jeudi, septembre 19, 2019

Parentalité en cours...

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Mère brûlée. Mère combattante. Mère constamment brûlée mais toujours vivante. Mère brûlée mais pas minée. Fière de rester mère lorsque son corps l’emmène en guerre.

La semaine dernière, un ami d'université, rejaillit en notre réel. Nous l'invitons à reprendre contact humain en soupant à la maison. Il tombe sous le charme de Miss Soleil.

Il finit par se demander si elle est surdouée. Je ne le pense pas, je pense qu'elle est juste bien élevée, selon mes sens maternels. Ce qui ne se fait point sans efforts, volontés, et intentions...

Il mentionne que, malgré les épreuves que nous traversons, elle transpire le bien être. Ce qui me fait du bien au coeur. En effet, je travaille fort à ne pas faire peser mon malheur sur ses épaules.

Puiser en la force maternelle

Je travaille fort à gérer mes malheurs personnels tout en faisant mon possible pour l'éprouver le moins possible. Tout en m'appliquant à la troubler le moins possible. En faisant tout ce qui est en mon pouvoir pour lui donner un exemple de persévérance et de détermination. Tout en faisant tout mon possible pour transformer mes faiblesses en force.

Ainsi, je fais maints efforts pour pousser mon corps afin de rester un minimum actif même au pire de sa forme. Mon corps peut souffrir l'enfer, je reste mère. Et la mère est guerrière.

De plus, il me semble que l'on sous-estime la force puissante que nous donne nos enfants à élever. Qu'on oublie de la mettre en valeur. Qu'oublie de l'exploiter.

Pourtant, la force d'une mère ne vient-elle pas de la profondeur de cet l'amour qu'elle porte an à son enfant? De cette profonde affection qu'elle ressent pour l'humain qu'elle a mis au monde?

Tandis que ma peau entraîne mon quotidien en un monde de rééducation physique, je force mes volontés à ne pas lâcher. À dépasser le mal qui handicape la vie. À prendre sur soi. à dépasser ses limites.

Gérer les douleurs physiques est un long processus qui façonne la vie... et le caractère. Mon état de santé progresse. À force de lutter, j'avance. À force de lutter, je gagne du terrain. À mesure que se renforce mon dos blessé, mon mental suit. Rien n'est facile mais tout est possible.

Retour en classe

La rentrée scolaire s'enclenche avec le mois de septembre. Encore une fois, je me sens à contre courant des parents volubiles qui attendent celle-ci avec impatience. Je me sens plus tristounette que soulagée. 

Même si élever un être humain peut être usant, stressant, irritant, etc... Je m'en tape! 

Je le vis et je passe au travers. Jamais je ne m'en plains car cela me semble vain. Je préfère plutôt tisser et solidifier ce lien qui nous unit.

Les années s'écoulent assez vite pour ne pas les presser. Pour en apprécier ces temps passés ensemble. Même si je suis fatiguée, même si je diminuée, même si mes nerfs s'aiguisent, j'éduque en continu. Je cultive l'amour et l’éducation en un même élan de vie. Rien n'est facile, c'est juste la vie!

Prendre le temps d'être parent

Éduquer l'enfance qui devient adolescence est difficile. Mais ce n'est pas grave. Au contraire, c'est l'occasion de s'enrichir de l'intérieur, de devenir meilleur. De grandir.

Toutes les difficultés cachent des richesses humaines insoupçonnées. Pourquoi refuser de les explorer? Pourquoi laisser la peur dicter ses lois? Pourquoi en fuir les difficultés? Mieux vaut les affronter. Affronter est la seule façon de surmonter. Et d'en retirer l'invisible force qu'offrent ces épreuves.

Depuis sa naissance, j'aime passer du temps libre avec elle. Ce n'est pas toujours facile.

Devenir gendarme. Etre si responsable qu'on se demande parfois si on en devient pas juste plate et poche? Si on y perd pas toute sa coolness...

Mais qu'il y a-t-il de plus cool que de grandir avec l'enfant qui s’élève. En acceptant ses innombrables étapes d'apprentissage (qui n'en finissent pas de se succéder). Il nous apprend l'adaptation en continu.

Se fatiguer à la tâche de semer un maximum de graines pour aider l'enfant à reflechir n'est pas futile. Il n'y a rien de poche ou de plat là dedans! Il y a juste l'amour qui s'écoule et la vie qui se passe.

Materner, conforter, guider, écouter, consoler, aimer, soutenir, accompagner. Tout donner pour ensuite laisser s'envoler l'humain devenu grand. Tout un défi pour l'âme et le coeur!

Sachant que ce jour là arrivera trop vite pour mon coeur, je m'y prépare. Au fil de ces étapes qui la grandissent. Je me prépare avec attention afin d'en garder intime le chagrin personnel qui en découlera. Afin de la laisser s'épanouir en beauté pour qu'elle puisse exploiter au maximum ses potentiels humains.

Bref, je prends la peine de prendre le temps d'être sa maman.

Parfaitement consciente que le jour viendra (trop vite) où elle s'envolera vers ses propres destinées. et qu'alors, il ne sera plus le temps de regretter ce qui n'a pas été fait mais celui de récolter les fruits ce de qui fut cultivé...

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