Grosse fatigue après la fête nationale du pays! Depuis mercredi soir, l’esprit de la St-Jean m’a emporté je ne sais où. Pas d’ordi mais plein de gens dans mes yeux. Peu de sommeil, des rêves «fuckés», plein de photos, et voilà la St-Jean qui se passe et s'efface. Une autre année au royaume québécois de nos quotidiens partagés!
La St-Jean à Québec me laisse toujours un peu sur les fesses! C’est le jour de l’année où Québec déborde de patriotes, de jeunes, de joie, de bières, de fumée, de musique et d’exquise folie...
Les plaines se transforment en marées humaines dans lesquelles l'on se perd. Les cadavres jonchent les pelouses, la fleur de lys décore les visages tandis que flottent les drapeaux...
Parait que 200 000 personnes se sont retrouvées sur les plaines dimanche soir. Je veux bien le croire! Évidement nous avons perdu le plus gros du groupe pour nous retrouver en petite gang. Fendeuse de foule professionnelle, j’ai trimballé mon fil d’amitié à travers l’océan de corps en fête.
Pas vu grand-chose du spectacle, partis trop tard du quartier général de chez Miss Dee, nous sommes arrivés juste à temps pour les feux d’artifices. La gamine en moi, joua comme une petite folle, à prendre en boite de drôles de photos, avant de reprendre le chemin de la foule pour finir dans un petit bar jazz. Échanges, rires et partages d'idées égarées dans la nuit.
L’on revient à la case départ vers quatre heures du matin. Le jour se lève et les oiseaux commencent à piailler. Au quartier général on retrouve une autre gang, arrivée la première des champs de bataille. J’écoute en souriant Jolie Julie essayer de me parler entre quelques brumes magiques, ce n’est pas évident. L’on se dit « Bye, bye, Bonne St-Jean, on se revoit bientôt... » puis l'on reprend la route du lac enchanté...
Qu’il est bon de se retrouver dans ma petite bulle de solitude boisé après tant de monde en jambes. Mon jardin s'épanouit en douceur, c'est tout un contraste avec la St-Jean, sur les Plaines au loin. Là-bas, c’est un énorme tripotage collectif. Dés que tu veux te déplacer, tu finis toujours, en essayant de te faufiler entre deux corps, par te faire toucher d’un peu partout! En tout cas, je m’égare...
L’on se couche pour se lever avec l’après midi nuageux. Moments intimes et petit déjeuner. Quelque part au fond de mon cerveau, Birkin susurre une petite phrase de rien. Juan emmène ma pomme au musée, délice intérieur. L’on vagabonde entre les salles, les concepts, les histoires, c’est la St-Jean donc c’est gratuit. Merci Québec. Le calme après l’ouragan.
L’on dîne sur la terrasse d’un p’tit bistro. Dans certains coins du vieux, Québec gazouille des saveurs de vieille France. C’est toujours un peu étrange...
Ambiance festive et sourires collectifs, le vent souffle quelques nuages sombres qui n’arrivent pas à entacher la bonne humeur générale qui se trimbale en cette journée. Retour au musée pour un concert des Batinses. L’on y retrouve des âmes familières, l’on se mélange et l’on papote. La scène s’éclaire, c’est reparti la musique...
Bonne St-Jean...
Que brillent les feux de la langue.
Que le Québec francophone soit! ;)
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