dimanche, janvier 11, 2004

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Dimanche d'hiver...

Ciel gris, petite neige, réchauffement atmosphérique, l'on tourne autour de -20 et comme dit Madame Météomédia: "C'est beaucoup plus confortable aujourd'hui!!!". En attendant que le mercure redégringole, une petite accalmie de "froidure"...

Rêves pas cools avec la face de l'Autre comme Punching Ball ou avec ces ambiances familiales où je suis toujours celle qui a été oubliée en cours de route. Sur cette fameuse route où je croise l'Autre et tout dérape de disputes en ressentiments...

C'est sûrement ce qu'il a de plus proche du cauchemar. Au réveil, c'est la connexion Internet qui fait des siennes. Est-ce la loi de Murphy qui vient m'aggraver les idées? L'ordinateur est récalcitrant, les chats s'ennuient. Demain c'est la rentrée, sortir de mon ermitage pour retrouver mon troupeau...

Est-ce d'avoir été fille unique si longtemps ou est-ce la paralysie à combattre deux ans durant qui m'aura rendue si solitaire dans l'âme? En d'autres siècles, je serais peut-être rentrée au couvent, m'enfermée seule avec le Tout Puissant...

Le problème avec le couvent, c'est la discipline qui semble féroce et le manque d'hommes...

Élevée sans autorité paternelle avec une mère souvent absente, j'ai développé un goût très prononcé pour la liberté. J'ai grandi dans un milieu d'adultes préoccupés par la vie qui s'écoule et déroute, j'ai ainsi pu réfléchir à ma guise...

Toute petite, je partais dans les champs, je marchais seule jusqu'à ne plus rien voir d'autre que les paysages tranquilles de la nature jurassienne. Je me couchais dans l'herbe haute et les yeux dans le ciel je laissais voguer mon imagination qui m'emportait en des endroits merveilleux, remplis d'amour et de douceur, des moments qui me faisaient sourire aux anges...

Puis les années ont passé, mon corps s'est formé, des courbes se sont dessinées, mes seins se sont affirmés et le goût de l'homme est arrivé dans mes pensées...

La chaleur d'être entourée de bras forts et aimants, la douceur des baisers volés, l'envie de se fondre avec l'autre, pulsions érotiques et naïves, besoin d'être aimée...

Midi arrive et un homme au loin sous le charme de ma féminité lointaine répare ma connexion Internet en un coup de vent et mon homme à la maison prépare le dîner, les chats se courent après en miaulant, y'a de l'amour dans l'air d'hiver...


Beethovenfries // Gustav Klimt


Gris: 3 Trees par B. King. Troupeau: Lamb's Soap par Barbara Jennings. Couvent. Absente: Absence Makes the Heart Grow Fonder par John William Godward. Fille: Nefertiti (detail). Goût: To Go Beyond (metallic ink) par Richard Franklin. Courbes: Feminine Attraction par Corbis Merveilleux. Chats: White Cat par Ken Bailey. Amour: Eros par Pamela Williams

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