dimanche, mai 09, 2004

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Discipline...

Je sens glisser ma discipline comme l’ombre des arbres sur le gazon...
Plume fugace qui m'échappe...

Cette discipline de mots chèrement acquise se joue de ma bonne volonté. Le quotidien se transforme et je reste dans le fossé. Trop souvents ces nuits, mes rêves se transforment en pseudo-cauchemars à la « mords-moi-le-nœud », why do we always have to fight? Fight against ourselves or the others; one way or another...

Je cherche désespérément le silence de cette solitude chérie qui s'enfuit. Pour ma pomme, écriture et solitude vont trop souvent de pair. Évidement si je me laisse aller à la facilité du coté journal, je me pose moins de questions...

Le coté journal qui permet de déposer autant de mots que désiré, c’est si facile, il n’y a rien qu’à rentrer dans le laboratoire de la vie qui se déroule. C’est intéressant pour la novice que je suis en la matière, mais cela a ses limites. Intéressant d’inscrire en mots des repères dans le temps. C'est vrai, maintenant que ce journal a plus d’un an, je peux si facilement jeter un coup d’œil en arrière, que parfois, j’avoue, cela me chamboule un peu. Mais la limite de ce procédé reste perceptible à ma conscience, limite de cette réalité absorbée en quelques phrases.

I need some fiction to express myself in that other way that makes me so happy inside. Au bout d’un moment, tourner autour de ma petite pomme me donne le tourni. J’étouffe et je me tanne de revivre une même réalité. Au milieu de toutes ces cogitations, petite Etolane s’inquiète...

Sensation d’imaginaire atrophié, cercle vicieux enclenché par une sensation qui tourbillonne. Etolane chuchote : « Ben, arrête don’ de te torturer de même! T’as peut-être le cerveau juste un peu fatigué. Tu viens de finir l’année, prends le temps de souffler, arrête de t’impatienter! » Ouais, c’est facile à dire lorsque l’on est formé d’humeurs et d’esprit, mais c’est autre chose lorsqu’il faut gérer les corps dans l’équation. Ces corps qui entrent et sortent de nos vies avec leurs bagages d’émotions humaines et leur bordel. Ce fameux bordel d’existences qui se côtoient inexorablement...

Dépoussiérer les idées, trouver le plumeau cérébral et frotter. Éliminer la malice humaine. Se reculer, se déconnecter des autres pour mieux rêver. Ne pas reculez trop loin, gardez un lien avec la réalité des autres corps. Mais voilà qu'embarquent les machines! Ne pas oublier les machines. La machine qui envahit nos vies sous ses aspects les plus intimes. Les machines qui nous permettent ce style de vie moderne. Ce style de vie dénaturé, technologique, qui nous ballote vers un futur incertain....

Pis, j’suis prisonnière des trois petits points en fin de pseudo-paragraphe. Je sens remonter en moi la maudite française qui grommelle. C’est dans ces instants là que ressurgit avec violence la jeune immigrée en moi. Choc de cultures entremêlées, choc d’idées, choc d’exister, choc de la différence digérée. Hybridité exacerbée dans un printemps trop frisquet, l’Homme, inconscient, dort encore sur ses deux oreilles. Le corps comblé, j’espère que ces rêves sont peuplés d’imaginaire plutôt que de réalité remâchée.

Lâcher les mots loose pour débrider l’imagination. Who cares anyway? I’m free to do here exactly what I feel like, yes indeed! Un, deux, trois et hop, on se recule. Un deux trois et hop, un autre pas...

Reculer pour sortir de cette contrée en « itude » qui brouille mon antenne depuis des jours. Les barbares envahissent cette région qu’il me faut traverser sur mon parcours lettré. Bichitude, nerditude, coolitude, chientitude, cutitude c’est rien que des attitudes, didn’t ya know that? Etolane gigote au fond de mon cerveau avec crainte. Elle se fait toute petite, incertaine. T’inquiètes pas ma puce, c’est juste un jeu. You don’t even have to play it right now. Tu peux pas toujours être aux commandes, c’est rien qu’un autre jeu de mots et de bloggitude qui s’effacera dans l’air informatisé de notre humanitude..

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