Coups de cœur musicaux...
Dans la brume des excès du Festival de Tadoussac se sont dégagés trois phares pour illuminer une superbe fin de semaine ensoleillée.
Tout d’abord notons l’émergence du groupe Caiman Fu, né d’un périple musical généré par l’amitié et le hasard. Une formation aux tendances rock, funk et jazz, composée de la comédienne Isabelle Blais (que l’on a pu remarquer entre autres dans Québec-Montréal et Un crabe dans la Tête) et de plusieurs musiciens émérites. Le résultat est un petit bijou pour s’envoler l’esprit et les sens. Isabelle est aussi lumineuse que pétillante et avec sa joyeuse troupe, elle a entraîné son public en des transes quasi psychédéliques qui ont embrasé le café du Fjord plusieurs soirs de suite…
Sur un autre ton, Jamil s’est démarqué du lot grâce à son verbe malicieux et son humour un peu fou. Acrobate de mots, il a réussi l’exploit d’enflammer la sage salle de l’endroit le plus chic de la place : L’Hôtel Tadoussac. Un maître accompagné d’un jeune guitariste et d’un percussionniste d’expérience, ce trio infernal a transporté la foule vers des sommets de rires et de rythmes conjugués, donnant ainsi un étrange plaisir à des âmes habituellement bien tranquilles…
Et pour finir ces coups de cœurs festivaliers, comment ne pas mentionner le feu de Marco Calliari! Québécois d’origine italienne, véritable hybride musical qui passe du heavy-metal (membre du groupe Anonymus) au folklore ancestral avec une aisance toute particulière. Un phénomène qui a même profité de son passage à Tadoussac pour charmer les enfants innocents en un spectacle très bien joué d’après les échos que j’ai récoltés. Un tour de force pour ce guitariste-chanteur expérimenté aux influences aussi riches que multiples. Il a su durant deux soirs endiablés réveillés les esprits épuisés à l’heure où sortent les sorcières en partageant son délire italien avec une chaleur et une humanité incroyable. Un magicien des petites heures du matin pour un festival survolté en un cadre enchanteur…
Avant de m'effacer une note spéciale pour Amélie-les-crayons dont je ne vis que deux chansons mais qui me fit drôlement sourire par son style détonnant et ses paroles à la fois fragiles et humoristiques...
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