Alors que les soucis du quotidien se conjuguent aux douleurs postopératoires, mon cerveau saturé se ressource en se repliant sur lui même.
Trop de déceptions à surmonter en ces deux dernières années. Ayant trop perdu confiance en ce monde, je me replie en ma bulle intime.
Avec homme, enfant, chats et shihtzu. Une bulle de coeur qui se fait imperméable aux dérisions humaines.
Leur amour me soutient les heures plus rudes. J'y puise la force de m'accrocher, de surmonter...
Je m'attendais à être saturée par les douleurs physiques de cette autre chirurgie, aussi je n'en suis pas vraiment étonnée. J'avale. J'encaisse. Je persévère.
C'est la troisième fois que je me relève de dessous les pâquerettes en un an. La énième fois en ma vie qui dure. Je ne suis, après tout qu'une humaine, parmi tant d'autres. Une humaine fatiguée d'avoir la mort aux trousses.
J'ai bien appris en cette dernière année combien le corps peut prendre tout le contrôle sans que l'esprit n'y puisse plus rien. Sinon en surfer la vague tout en y résistant le moins possible. En attendant des heures meilleures. Plus je tombe, mieux je me relève?
Vu que je n'ai pas juste les douleurs postop à gérer, j'ai aussi un dos à redresser et un visage coupé en deux par des neuropathies qui évoluent en continu. Ces autres douleurs physiques viennent saturer ma bonne volonté.
J'en accepte le tout. Je gère une collection de maux divers pour persévérer. Pour espérer retrouver un possible futur où me réaliser. Un minimum...
Je médite mes fatigues. Je repose mes idées. Je nourris mes neurones. J'aime ceux qui sont en mon coeur. Je guide l'enfance en ma maison. Je persévére.
Mon homme trouve que ma convalescence est exemplaire. Je me trouve rodée à ce type d'épreuve. Depuis trois semaines à voir mon état de santé régresser de nouveau, plus que jamais, le manque de pouvoir me réaliser me serre les entrailles.
La mort de mon LGG5 ajoute à l'ennui de l'heure. C'est une fenêtre créative qui se ferme. Ce qui m'attriste un coup. Je dois en abandonner "mes stories" sur Instagram.
En attendant de trouver une solution pour résoudre cet autre problème, je continue de "convalescer". Un de ces troubles de monde moderne. Persévérer, malgré l'esprit saturé, est une évidence qui n'en finit plus de se dessiner en mes pensées.
Dieu merci pour eux deux. Dieu merci pour les quelques virées de kayak sur le lac. Dieu merci pour la nature qui m'entoure. Dieu merci pour les amis qui restent.
Depuis plus d'un an maintenant, je vis cloîtrée en ma chambre. De graves raisons de santé m'enferment en une invisible prison. J'en ressens des sérieuses vagues de "cabin fever". Je ne rêve que de pouvoir reprendre la route pour de nouvelles aventures en trio familial.
L'aventurière en mon sang est en manque de sensations fortes. De ces sensations fortes qui élèvent l'âme meurtrie. De ces sensations fortes que l'ailleurs me procure.
Chaque jour difficile, essayer d'en (sou)rire pour ne point en pleurer. Me concentrer sur ce qu'il me reste plutôt que sur ce que je perds. Me soigner avec diligence. Faire preuve d'indulgences tout en cultivant mes patiences. Et persévérer...
Être entière pour ma fille m'aide à me sentir utile. Entière même si physiquement diminuée. Écouter. Encadrer. Conseiller. Guider. Aimer. Être pour elle ce que l'on a jamais été pour moi.
Être une mère présente (et aimante) qui prend sur elle pour le bien de l'enfance. Sans jamais en faire un plat ou une comédie. Apprécier ce qu'il me reste. Et persévérer...
2 commentaires:
Un pas apres l'autre... Ne pas trop en demander, continuer à apprecier ce qu'il y a de beau... Oui je sais facile à dire...
Qu'est ce que c'est beau par chez toi! A moins que ce ne soit juste tes photos? Alors tes photos sont parfaites!
Petit escargot ira loin? ;)
Je vis en un superbe coin de nature québécoise ;) Mon homme me dit aussi que j'en prends de bonnes photos. Je me dis que j'en capte les meilleurs moments ;)
Ce il dit, je fais aussi le choix conscient de vivre en un tel environnement car je sais combien il participe à mon équilibre intérieur...
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