vendredi, septembre 23, 2022

19ieme année de blogue...

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Retrouver le chemin de ces eaux numériques quasi oubliées? Reprendre cette discipline de mots qui ont fait le rythme passé de ce blogue antique.


Revenir en ces mots partagés pour retrouver des voies à ma plume? Une plume ensevelie dans les combats des maux à traverser. Après des années à batailler un dos endommagé par une physio irresponsable, je reviens au monde. Progressivement. Sûrement. Je suis devenue une athlète aquatique. Marcher sur terre est complexe mais courir dans l'eau vive est un jeu d'enfant...


Renverser la fatalité d'une colonne endommagée n'est pas une simple ni rapide tâche. C'est un combat d'où peu reviennent pour en parler. Revenir de si loin donne l'impression de revenir d'une autre dimension, une impression furtive qui persiste et signe Elle s’incruste en chaque parcelle d'émotion. Elle tiraille les pensées qui s’écartèlent.


Revenir à un monde si décevant n'est pas simple non plus. Mais quel est ce monde que nous formons? Les femmes d’Afghanistan ont perdu toutes leurs batailles tandis que l'Ukraine bataille une Russie embrigadée et déchirée qui bouleverse l'Europe.


Le premier janvier sonnera mon demi siècle d'existence. En ce corps bien cabossé. Ce qui me fait ruminer en profondeur.  Et il y a cette sensation que je rumine sans arriver à y échapper, une sensation diffuse de culpabilité adulte. Une culpabilité qui fomente une rébellion.




Lorsque j'avais 25 ans et que j'imaginais le monde dans lequel je pourrais vivre à 50 ans, je n'imaginais pas autant de recul social. Autant de méchanceté décomplexée. J'imaginais plus d'avancées technologiques et moins de bêtises assumées. Tant de déceptions à digérer à l'aube de ce demi siècle…


La culpabilité que je ressens en ces pensées est reliée au monde adulte dont je fais partie intégrante, en mon égoïste génération, qui façonne cette société matérialiste. Lorsque j'avais 25 ans, je rêvais d'un monde meilleur. À l'aube de ma cinquantaine, je garde espoir en la possibilité d'un monde meilleur, et c'est avec cet espoir que j’élève ma fille. Une jeune fille qui grandit plus vite que je guéris. 


Bientôt adulte, viendra le tour de sa génération de façonner la société dans laquelle naîtront ses enfants. Et comme l'espoir fait vivre, ainsi je me nourris l'esprit meurtri...


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