samedi, juin 14, 2003

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[...] il n'y a pas de fatalité extérieure. Mais il y a une fatalité intérieure : vient une minute où l'on se découvre vulnérable ; alors les fautes vous attirent comme un vertige.
VOL DE NUIT Antoine de SAINT-EXUPERY (1900-1944)

Au détour d’un fil de l’immense toile du Web, je suis tombée sur ce passage… Cela m’a rappelé ce livre que j’ai lu voilà de cela plusieurs années. Un livre différent que j’ai beaucoup aimé, qui m’a fait voyager de l'intérieur, qui m’a transporté en l’immortalité des temps au pays des mots. Un livre que je conseille à tous ceux qui ne sauraient pas quoi lire cet été lors des beaux jours et des longues soirées chaudes... D'ailleurs c'est un livre que je vais conseiller à moi-même! Si je le retrouve dans le fatras de mes bouquins dispersés aux quatre coins!!!

Saint-Expurery, ce n’est pas que le Petit Prince, c’est tellement plus! C'est ce que l'on voit et ce que l'on devine. C’est l’homme, l’intelligence et le courage. C’est l’aventurier et l’aviateur. C’est la mort qu’il croisa un jour quelque part dans le ciel et qui fit qu’on ne le revit jamais plus. Il ne reste désormais que ces mots pour transporter nos pensées…

Extrait: "Ainsi les trois avions postaux de la Patagonie, du Chili et du Paraguay revenaient du sud, de l'ouest et du nord vers Buenos Aires. On y attendait leur chargement pour donner le départ, vers minuit, à l'avion d'Europe.
Trois pilotes, chacun à l'arrière d'un capot lourd comme un chaland, perdus dans la nuit, méditaient leur vol, et, vers la ville immense descendraient lentement de leur ciel d'orage ou de paix comme d'étranges paysans descendent de leurs montagnes.
Rivière, responsable du réseau entier, se promenait de long en large sur le terrain d'atterrissage de Buenos Aires. Il demeurait silencieux car, jusqu'à l'arrivée des trois avions, cette journée, pour lui, restait redoutable..."

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