vendredi, octobre 02, 2020

Renaissance d'automne et gratitudes...

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Voici venu le premier automne depuis 2017 où je me sens reprendre vie. Où je retrouve une certaine stabilité dorsale. Où je vois briller une lumière au bout du tunnel. 

Après avoir été longtemps confinée par la maladie, je me sens revivre. Après m'être battue contre le malheur en mon corps, après avoir supporté d'insupportables douleurs, je reprends des forces en notre monde déstabilisé par ce virus chinois. Un monde contaminé et semi confiné! 

Après avoir combattu maintes dépressions, maintes déceptions et maintes solitudes, je retrouve un monde bien déboussolé. C'est particulier. Quasi surréaliste!

Il n'y a plus de travail en mon domaine, plus d'arts ni de culture, plus de voyages. Si je n'avais pas le caractère si forgé, je m'arracherais bien des cheveux! 

En même temps, c'est un monde qui me montre les forces intérieures que j'ai acquises au fil des années et des difficultés. La maladie m'a ruinée financièrement bien avant que la Covid ne pointe son nez. Elle m'a ruinée mais pas tuée!

Sans les deux collectes de fond pour aider à défrayer ces médicaments qui me permettent de contrôler mes neuropathies permanentes, je n'aurais pu progresser en mes rééducations physiques. 

Ces deux collectes de fond ont aussi aidé à me redonner foi en une humanité bien blessante pour ceux qui perdent la santé. Il en faudrait surement une troisième vu l'état de nos finances actuel mais en ce contexte pandémique, c'est difficile à imaginer. Même si depuis trois ans, je ne reçois aucune aide de la part de gouvernent. À moi de me dépatouiller!

Après avoir été physiquement affectée par le premier confinement, qui a fait régresser ma courbe de progression, j'espère pouvoir continuer de progresser en zone rouge. Et pouvoir continuer de me soigner... 

La piscine, à 20 minutes de la maison, où je suis allée me rééduquer le dos durant deux années ne nous est plus accessible. Seuls les résidents de la municipalité en question y ont accès. Tant pis pour moi! 

J'ai profité de l'été pour donner un coup à cette rééducation si longue et laborieuse. Je suis pas mal fière de moi. 

Je suis allée dans le lac jusqu'à ce que sa température tape les 15 degrés. J'ai bravé l'eau froide bien des fois en ce processus où je me suis dépassée tant de fois que je n'y porte plus attention. J'ai appris à sourire dans la difficulté et l'effort. 


J'ai appris à contrôler chacune de mes pensées et à en transformer les plus négatives. J'ai appris à ne pas sombrer dans l'obscurité de la douleur. J'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup médité et prié. 

J'ai appris que l'acceptation de la difficulté était la première étape à assimiler pour la surmonter. Ensuite il faut accepter de s'y adapter... 

Tant que mon cas progresse, me forcer à m'entrainer en milieu aquatique est la seule solution. Plus je retrouve d'autonomie et de mobilité et plus mon moral est facile à gérer. Plus mes pensées s'allègent. Mais quelle étrange sensation que de retrouver mon moral en un monde si démoralisé! 

Merci à notrebami Brian qui a accepté de chauffer sa piscine plus longtemps qu'à son habitude pour que je puisse y effectuer mes exercices de rééducation physique. 

À 20 degrés, l'eau n'est pas chaude mais le risque de Covid est nul! Et c'est toujours plus cool de se dépasser en plein air. Merci à mon homme et à ma puce pour cet amour qu'il me porte. Pour leur soutien à ma vie. 

La prochaine étape est de retrouver une piscine ou poursuivre mes entrainements physiques. Si la zone rouge nous le permet! 

Tout en se demandant quel est le risque Covid. Tout en le considérant. Tout en faisant attention le plus possible. Tout en sachant que ne plus aller bouger en piscine équivaut à une régression physique pour ma pomme. Mais qu'attraper le Covid, en mon cas, n'est guère rassurant! 

S'il fallait que j'aie parcouru tout ce chemin de rémission pour me faire attraper par ce virus, je serais bien frustrée. Et s'il fallait que mon homme diabétique aille très mal ou pire encore, oh god! Je ne veux même pas y penser! 

Je veux juste retrouver cette normalité qui est acquise pour tant. Celle de pouvoir bouger sans que mes vertèbres ne se déplacent et ne m'immobilisent. Cette normalité de pouvoir marcher, celle de pouvoir travailler, malgré quelques invisibles séquelles physiques et douleurs persistantes.

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