mercredi, mars 03, 2021

Garder le cap sans lâcher le morceau...

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Il y a quatre ans, j'ai eu le malheur de faire confiance à une physio. Elle a utilisé cette confiance pour me persuader que mon dos avait besoin de manipulations.

Après six ans passé à apprendre à vivre avec de fortes neuropathies faciales, je venais juste de trouver un traitement pour arriver à les soulager efficacement. De ce fait, ses traitements crâniens qui en soignaient les symptômes devenaient inutiles. C'est là, où elle a réussi à me convaincre d'aller dans mon dos. Tout en connaissant très bien son historique compliquée.

À 12 ans, un grave accident m'a paralysée. Après bien des traitements, efforts, volontés et rééducations, j'ai pu remarcher normalement à quinze ans. J'en ai gardé des séquelles dorsales avec lesquels j'ai appris à vivre et fonctionner durant plusieurs décennies. Jusqu'à la fin de ce mois de mars 2017, où après m'avoir convaincue d'aller dans mon dos, cette physio l'explosa comme un château de cartes.

Lorsque ce fut fait. Elle pris alors le parti du déni plutôt que de la responsabilité. Ce qui en empira la situation. Ce qui me poussa en une infernale situation. En conversation avec la mort venue veiller sur mes convulsions. C'est finalement le chiro local qui me sauva la peau. Grâce à sa prise en charge, j'ai pu courir plus vite que la mort, envoyée à mes trousses, par cette traitre physio...

Quatre ans plus tard, j'ai échappé à la mort mais le spectre de la chaise roulante continue de me poursuivre. Alors je continue de courir, mentalement, pour échapper à ce malheur là. Un intense malheur, déposé en mon dos, par les mains d'une physio qui continue d'en nier toute responsabilité.

Depuis trois ans, j'essaie de déposer une plainte à l'Ordre des physios afin de mettre en lumière cette vérité de ce qui me causa et, qui me cause encore, tant de maux. Jamais je n'aurai pensé qu'il puisse être si difficile et compliqué de déposer une plainte contre une professionnelle de la santé, qui a sévèrement déraillée, en l'exercice de ses fonctions. En ce long et compliqué processus, j'ai réalisé à quel point je m'étais trompée. 

J'étais certaine que lorsqu'un patient recevait des soins, prescrits par l'hôpital, dans une clinique, dite professionnelle, celui était protégé des erreurs qui pouvaient s'y produire. J'avais la naïve idée qu'il devait exister une sorte de protection du consommateur qui protégeait le patient des erreurs du professionnels. Je croyais qu'il était possible d'avoir confiance en ce système médical. 

Jamais je n'aurais imaginé que ce n'était pas le public qui était protégé du professionnel mais plutôt le professionnel qui était protégé du public! Si vous êtes gravement blessé dans le bureau d'un physio et, que celui là en nie toute responsabilité, alors le système qui se mettra en place, servira à protéger le professionnel. Quant au patient... 

À moins que celui-ci ait les moyens de se payer un bon avocat pour défendre sa vérité, il se retrouvera seul, à devoir la prouver. Devant une incroyable machine conçue pour l'écraser et le réduire à néant. 

L'Ordre professionnel payera les services d'une grosse firme d'avocats pour se défendre et tout sera fait pour que le professionnel soit protégé, au détriment du patient, qui a intérêt à bien s'accrocher. Qui a intérêt à ne pas lâcher son morceau. Juste pour arriver à déposer une simple plainte à l'Ordre professionnel de celui qui lui a détruit sa vie... en lui détruisant le dos!

Après avoir dû remuer une tonne de souvenirs bien douloureux et me remémorer, en détails, la pire période de ma vie. Celle où j'ai failli la perdre. Je dois maintenant attendre la conclusion de ce processus. Tout en priant qu'enfin j'arriverai à déposer une plainte à l'Ordre de cette physio qui m'a si bien brisé le dos, que je travaille encore, chaque jour, à en réparer les dommages et conséquences. Tout en ne me faisant guère d'illusions sur une possible punition, vu le système mis en place pour protéger cette physio de ses erreurs et mensonges. 

Mais j'aimerais croire qu'il est, au moins, possible de déposer plainte. Quand l'injustice est si grande et que la désillusion si forte, que je n'en espère plus qu'un zeste de justice. Car un zeste de justice me ferait penser qu'elle existe...

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