Passé, présent, futur… (espoirs et ambitions)
Il y a un an, je visionnais C.R.A.Z.Y en avant-première, je faisais des entrevues à la ronde. Je manquais de violer Marc-André pour cause d’hormones en folie, Michel Coté m’enrobait de sa douceur sage. J’allais à toutes sortes de concerts. Plaisirs musicaux, instants nocturnes de fête, partys et histoires de festival. Je rayonnais de bonheur entre deux nausées. J’obtenais un diplôme universitaire. Je faisais du bénévolat littéraire. Je trippais linguistique. Je faisais des contrats de traduction. Je publiais des nouvelles par-ci par-là. J’avais mille projets en ce sens. J’écrivais à tort et à travers. J’avais une Mère-Grand avec qui je papotais toutes les semaines, une Mère-Grand que j’espérais un jour revoir. J’étais heureuse.
Dans un an, je serais installée dans une vraie maison (la nôtre). Les rénovations devraient être terminées. Lily-Soleil parlera, marchera, embellira nos vies de sa fraicheur bambine. Je commencerai un nouveau jardin. Aurais-je retrouvé mon corps d’antan et mon charme dévastateur? Aurais-je retrouvé un Journal avec qui collaborer? Sortirais-je de nouveau voir des concerts? Aurais-je des contrats cools à traduire? Arriverais-je à finir l’une des ébauches de roman qui croupit entre deux virtualités, un recueil de nouvelles achevé? Penserais-je à nouveau à faire un autre bébé? Serais-je de nouveau entièrement Moi, femme comblée, (maman épanouie)?
C’est ce que j’espère. D’ici là j’ai devant moi une année de labeur (et d’efforts). Un année pour effacer les séquelles de cette difficile grossesse qui m’a déformée la peau (et failli me l'emporter en deux coups de cuillère à pot). Pour remettre en marche des neurones rouillés, pour retrouver une discipline d’écriture, pour aménager une maison, pour imaginer un digne autel où loger les cendres de ma Mère-Grand ( je ne songeais pas la revoir sous cette forme là), pour avaler ma profonde tristesse, pour couver un bébé.
Heureusement que le lac est là pour chouchouter mon esprit charcuté, pour remplir d’espace mon cœur malmené, pour redonner espoir à mon corps oublié. (Donner la vie pour frôler la mort, je ne voyais pas les choses ainsi), pour m'inonder de nature et liberté.
Heureusement que Juan supporte mes spleens, accepte mon mal-être et continue de m’aimer corps et âme malgré les obstacles et les ennuis que tout quotidien pose sur le passage des humains qui le tracent.
Heureusement qu’il y a ce joli poupon qui me souffle pureté et innocence. Qui m’enrobe de cette affection toute douce que je commence à percevoir au plus profond de mon être. Qui m'inspire l'avenir...
Heureusement que la vie offre des fleurs d’émotions pour embellir les jours difficiles. Je prie le ciel de nous épargner des maux dont je ne veux imaginer la portée. J’ai assez dégusté pour quelques années. Je prie le ciel pour qu’il redonne à ma vie cette sérénité, ce meilleur que j’aime savourer, apprécier, partager…
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