Avant hier soir, alors que je suis couchée sur le point de sombrer entre les bras de Morphée, je zappe de mon oreiller et malheur ! Je tombe sur le discours de Bush en direct sur toutes les chaînes américaines !
Je regarde cinq minutes, bouillonne, fulmine, et mon cahier soudainement entre les mains, je sens les mots qui ne demandent qu’à s’échapper…
Alors je laisse aller ceux-ci sur le papier. Ce que ce cher homme m’inspire n’est pas des plus doux ! C’est plutôt un mélange de crainte et de révolte…
45 minutes plus tard, je suis exténuée et j’ai griffonné plus de 9 pages ! Enfin il se tait, c’est fini ! Je réalise avant de m’endormir que ces mots qui se sont échappés sont le genre de phrases qui seraient certainement censurées sous tout régime totalitaire digne de ce nom….
Alors juste pour le plaisir d’exercer en mon Canada adoré, mon droit légitime de liberté d’expression, let’s go hunt some Bush crap !
Un homme, un écran et ma pomme….
Plus je l’écoute, plus il m’irrite, c’est plus fort que moi, incontrôlable, insupportable ! J’écoute ce cher Georges se crémer la face en énumérant tous ces exploits auxquels il croit dur comme fer. Je le regarde, fier comme un coq, se nourrir des salves d’applaudissements. Son petit sourire en coin qui le rend si arrogant et tête à claques, il se dore lui même le blason et continue sur sa lancée…
À travers le petit écran qui me présente la chose, je sonde de mon radar secret ces images que je reçois. L’écho que me renvoie ce radar interne est à faire fuir à toutes jambes…
Je n’y connais rien en politique, je n’en suis pas des plus intéressée, je suis consciente que tout politicien est trouble, je me demande parfois si cela ne fait pas partie du principe. Mais tant que la paix règne autour de moi, je m’en fous un peu de ce qu’il font, je me dis qu’ils essaient de faire plus ou moins de leur mieux….
Mais lorsque que je suis confrontée à tel abruti comme chef d’État du si grand pays voisin du mien, je me réveille. Mon sang se glace, une crainte étrange naît en moi, une crainte lointaine mais cinglante comme l’air froid qui souffle dehors…
Je n’y connais rien en politique, mais je m’y connais un peu mieux en nature humaine, c’est plutôt là mon terrain de jeu favori. Lorsque je regarde cet homme, je me dis qu’il ne respire en aucun cas la liberté ! Cette liberté que j’aime tant, cette liberté qui rend l’Amérique si fascinante…
Je n’ai jamais vu Bush avec un sourire franc sur les lèvres, un vrai sourire qui éclairerait son visage d’une touche d’humanité, qui réchaufferait son regard de serpent…
Je me souviens avec nostalgie, en écoutant ses diatribes sur la guerre et ses bienfaits, de son prédecesseur Clinton, de ses rires de bon-vivant qui me faisaient sourire doucement. Que celui-ci se fasse sucer sous son bureau pour se détendre me semble bien moins sérieux et grave que les envies ou besoins guerriers de ce mâle au cul pincé qui se pavane sous mon nez ! Lui, le plus de plaisir qu’il doit ressentir c’est en se suçant lui-même tellement il semble être le meilleur de nous tous !!!
Je ne supporte pas ses discours à la noix d’oiseau de mauvaise augure, discours destinés à manipuler les foules naïves. La caméra se tourne, pauvre Hillary, elle a la mine déconfite et l’air le plus sombre au monde, elle applaudit au ralenti comme forcée, polie. Je compatis avec la torture que cela doit être d’écouter toutes ses conneries "live" sans broncher ! Juste l’entendre parler de mon petit écran me rebrousse le poil. Je n'y vois qu’un accroc au pouvoir. Je sens le mensonge transpirer et puer entre toutes ses demi-vérités qu’il balance à la ronde…
Cet homme est une menace ! Je ne peux renier ce sentiment puissant qui jaillit du plus profond de mes entrailles et me fait frémir l’être tout entier…
Je me fous de la politique, mais je veux voir des politiciens qui respirent une certaine humanité pas ce genre de rapace pour influencer la grande destinée des choses de nos sociétés humaines…
Je déteste ses petits ricanements silencieux et je déteste voir sa langue apparaître toutes les deux minutes, voir ce petit bout de chair rose lécher ses lèvres minces ou pointer sans raison entre ses dents ! Il trimballe de vrais tics ce bonhomme ! C’est sûrement les fruits du contrôle qu’il pratique sur son apparence. Je mettrais ma main au feu que ses travers intimes sont bien plus pervers ou cruels que de regarder une fille bien en chair se masturber avec un cigare ! Clinton me manque…
Bush, son trip, me semble que ce serait plutôt de regarder les cigares qui explosent sur la gueule des pauvres gens effarés ! Mais va-t-il se taire un jour ?
Voilà qu‘il parle toujours tandis que mon poignet chauffe sous les mots qui bouillonnent et s’énervent ! À l’entendre expliquer comment il est le sauveur du monde arabe, comment il continuera de faire la chasse aux terroristes. C’est plutôt lui que j’irai chasser dans les bois et que je ferai cuire en un grand feu de joie ! Il joue si bien avec les peurs du peuple, il les aiguise, les acère et opère ensuite à sa guise. Chaque fois qu’il ouvre la bouche, tout sonne faux à mes oreilles lointaines, à mes oreilles de personne, car je ne suis personne devant son altesse Messieurs le Président !!!
My, my, my, I, I ,I, moi, moi, moi, je, je, je, mon Amérique, moi qui vous explique ce qu’est la vie ! À l’écouter parler, il va encore faire des miracles s’il est élu une fois de plus ce petit bonhomme de mes deux ! Mais faites le donc taire !!!
Si la vérité était à la hauteur de ses mots, je m’agenouillerais presque ! Malheureusement ce ne sont que des mots creux que j’entends, des mots vides de cette humanité nécessaire à leur crédibilité. Plus je recherche l’humanité en cet homme, plus je désespère…
Evidemment si j’y réfléchis bien fort, j’imagine qu’il représente parfaitement bien l’hypocrisie blanche qui fait partie intégrante de l’Histoire de notre humanité. Rien qu’à penser à tout ceux qui éradiquèrent les indiens pour le gain de la terre, ceux qui exterminèrent des peuples entiers, qui pillèrent les richesses et tuèrent des sagesses acquises au fil de millénaires…
Tiens, le voilà qui s’en prend à l’immigration. C’est pas beau à entendre. Homeland security, national security , Mr le petit dictateur veut faire sa petite loi… Homeland Security, je ne supporte pas ce terme ni ce qu’il m’évoque, il reflète une idée bien trop militaire pour moi, il me donne envie de vomir…
Je prie en silence les bonnes gens des États–Unis de le faire taire…
Je ne suis plus capable, je vais enfin lâcher mon crayon brûlant et lui zapper la face pour lui fermer la trappe! Je ne risque pas de faire de très bons rêves ce soir…
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