Vrac de coeur et d'idées...
Ce matin, toujours le même temps de chio… (comme dirait Juan), ce même temps qui dure depuis une bonne semaine. Évoluer sous une belle couverture de nuages qui ne laisse que très rarement passer les rayons du soleil. Une température de mer…
C’est vrai que c’est bon pour la Terre, d’ailleurs la végétation s’éclate, verdit, se densifie, les pissenlits font le party et mon moral commence à se retrouver dans leurs racines. J’veux du soleil! Ah! tiens un rayon par la fenêtre, un éclat de verdure dans la grisaille...
Bébé se remet de sa pénible fin de semaine en s’harmonisant avec le temps grâce à des diarrhées de toute beauté! Tout ce qui rentre sort aussi rapidement avec bruitage et arômes conjugués. Je ne compte plus le nombre de couches qui y sont passées! Au moins, elle ne vomit plus et la fièvre est tombée, il ne reste donc plus que son estomac qui gargouille et la tracasse. Pauvre petite pucette, heureusement c’est pédiatre demain…
La maladie de l’enfant est un phénomène parental extrêmement troublant, nerveusement éreintant. Petite chose si vulnérable, fragile, que l’on doit porter à bout de bras, que l’on doit enrober de douceur, entourer de tendresse. le tout sans qu’elle ne puisse ressentir nos troubles et inquiétudes. Première maladie, première fièvre, il fallait bien une première fois...
L’on se rapproche dans la bataille. Lorsque l’on est en couple, c’est toujours encourageant de voir que l’on se rapproche dans les épreuves. Car si l’on se rapproche pas, l’on s’éloigne et si l’on s’éloigne, l’on se perd…
Des bouffées d’amour qui élèvent l’esprit fatigué. Avec les semaines qui me passent sur la face j’apprivoise ce concept de mère à la maison. Concept relativement archaïque de tradition ancestrale plus ou moins répréhensible en notre "blanche" époque moderne. La nature maternelle est une chose plutôt exceptionnelle mais est-elle innée? Je me demande jusqu’à quel point elle peut être influencée par le contexte qui la voit naître. J’ai lu le livre d’Élisabeth Badinter et celui d’Eliette Abecassis. Le fond de cette nature maternelle m’intrigue, me stimule, m’émeut.
Je suis de retour à l’école de la vie, celle qui fait travailler le cœur. Je fais mes premières classes. Bébé 101. J’étudie avec sérieux, je m’applique à ma tâche. C'est un cours dense qui porte au moins sur 25 ans avant de pouvoir atteindre un doctorat. C’est un apprentissage parallèle avec celui des mots, celui-ci porte sur 50 ans mais possède déjà quelques crédits à son actif.
L’école des hommes m’a toujours plus ou moins ennuyée. Elle n’est pas si palpitante que celle de la vie. L’on y va, l'on s'y plie car il faut bien se « faire une place dans la société ». J’ai fait beaucoup « d'école buissonnière » pour pouvoir étudier la vie et ses petits miracles. D’ici quelques mois, il me faudra réouvrir mes bouquins et dictionnaires, retrouver les normes linguistiques pour récupérer le fil des hommes. Retrouver ma « place en société », faire de l’argent…
Ah! L’Argent! Symbole du pouvoir des Hommes qui fait tourner le monde. Et le pouvoir des mots? Si inestimable qu’il en perd parfois toute sa valeur au regard de plusieurs. Il ne se compte pas en billets (même si parfois il arrive à franchir la fontière des biens matériels), il n'est pas facilement perceptible. La richesse maternelle ne se compte pas en billets non plus. Matérialisme contre nature libre. Humanité. L’Argent et ses superficialités. La Terre et sa noblesse invisible. Du cœur ou de la raison, de la nécessité de trouver un équilibre entre ce qui se voit et ce qui se ressent.
J'adapte le dicton suivant: "Mieux vaut vivre seul que mal accompagné" pour le rendre à ma sauce: "Mieux vaut vivre pauvre que déboussolé"
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