Réflexions post questionnaire de Philograph (à qui je dédie ce post)…
Depuis plusieurs mois, je connais l’existence du questionnaire de Philograph. Je n’ai jamais éprouvée l’envie de m’y frotter until yesterday ! Les questions tarabiscotées à saveur européennes, une longueur rébarbative et ce petit coté à aller « chercher la petite bête » légèrement tannant. Il aura fallu que j’ingère plus d’un litre de café pour trouver l’énergie et l’envie soudaine de faire ce questionnaire, juste pour voir. C’est quoi d’abord qu’ils trouvent tous au fameux questionnaire de Philo ? Le café aura aiguiser mortellement ma curiosité, et les vibrations d'Halloween rôdent, perverses, sadiques, effrayantes… BOO! C'est l'hiver!
Alors me voilà partie, me rendant à peine compte de mes actes, à répondre aux questions du mystérieux questionnaire. Je me prends au jeu et dans la mesure de mes compréhensions linguistiques, j’essaie de répondre fidèlement. Cela dit, au bout d’une dizaine de questions, je me rends compte que je ne dois pas voir la personnalité pour répondre au goût de l’auteur. Ça doit être là que se manifeste ma « petite bête », tout en sachant que je risque de déplaire, continuer le jeu par idéal de vérité…
Finalement ce fameux questionnaire m’aura fait penser plus que je n’y aurais cru ! Merci Philo ! ;) Ta réponse donna l’acte final à l’expérience et mon cerveau se mit à vagabonder inexorablement…
L’équilibre est, à mes yeux, une valeur essentielle au bien-être. Si arrivée à trente ans, j’arrive à refleter un certain équilibre, cela me fait plaisir de voir que tous mes efforts ne furent pas en vain.
Je dirige mon cerveau résolument dans cette direction, j’ai un but dans la vie, (heu, là c’est Tryo qui chante !), j’aimerais être sage à 75 ans ! En avoir assez compris, assez appris, pour que lorsque toute trace de beauté aura déserté mes traits, emportés par la vieillesse, il me reste ancré en moi, une paix apportée par une sagesse humaine ou même universelle…
J’ai toujours eu une réelle affection pour les vieux et particulièrement pour ces vieux tout ridés en équilibre dans leur tête, détenteur de grands trésors de sagesse. C’est une richesse humaine qui me touche énormément et si je dois être vieille et laide alors je veux être riche et belle à l’intérieur, et c’est un processus monstrueux, le résultat d’une vie…
Mais je crois que l’équilibre intérieur est extrêmement complexe à trouver ! Il n’y a qu’à regarder tous les déséquilibres humains reflétés dans nos sociétés pour s’en convaincre…
Pourtant, à un certain point dans ma vingtaine, j’ai réalisé qu’être adulte n’était pas une fin mais un début. C’est le début de la sagesse accessible, j’ai compris qu’être adulte ne rimait pas forcement avec être mouton ! The truth is out there…
J’ai une véritable croyance en la Vérité. La Vérité est aussi très complexe, mais la vérité de l’être cache l’équilibre en son sein, alors c’est tout simple dans le fond, plus tu es vrai, plus tu es équilibré ( bien que l’on simplifie toujours tout, puisque rien n’est jamais aussi simple, qu’on le pense, l’univers est trop vaste pour notre petit cerveau)!
Je crois que l’équilibre est dans une vie aussi important que peut l’être l’argent pour vivre convenablement. L’équilibre est la clé qui ouvre le royaume des richesses intérieures….
Cela dit, tout comme chaque humain est unique, chacun est équilibré à sa façon, il n’y a pas vraiment de lignes directrices, pas de règles établies, si ce n’est celle de la vérité, vérité des sentiments et des émotions qu’il faut ensuite assumer…
Assumer ce que l’on est, un autre obstacle à franchir, qui se concrétise trop souvent dans le regard des autres…
C’est une épreuve qui en fait tomber beaucoup de ceux qui s’y frottent… Mais je m’égare…
Je trouve mon propre équilibre dans la solitude, l’amour de mon homme et la compagnie des arbres. J’ai parfois l’impression d’avoir une conscience aiguë de la nature, de ses saisons, des cycles qu’elle génère…
J’ai vécu neuf ans à Montréal. J’en suis partie lorsque j’ai compris que le béton et la présence massive du genre humain autour de moi me déstabilisait dangereusement…
Je me suis retirée, loin, dans le bois, au creux d’une petite montagne appelée Rigaud, presque inhabitée. J’eus besoin de plus de trois mois dans le bois pour réaliser à quel point la compagnie des arbres, versus la compagnie des hommes, m’était bénéfique…
Avez-vous jamais pris un arbre dans vos bras ? Avez jamais ressenti sa douce puissance qui réconforte l’âme en peine ?
