mardi, avril 28, 2015

Jalousie, je te déteste!

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Avec la fin de l'hiver, j'ai eu l'occasion de m'envoler pour un inspirant voyage de presse dans les Caraïbes. En voyage de presse, partager l'expérience via les réseaux sociaux, notamment Instagram fait partie du jeu. Ce faisant, je sais que les images paradisiaques feront naître quelques jalousies.

Hors, faire naitre la jalousie n'est pas du tout le but du jeu. Au contraire, le but du jeu est d'inspirer. En faisant rêver d'ailleurs, inspirer à voir plus loin que le bout de son nez. Plus loin que son quotidien.

Malheureusement, la jalousie est un sentiment humain répandu. Et plus on a de le misère en son quotidien, plus elle peut être violente. Ce qui est dommage en soi, puisque plus on a de la misère au quotidien, plus il est important de s'inspirer les idées noires.

Laisser la jalousie prendre la gouverne de ses émotions ne fait qu'empirer les idées sombres. Alors qu'en profiter pour prendre une bouffée d'inspiration peut les alléger. Selon moi, l'on a plus de chances de trouver des solutions pour traverser ses misères en s'allégeant l'esprit plutôt qu'en se le noircissant davantage...

Mon truc anti-jalousie

Il y a plusieurs années, en un processus d'équilibre humain, j'ai pris le parti d'étouffer toute jalousie intérieure. Quand, pour une raison ou une autre, je sens la jalousie m'envahir, je me force à me dire: "Un jour, ce sera mon tour" et je me le répète jusqu'à ce que l'émotion de jalousie se dissipe.

Je crois que la jalousie est un poison pour l'esprit. À quoi bon cultiver la jalousie quand on peut visualiser et être inspiré par le bonheur des autres? À quoi bon s'intoxiquer les idées quand on peut les élever?

De cette façon, je trouve la force d'être contente pour autrui. Un exercice difficile mais que je trouve essentiel à la santé mentale. Un exercice que j'apprends régulièrement à la Miss. La jalousie n'est pas tolérée en mes quartiers maternels.

Évidemment je reste humaine, j'envie encore, par ci par là, mais je refuse de jalouser. Je préfère inspirer et créer. M'inspirer des bonheurs d'autrui pour faire avancer en mes idées.

De plus, si on jalouse les bonheurs d'autrui alors ne faut-il aussi jalouser ses malheurs?

Remettre en perspective nos bulles numériques.

En notre ère numérique où le quotidien se partage en temps réel, il est mieux vu de partager ses bonheurs que ses malheurs. Ceci offre une image tronquée du quotidien (qui se partage à tout vent), une image à l'égale des corps photoshoppés des femmes dans les magazines. Une image irréaliste...

Ceci dit, partager ses angoisses et malheurs n'est pas la recette idéale pour bien faire coté réseaux sociaux. Du coup, il se génère par ce biais virtuel trop de réelle de jalousie. Car, force est d'admettre que la jalousie est beaucoup plus courante que l'empathie en nos sociétés modernes.

Étonnement, personne ne jalouse jamais les malheurs d'autrui. Hors à tout bonheur son malheur! Rares sont les gens qui vivent une vie remplie de bonheur sans jamais devoir traverser aucun malheur. Tout le monde se fait brasser par la vie, à sa façon. On a tous nos leçons de vie à apprendre. Cela fait aussi partie du jeu!

Ainsi, si j'ai le bonheur de ces voyages de presse qui me stimulent l'esprit, j'ai aussi à gérer un important malheur en ma face. Et depuis que j'en vis l'expérience, je réalise à quel point l'empathie est une denrée aussi rare que la jalousie est courante.

On aime guère se pencher sur le malheur des autres, ce n'est pas glamour. Alors que jalouser est si tendance. Tellement tendance que cela en devient presque une expression populaire. Est-ce qu'il n'y a pas des commentaires du type "Oh my god! Je suis trop jalouse!" qui veulent tout simplement dire: "Oh my god, c'est trop beau!"?

Je n'aime pas la jalousie. J'ai remarqué que plus je me sentais déprimée, plus elle avait tendance à se manifester. Mais à chaque fois qu'elle se manifeste, même si je suis en piètre état, je refuse de la laisser me posséder. Si je ne peux l'effacer du monde dans lequel je vis, je peux refuser de la cultiver.

Je peux choisir de regarder plus loin que le bout de mon nez. Je peux choisir de nourrir mes empathies. Et je peux choisir de m'inspirer du bonheur des autres pour me rappeler combien je peux créer mes propres bonheurs...


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