Aventure givrée…
Vague de froid persistante…
-42 ce matin et le soleil taquin brille de toute sa lumière glacée…
D’ici la fin de la semaine cela devrait se calmer, après de telles températures, un petit –15 devient presque doux ! Rendu - 5 et l'on est prêt à se faire bronzer sur la balcon! En allant chercher l’homme hier, je n’ai pas assez chauffé le char, qui est pourtant loin d’être une minoune et j’ai eu droit à une série d’émotions bien québécoises !
Au bout de cinq mètres, réalisant mon erreur, je m’arrête pour laisser chauffer la mécanique enrouée de froid. Dix minutes plus tard, je réalise en essayant de repartir que je patine sans accrocher la route, me voilà pognée ! Je vois un voisin prêt à sortir, petit bonhomme à peine habillé, je cours vers lui, les cuisses en trois secondes glacées. Mes narines se collent à chaque respiration et mon visage est piqué de milles aiguilles microscopiques, l'air est tranchant, le soleil brille...
Avec mon plus beau sourire, je lui explique mon trouble et avec toute la gentillesse locale, il me pousse hors de mes traces de glaces ! Yes! Ça roule enfin...
Je m’arrête à peine au Stop/Arrêt de peur que cela ne reparte pas et je prends la route qui traverse le village, les roues fument, la voiture en arrache, je fais deux kilomètres de même et je m’arrête, pus capable ! Je comprends que mon break à bras est gelé ! Je zigonne la patente et au bout de 30 secondes, Shklack, j’entends un bruit qui me met de l’espoir au cœur...
Ouf ! Cela a décoincé, enfin, je reprends la route et la conduite bien que un peu engluée se réchauffe doucement. Je peux me rendre à Québec sans encombres…
Sur la route des effluves de froid poussent la neige en volutes étranges qui dansent sur l’asphalte qu’avale mes roues…
J’embarque l’homme à la mine blanche et nous repartons dare-dare en notre bulle de chaleur où se déshabiller et se frotter…
Chauffer le char = faire réchauffer l'auto / Minoune = tacot / Pognée = prise / Break à bras = frein à main / Zigonner la patente = "jouer aprés le truc" ?
Voir la vitre givrée de Ebb et Hoedic, cruelle réalité...
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire