jeudi, mai 13, 2004

Leave a Comment
Un vieux maître tibétain a dit :
« Si deux chemins s’ouvrent à toi, choisis le plus difficile. »


Les voies de l’univers sont impénétrables mais nous nous devons d’en percevoir certaines règles si nous désirons un jour y pénétrer.

Les sagesses anciennes s’éteignent de vieillards en vieillards, qu’en est-il de la relève? Prenons nous au moins la peine d’en préserver les secrets si durement gagnés?

Abrutis que nous sommes par nos sociétés toujours plus technologiques, toujours plus matérielles, par cette facilité de vie qui empâte nos esprits gavés de futilité. Sommes nous vraiment plus évolués que ne l’étaient ces ancêtres que nous oublions entre deux merveilles du futur?

Et moi qui hausse ces mots, je ne suis guère meilleure que le reste de mes pairs. J’aime aussi un certain confort, un certain luxe. Je possède moi aussi ces envies superficielles qui font courir le monde on ne sait où...

Un des choix que j’ai jamais vraiment fait dans cette vie pour essayer d’échapper à ce tourbillon de consommation fut de choisir la campagne à la ville.

Libre de nos choix comme nous le sommes de nos jours, j’ai choisi de renier la ville pour retrouver la campagne. Regoûter à ces anciennes valeurs qui disparaissent entre deux artifices urbains. Oh! Bien sur, j’aime toujours autant « magasiner »! Je me suis juste arrangée pour m’éloigner un peu de ces tentations trop souvent inutiles.

J’ai au fond de mon cœur un besoin que je ne peux ignorer. Un besoin confus, plus indescriptible que définissable, qui me pousse à construire une existence sur de vraies valeurs. Parfois je me demande même si j’ai conscience de ces valeurs que mon âme recherche dans le silence de mes pensées et des autres. Ne voudrais-je pas plutôt une Z3 et un Murakami? Si. Je voudrais cela aussi...

Mais il y a en moi cette barrière étrange qui m’empêche de prendre plusieurs de ces directions qui me conduiraient plus directement à ces choses de la vie facile. Parfois je me demande si l’écriture n’est pas le ciment de cette barrière, plus dur que le fer, qui affronte vents et marées sans s’effondrer.

Le pouvoir des mots est fort, bien que plus fort que nos pauvres vies, qui en connaît vraiment toute la puissance, toute la magie?

L’essence de la vie n’est pas dans les possessions matérielles mais bien dans ces apprentissages qui se jouent à l’intérieur de nos corps. Où se cache désormais cette essence essentielle dans ce monde ou plus rien d’autre que le matériel ne compte?

0 commentaires: