan ce qu'il doit se faire pour survivre à l'hiver. De plus, en mon coin de lac ne manquent pas les châteaux inhabités, ce qui peut se révéler pratique...

Si l'apocalypse devait frapper le 21 décembre prochain, j'ai assez lu, pensé et écrit sur le sujet pour avoir de bonnes idées sur comment bien réagir. Entourée d'amis, à peine si je suis inquiète!

Et puis, si l'on doit tous y passer, alors je me dis que l'on continuera le party dans l'au-delà! Ce serait le party le plus étonnant que j'aurai jamais organisé!

Car si le plus gros de l'humanité doit périr en même temps, bonjour les files d'attentes dans l'au-delà! Quitte à faire autant pouvoir passer le temps avec ses copains...

Et s'il ne se passe rien, ce que je souhaite de tout mon cœur (un fantasme n'était-il pas meilleur que lorsqu'il n'est jamais consommé?) si la terre continue de tourner comme à ses habitudes, cela nous donnera l'occasion de passer un bon moment dans la période des fêtes! Cela tombe un vendredi, que demander de plus?

Et si l'humanité continuait d'évoluer plutôt que de régresser?

Cela dit, il y a les autres rumeurs qui parlent d'un nouveau départ. D'un renouveau qui permettra à l'humanité d'évoluer dans une meilleure direction. J'aime bien ces rumeurs. Celles-ci sont bien moins populaires que celles de la fin du monde mais elles me plaisent...

Aussi c'est dans cette optique que je décide de vivre l'année à venir. En priant pour que revienne ma santé sans me faire faux bond et que je puisse continuer d'évoluer pour le meilleur. Pour le bien de mon enfant, de mon mari et de mes amis...

Le 22 décembre dernier, c'était le dernier jour d'école de M'zelle Soleil. Je bataille une méchante sinusite et j'ai un certain stress de pigiste qui me colle aux neurones. En matinée, je suis allée assister au spectacle de fin d'année de ma puce. L'école a fini à 13:30 et a pas mal perturbé le cours de ma journée de travail.

Mais je sais que ce qui compte c'est le bonheur de ma puce et ma présence à ses cotés. Alors j'avale mon anxiété à ne pouvoir travailler à ma guise pour l'écouter me raconter sa vie. J'apprécie ce dialogue mère-fille que nous avons, j'espère qu'il continuera de grandir et de s'approfondir encore longtemps.

Il faut dire que j'ai tellement écouté Harmonium en mon début de vingtaine que cette phrase que j'ai tant chanté s'est gravé en ma peau: "On a mis quelqu'un au monde on devrait peut-être l'écouter!". Il faut avouer que je souffrais à l'époque (et encore aujourd'hui) d'une bonne carence d'écoute parentale...

Combien de fois en mes 20 ans je me suis dit en chantant: "moi quand j'aurai un enfant toujours je l'écouterai". À l'aube de ma quarantaine, je pratique ce principe avec passion et conviction.

Au final, je me retrouve à regarder Kirikou et les bêtes sauvages sur le divan avec ma puce au lieu de rédiger!

Et pendant que je savoure la douceur qui se dégage de l'instant, mes pensées s'évadent. Et comme dirait Oprah j'ai alors un aha moment!

Voir les choses du bon coté

Je sais que depuis plusieurs années, j'ai beaucoup de mal à accepter l'idée que je n'aurai qu'un seul enfant. Même si le docteur me dit que c'est meilleur pour mon corps, le deuil intérieur de ne pas avoir d'autres bébés pèse lourd sur mon cœur.

D'un coup alors que je m'imprègne de ma fillette à mes cotés, je réalise que je ne pourrais ne pas être là. Tout simplement. J'ai bataillé la mort à sa naissance en attrapant une méchante infection, de celles qui font les enfants orphelins là où la médecine n'est pas compétente. Combien d'enfants se sont retrouvés sans mère à cause d'elle? Trop pour pouvoir les compter au fil des millénaires passés.

Je me souviens alors de combien j'ai prié le ciel de me laisser connaitre mon enfant lorsque je sentais la mort me tirer vers elle. Et je me dis alors que peut-être je ne vois pas les choses du bon coté. Dois-je porter cette tristesse interne de ne pas avoir d'autres bébés (moi qui aime et respecte tant les enfants) ou dois-je être reconnaissante de pouvoir connaitre celle que j'ai?

Avec les ennuis de santé que je viens de traverser en 2011, je réalise d'autant plus que cela ne sert à rien de pleurer sur mon sort de maman unique. N'ai-je pas déjà la chance d'être maman? Maman d'une fillette aussi jolie qu'éveillée? Maman d'un petit rayon de soleil...

Et je repense à ces rumeurs qui disent que 2012 marquera une nouvelle évolution de l'humanité. Une évolution pour le meilleur plutôt que le pire. J'ai envie d'aller dans cette direction. Plutôt que de déprimer autant reconnaitre la chance que j'ai. Celle de pouvoir cultiver une si belle plante d'enfance.

Alors, assise sur le divan avec enfant, chat et chien, je serre ma puce un peu plus fort contre moi. Elle me sourit avec, dans le regard, cette confiance qui me fait fondre. Je dépose un baiser sur sa joue et je lui chuchote à l'oreille combien je l'aime. Sur l'écran Kirikou danse...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi ce qui m'inquiète le plus, en cas d'Apocalypse, c'est que quelques millions d'années plus tard, la civilisation suivante à habiter la planète découvre les datacenters de facebook et twitter, et s'imagine que ça donne une image réaliste de l'être humain et de la société... ça fait peur!

Sophie Legendre a dit…

Et oui, vaut mieux profiter de ce qu'on a pleinement, sans regretter ce qu'on n'a pas eu, où ce qu'on craint de ne pas avoir. Pas toujours facile mais qu'on se sent bien quand on réussit à le faire. Et merci pour ce petit intermède Kirikou qui me rappelle beaucoup de souvenirs.

prinsessan Fluflu a dit…

L´Apocalypse le 21 décembre l´an prochain ??
Impossible, je déjeune au restaurant chaque année à cette date avec une amie.
Le 20 ou le 22, je veux bien ;) ,
mais pas le 21, non !

Tu es triste de n´avoir qu´une enfant ??
moi j´ai perdu les 3 que j´ai attendus.
Je trouve que tu as beaucoup de chance !
Mais je ne suis pas triste, parce que cela ne sert à rien .
je me réjouis de tous les enfants, ceux des autres. :)

Etolane a dit…

Elpadawan, :lol: j'ai déjà écrit une nouvelle du genre! ;) Mine de rien, mon Facebook a moi est proche de la réalité! ;)

Quelque part, merci de ton petit mot. Cela fait toujours du bien Kirikou!

Prinsessan Fluflu, je suis désolée que tu aies perdu ceux qui tu as attendu! je t'admire de ne pas laisser la tristesse miner tes jours et d'avoir la bonté d'âme de te réjouir de ceux des autres...