jeudi, mai 11, 2006

Cogitations éparses

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Cogitations éparses

Dégats-de-motsSablier

Je désire être une mère à la hauteur de son bout de chou. Mais je ne veux pas juste être une mère. Je veux aussi laisser la femme s’épanouir (s'accomplir). Désirer, être désirable, être femme. Après tout cela m’a bien pris 25 ans de vie pour devenir femme, je ne peux pas tout foutre en l'air pour une poupée d’Amour aussi jolie soit-elle…

Est-ce que l'on devient plus femme en étant mère? Pas sûr, puisqu'il y a des femmes qui ne sont jamais mère et des mères qui s'oublient femme! Par contre pousser la vie hors de sa chair est une expérience intensément féminine qui bouleverse toutes les idées reçues. Il faudra un jour que je revienne là-dessus. Je me retrouve un peu perdue, à tanger entre ces deux concepts. Pour l’instant la femme s’est évanouie, je la sens parfois qui chuchote à mon oreille distraite. La mère en devenir prend toute la place. Elle m’aspire. On ne naît pas parent en même temps que l’enfant qui vient au monde. C’est un processus qui s’apprend et se déchiffre au fil du temps. C'est un peu du chacun pour soi. Pas de recette magique, juste l’exploration d’un nouvel état qui se consomme à trois.

Entre préservation et don de soi. Pour être une bonne mère, je dois aussi retrouver la femme en moi, de cela j’en suis certaine. La femme est dans la tête (et le corps), la mère est dans le cœur. Aligner toutes les facettes de l’être en une seule équation. À la recherche d’un équilibre fragile entre la femme et la mère…

Je sors des limbes pour flotter dans d’étranges néants jusqu’à apercevoir une piste où je pourrais faire atterrir ma carlingue rouillée par la traversée de mes dernières tempêtes.

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