dimanche, septembre 12, 2004

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Dimanche soleil-pluie,

Hypérion pleure, c’est aussi triste qu’inhabituel. Enfin je ne le comprends que trop bien! Je vais reprendre des petits d’ici lundi. Même si je ne désire pas d’autres chats que le mien, pour le bien d’Hypérion, la vie féline doit continuer! Étrange bulle de raison. Aux fins de mon enquête, j’ai appelé hier, après mûres réflexions et discutions de rue, la police…

Il faisait un temps de paradis, un soleil brûlant dans un ciel marine. Lorsque la voiture de police se gara devant ma porte, tous les voisins étaient dehors! Allez, tueur en série de mes deux, serre les fesses dans tes culottes! Une montagne de muscles sort de la voiture de patrouille et traverse tranquillement mon jardin en fleurs. J’attends sur le perron, aux aguets, je sens la rue qui nous regarde! Regardez moi bien curieux de passage, et toi le « câlice » qui est derrière le mystère félin qui me mine, regarde moi bien, parce-que je viendrais à bout de ta connerie!You want war, well, you’ll notice pretty soon that i’m a fighter too!

J’accueille tout sourire le policier en ma maison. Je réalise, avec l’âge, que j’ai vraiment un petit « quetchose » pour les uniformes! Et que celui-ci est gentil! Étonnement doux sous sa carrure de molosse, il m’écoute avec attention, prend au sérieux ma requête d’informations, me donne des trucs d’interrogation. Once more, ma réalité devient fiction. Même si je dois le faire à 80 ans, je ne veux pas mourir sans avoir jamais écrit d’histoires policières. Mais bon, je m’égare! Après concertations, il confirme qu’il se passe en effet quelque-chose sur la rue, et après concertations, je conclus que ce qui se passe est en effet (et pas seulement à mes yeux ) criminel!

J’apprend que j'ai tout à fait le droit de mener l’enquête. De toute façon, soyons réaliste, à moins que je n’amène le pain tout cuit au poste de police, il n’auront évidemment pas les moyens de mettre un détective sur l’affaire! Cependant, il m’encourage à lui donner les suites de mes investigations et me propose même d’aller interroger mes suspects si cela devient nécessaire! Sans oublier que j'ai toujours la possibilité de porter plainte! Alors là, je dis chapeau! Ça c’est du service! Ainsi sans en dévoiler davantage, l’affaire suit sa route vers cette lueur de vérité que j’ai besoin de trouver en mon âme et mon cœur! Cela me prendra peut-être des mois, mais je ne lâcherais point mon bout! Cette nuit, vers 4 heures du matin, l’on s’est retrouvé avec la voisine, qui a elle aussi perdu sa minette, à chuchoter entre deux arbres après être sortis pour avoir entendu des bruits étranges. Je ne suis pas la seule sur le qui vive! Et comme ils disent dans tous les films du genre, le coupable fait toujours une erreur…

Sur une autre note, hier le tournoi de tennis du village voisin s’est déroulé sous le soleil et dans une ambiance chaleureuse. Mon homme, champion en titre, a défendu sa place avec brio. Comme dirait André : « Lui, lâ, il est pas croyable! Il joue une fois par année, pendant le tournoi, et il gagne tous ses matchs » Juan, plus modeste, estime qu’il ne fait qu’exploiter ses années de tennis où il joua durant son adolescence en "semi-pro" sans jamais avoir le désir de gagner! Moi, rien que le regarder jouer me fait frissonner de partout. Je reste bouche bée avec lui lorsqu’un petit bonhomme d’une quinzaine d’années s’approche et lui déclare publiquement : « Juan, tu es mon idole, enfin tu es mon idole de tennis... » L’homme rougit, il essaye de se faire tout petit, je souris dans mon coin. Plus tard, il m’explique comment l’été prochain il aimerait donner des cours à la petite ligue du village, à ces gamins qui le regardent des étoiles plein les yeux. L'offre lui est offerte et il l'envisage sérieusement pour ses samedis ou dimanches matin. Il me dit : « Ben qu’est-ce que tu fais quand t’es l’idole d’un jeune, c’est toute une responsabilité quand même? » Je lui réponds en riant : « Ben, tu lui donnes un bon exemple à suivre, i guess! » Le match de la finale est reporté à la semaine prochaine, l’on saura alors si Juan gardera son titre de champion local, son adversaire semble avoir assez de niveau pour que le match soit bon (et le résultat incertain), mais je croise les doigts pour mon champion! ;)

Grâce à ma main digitale, j’ai pris en charge le coté photos de la chose et 700 photos plus tard, je suis devenue la photographe en titre du petit tournoi perdu entre la rivière et les arbres. Dire que je me suis amusée comme une folle est léger pour décrire la sensation de bonheur que j’ai eu à mitrailler l’événement de 2 heures de l’après midi à dix heures du soir! La photo est mon loisir et mon sport favori, les chasses aux images m’inondent de plaisirs aussi inexplicables que foudroyants…

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