jeudi, septembre 09, 2004

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Journée de pluie,

Après avoir dévasté la Floride, Frances se meurt sur nos têtes. Cet été, l’on ne compte plus les rivières de pleurs tropicaux qui se sont abattues sur nous. Dans le Sud, les cieux s’enragent, ici, ils pleurent à chaudes larmes! Nick Cave à mes oreilles, mélancolies d'automne dans mes idées. D’après les météorologues, un autre ouragan encore plus puissant, Ivan serait en chemin vers la Jamaique. Cela n’arrête pas, el Niña fait des ravages cette année. Paraît que c’était prévu, j'écoute Meteomédia avec attention. Aujourd'hui s'annonce mouillé, de faible pluie à forte pluie, l'on est supposé en connaitre toutes les nuances dans la journée! La planète se réchauffe, les hommes s’en contrebalancent et la Terre nous fait danser une étrange ronde. Le Japon en prend aussi pour son grade avec des typhons à répétition. D’une année à l’autre, le temps se dérègle subtilement. Lorsque j’y pense, je ne me sens guère plus grosse qu’une fourmi. Sentiments d’impuissances qui m’empêtrent les fils de mes pensées…

L’automne s’affirme au quotidien, j’absorbe chaque petit morceau d’été qui traîne dans mes parages. Tristement, je regarde tomber les premières feuilles mortes…

Transition, je te sens et t’entends. Dehors, en moi, ailleurs, ici, il se passe de quoi! Ailleurs c’est facile à voir, facile à suivre, aisé à comprendre. Mais cette transition qui s’effectue présentement à l’intérieur de mon corps et esprit est autrement plus complexe à analyser. Hypérion cherche Obsidien. Je prie en mon cœur. S’il arrive un autre malheur à l'un de mes deux chats rescapés, je ne puis imaginer ma peine et colère. Halloween approche à grand pas, i need my black cat for fall.

En parcourant cet ailleurs, je découvre ce générateur de pierres tombales. Depuis quelques temps, j’envisage en silence, de créer un petit cimetière virtuel pour mes chats perdus. Une façon comme une autre de gérer cette douleur si intime qui, goutte à goutte, crée cette flaque de sang qui habite mes rêves les plus troublants. Ainsi avec cet outil relativement morbide, je dépose un premier geste, j’avale une autre larme et j’accepte, avec une certaine difficulté, cette image qui se cache ici bas

Pour tout oublier, je me transforme en chasseuse d’images, j’observe et honore la Terre de mille et une photos volées au temps. La nature exhale tant de beauté pure que je désire parfois m'y fondre et disparaître avec elle. Mon petit jardin fleurit pour mon plus grand plaisir. Je me fais amie des abeilles, je discute avec une araignée (voisine de perron), comme un drôle d'écureuil, je fais mes réserves pour l'hiver…

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