samedi, octobre 19, 2013

Échapper aux zombies (ou jouer au chat et à la souris)!

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En mes vadrouilles Montréal/Québec, je suis passée bien des fois par Trois-Rivières sans jamais m’y arrêter. Traverser la ville par l’autoroute n’est pas particulièrement inspirant et l'envie d'y faire une pause m'a toujours échappée.

Mais la vie est pleine de petites surprises et c’est finalement une histoire de zombies qui m’aura donné l’occasion d’y passer une soirée!

Vu mon expertise en matière d’apocalypse zombie, impossible de résister à l’invitation d’un copain écrivain qui me propose d’aller tester le parcours de peur qui se déroule actuellement dans la vieille prison de la ville!

En effet, à l’occasion des différentes célébrations d’Halloween, le Musée québécois de culture populaire de Trois-Rivières (en collaboration avec Hérôle) met en scène un parcours basé sur le roman Le Protocole Reston de Mathieu Fortin.

L’occasion parfaite pour se transporter en pleine apocalypse zombie (et se réfugier au cœur de la vieille prison)…

Aventure Zombie

L’activité se déroule en groupe d’une dizaine de personnes. Chaque groupe part à une heure précise et le parcours dure une heure. Nous retrouvons notre groupe à l’entrée du Musée. Des rubans accrochés à nos bras symbolisent nos vies. Le but est de passer le parcours sans qu’un zombie ne nous les arrache. Prêts pour l’aventure?

Le militaire qui débute le parcours n’est pas des plus sympathiques. Il donne le ton en nous expliquant la situation. En silence, pour ne pas ameuter de zombie égaré, l’on se dirige vers l’entrée de la prison. 

J’éviterai les détails pour ne pas gâcher l’expérience de ceux qui aimeraient s’y frotter mais disons que cela commence bien (ou mal) dès notre entrée dans la prison. 

Notre groupe est composé majoritairement d’écrivains. De quoi rendre sarcastique tout militaire de service en pleine apocalypse zombie!

Évidement la prison est plongée dans le noir. Nous disposons de deux lampes de poche UV pour nous éclairer et pour décoder les chiffres qui nous permettront de passer les différentes étapes du parcours.

Ce n’est qu’en entrant les chiffres dans le boitier qui permet d’ouvrir la porte que l’on peut passer d’une étape à une autre. Chaque étape est composée de différents environnements. On y rencontre une scientifique complètement disjonctée, quelques rescapés mordus et plusieurs militaires. Sans oublier les zombies qui errent…

Si l’on arrive à en rire au début du parcours, à la fin on ne rit plus du tout, on court pour sauver sa peau! Dans la pénombre ambiante, les zombies sont étonnement réalistes. Une fois que l’on entre dans le jeu, il est très facile de ressentir quelques frissons quand l’un deux s’approche de trop près en grognant.

Devenir de la chair à zombie

Comme il est impossible de trucider ces morts-vivants, on se retrouve vite dans un jeu de chat et de souris. Le chat veut croquer la souris et le zombie aimerait bien nous manger tout cru! Nul besoin de gore à gogo pour cette étrange aventure. En ce qui concerne les sueurs froides, l’adrénaline se charge de tout.

Il faut dire qu’évoluer dans le noir, de cellule en cellule, au cœur d’une prison crée une étonnante atmosphère de fond!  La vision s'y habitue et les nerfs s'aiguisent...

Supra alerte, je ne manque pas de remarquer les endroits où me dissimuler. Et lorsque je me retrouve dans une cellule avec un zombie à mes trousses, je m’étonne à sauter comme une gazelle sur un lit pour me recroqueviller dans un coin de la pièce et ne plus respirer. La pièce est obscure, le zombie perd ma trace et rebrousse chemin.  Je respire de nouveau.

C’est le moment fort de mon expérience, la minute intense où l’imaginaire et le réel se fondent un instant surréaliste qui me transporte en une réalité parallèle. Une sensation intense d’être vivante me submerge toute entière alors que je coure pour passer la porte qui se referme sur le zombie.

Au final, l’expérience ouvre une étrange fenêtre sur soi-même. Je me découvre pas mal plus agile et rapide que je ne l’aurais cru. Je réalise aussi qu’il très serait facile de laisser un inconnu se faire manger à ma place. Et qu’il n’y a rien comme fuir un danger (même fictif) en groupe pour tisser des liens à vitesse grand V.

En fait le seul bémol de l’expérience est que l’on ne puisse trucider les zombies à volonté. C’est la seule fausse note de l’aventure. En toute bonne apocalypse zombie on élimine les zombies solitaires. Autant par sécurité que par humanisme. On ne s’amuse pas au chat et à la souris lorsqu’on a devant soi un seul zombie! Idéalement on attaque et on s’en débarrasse. Ce sont les hordes qui font courir…

Bon, c’est aussi le petit détail qui fait que l’expérience est imaginaire plutôt que réelle. Ce qui en soi est rassurant. Bref, je ressors de l’expérience ultra stimulée. L'heure est passée sans même que je ne m'en rendre compte. Définitivement l’une de mes meilleures expériences "halloweenesques" à vie! 

Oserez-vous faire un tour de la vieille prison?

« Depuis ce matin, des gens parcourent la ville en hurlant, griffant et mordant tout ce qui bouge. Sans savoir pourquoi ni comment, vous êtes devenus une proie. On ne sait pas encore qu’elle est l’ampleur de l’épidémie, mais le meilleur endroit pour vous cacher est la Vieille Prison. C'est votre seule chance de survie… mais le nombre de places est limité. »

Horaire: de 18h30 à 23h30 (les fins de semaine jusqu'au 16 novembre)
Réservation obligatoire pour vous assurer d’avoir un départ au 819-372-0406 p.222 Coût: 20$ (taxes en sus)  Âge recommandé: 16 ans et plus  Réservation téléphonique acceptée (avec Visa ou Mastercard) au 819-372-0406 p.222, à l’accueil du Musée, tous les jours, de 10h à 16:30h. 200, rue Laviolette, Trois-Rivières G9A 6L5

- La chasse aux zombies est ouverte
- Les zombies envahissent Trois-Rivières

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