Depuis que je me suis réhabituée à vivre avec eux, je ne le fais plus aussi souvent qu’il m’est arrivée de le faire, durant ces trois premiers mois dans le bois, où je me retrouvais lovée contre l’écorce d’un arbre. Fermer les yeux, inspirer l’air pur sans une trace de pollution…
J’imagine qu’en un monde de contraires où j’aurais passé seule une décennie dans le bois, lorsque j’aurais retrouvée la compagnie des humains, j’aurais peut-être ressenti la même affection pour cet autre du même genre que moi. À moins que dans ce monde de contraires, je sois devenue totalement sauvage et totalement déphasée par rapport à ma race, un peu comme Elle, dans le roman de Glover…
Pourtant durant cette année dans le bois, isolée de toute humanité proche, l’écriture s’envola et je m’amusa à tester la solitude de multiples façons, pour finalement réaliser que l’autre (l’humain) était aussi nécessaire à mon équilibre, il fallait juste savamment calculer la dose…
Mais je m’égare encore…
Ainsi, pour en revenir au questionnaire de Philo, qui avait pour but, je pense, de faire ressortir la noirceur, l’exposer au grand jour, cela aura marché à souhait….
S’il y a ici une chose dont je parle jamais, parce-que cela ne regarde que moi, et que ce blog est un reflet positif de la vie (anecdote : Hugo m’expliquait hier comment le concept de fête dans la musique de Polémil avait deux aspects, c’était un échappatoire de la réalité mais aussi une ouverture sur le bonheur tout simple de profiter de la vie simplement sans once de matétialisme dans l’équation de ce bonheur. Tandis qu’il m’expliquait ceci, gentil Hugo, c’est bizarre, plus je repense à lui, plus il me reste cette douceur intelligente qui émanait de lui et m’éffleura inconsciemment. Tu me suis, il me demande. Oui, je réponds doucement et mon cerveau continue en silence, oui Hugo, je te suis à fond, c’est exactement ce que j’aimerais atteindre avec mon blog, afficher le positif et faire rêver tout en restant lucide des problèmes environnants, mais je me tais et je me contente d’écrire à mille à l’heure dans mon carnet les bases de cette discussion !) Mais puisque Philo désire voir le noir d’autrui, peut-être est-ce sa façon de trouver le vrai, who knows anyway, je vais cher Philo t’ouvrir la porte un instant seulement sur mon cancer intérieur….
Jamais je ne parle ici de bouffe, de ce vice qui me hante et dont j’ai le plus honte, cette gourmandise qui transforme plaisir gustatif en drogue pour l’Esprit. La gourmandise, ben oui, c’est cute ça paraît innocent, mais ce n’est pas innovent pour tous….
Food and its pleasure can be a f… vice ! Du jeune à l’orgie, de l’anorexie à la boulimie, la bouffe peut devenir l’incarnation d’un démon intérieur. Heureux sont ceux qui n’en connaissent pas les affres, et ce n’est pas parce-que je le cache que je ne suis pas torturée. Paraît même que je suis malade, même si cela ne se voit pas du premier coup d’œil. Dés l’ouverture de ce carnet, j’ai su que je n’aborderais jamais cet aspect de ma vie, s’il y a quelque part où je suis sérieusement déboussolée, c’est alimentaire ! Entre le coke diete du réveil au coucher, des trois jours sans manger à bouffer deux jours comme une truie que des meilleures pâtisseries, jusqu'à vouloir mourir, à boire un litre et demi de café au lieu de manger pour ne pas ouvrir la porte au démon. Les tiroirs alimentaires de ma tête sont remplis de squelettes et d’aberrations, ce n’est pas joli à regarder ! Mais je sais que je ne suis pas la seule et six mois au OA m’auront permis de voir qu’il y avait des gens encore plus atteints que moi, ma mère la première… J’ai du admettre que c’était en effet une maladie, 6 mois à les écouter parler avant de capituler et d’accepter que j’étais moi aussi malade… Depuis je me soigne un peu, histoire que cela ne dégénère pas en histoires d’horreurs…
Et puis je n’en parle pas, cela ne regarde que moi, d’ailleurs ça y est c’est fini, le sujet est clos. On referme la porte sur cette noirceur qui remonte de mes tripes à la lueur du dehors. On ferme la porte des mots à double verrous et l’on jette les clés loin…
Que les adeptes de la déprime et les adorateurs du malheur aillent voir ailleurs. Ce petit coin virtuel ne mangera pas de ce pain là, never, as long as i have a breath of fresh air flowing trough my lungs…
Lhu // Déesses Naga
Powerful emanations of the primordial ocean. They protect meditators and spend wisdom as well as strong magical powers (siddhis). They have many peaceful and wrathful forms. In many mythologies they inhabit the magical oceans and have to fight the Garudas (mythological birds) which want to steal their magical gems. They also live in wells, lakes and rivers.
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