mercredi, janvier 14, 2004

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Au sommet de la dernière colline avant la ville, Québec se dévoile dans la brume de l’aube. Soudain au détour d’un virage, le soleil apparaît devant mon regard ébloui, resplendissant dans l’air limpide, il m’émerveille un instant…

- Oh ! Regarde ! Je m’exclame, on dirait une boule de feu…
- Mmmmm, fait l’homme. Elle chauffe pas gros ta boule de feu! Je trouve que cela a plus l’air d’une drôle de lune colorée…
- Hum! C’est vrai, un peu…


Je regarde attentivement ce soleil levant. Je me perds les idées dans d'étranges galaxies lointaines parsemées de cieux inconnus…

Entre deux coulées de givre sur la fenêtre, je regarde l’astre divin une dernière fois avant d’atterrir sur Terre…

- Ou on pourrait dire que c’est une grosse orange!!!

Juan sourit, moi aussi...

À mesure que nous descendons la côte glacée, le soleil encore trop bas disparaît derrière les arbres. Il s’évade dans cette lumière qu’il fait naître en un arc en ciel de nuances rose-crème-bleu…

L’air est plus transparent que du cristal, les fumées redéfinies par le froid intense gigotent et suivent de près les autos sur la 40 toute gelée…

- Tu crois que c’est la pollution que l’on voit dans la fumée?
- Non me répond Juan, c’est la condensation de l’eau dans l’air, le monoxyde de carbone est invisible à l’œil nu…
- Oui, mais si je sais qu’il est là, caché dans la fumée que je regarde, alors je peux le voir aussi…
- Mais non, ce que tu vois c’est la condensation, c’est pas le gaz qui pollue parce-que lui, il est invisible, on peut pas le voir, nous, les humains…
- Mais si ! Si je sais qu’il est là c’est plus pareil ! Si je sais qu’il existe dans la fumée du char ou de l’usine, alors aussi bien que je peux voir la fumée, je peux le voir planqué, je le vois même s’il est invisible. Je le devine dans la fumée donc dans un sens je le vois aussi bien que la fumée qui apparaît par –30!
- Ok Étol, Tu peux l’imaginer et je suppose qu’ainsi tu peux le voir. Sais-tu qu’il est 7 hres 47 ?
- MmmMmmm, tout à fait Mr le Scientifique je vois que ce qui est visible et là il est rendu 7 hres 49!


D’humeur bavarde à matin, je continue de sauter d’idées en idées, l’homme bougonne, opine ou réfute et le char avale l’asphalte…

Arrivé sur le campus, il fait « frette en maudit » Juan me dépose devant l’entrée du DKN et dès que je met le nez dehors, mes narines se collent et j'ai l'impression de respirer du givre! Enfin, dans la chaleur de la classe sans fenêtres. Je sors mon nouveau livre tout neuf offert par ma gentille petite sœur pour ma fête et je me plonge avec délice dans l’univers d'Ayla. La prof arrive une dizaine de minutes plus tard, c’est parti pour un tour d’anglais…

La journée s’écoule au fil des rendez-vous. La vie reprend son cours d’études et de lettres. Contente je suis de revoir Didine en ce début d'année. Je prends une copie toute fraiche de l'Impact, histoire de voir comment est sorti mon article sur les Photologs avant de faire un saut silencieux de l'intérieur de mon cerveau à ma bouche ouverte! J'y crois pas, il se sont trompés d'émail à l'impression et voilà que c'est l'émail d'Etolane qui sort au lieu de mon adresse de courriel "professionnelle". Encore la vie qui se fout de ma gueule par petites touches de rien...

L’on finit par un petit bisou à Jolie Clo qui en profite pour nous faire un dessin de notre rencontre amoureuse sous forme de Bd simplifiée !

Enfin de retour 15 heures plus tard! Avec la nuit glaciale nous retrouvons notre petite bulle de chaleur intime. Bon, ben y’a plus qu’à aller se coucher pour recommencer demain un autre tour de quotidien!

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