jeudi, novembre 20, 2003

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Zora La Rousse
Zora, belle et farouche
Ta vie a un goût d'aventure
Zora rebelle
Zora l'histoire t'appelle
Toi la sauvageonne au coeur pur
... Au coeur pur

Pieds nus dans ta course
Tu vas toujours vers la source
De la liberté
Tu poursuis ton rêve
Pour qu'un jour nouveau se lève
Sur le monde entier

Zora La Rousse
Ton lit est fait de mousse
Et tu dors à la belle étoile
Zora fidèle
Zora tu as des ailes
Accrochée à ton idéal
...Idéal


C'est une chanson qui m'a marquée petite, j'adorais cette histoire et ces mots. J'avais oublié le lit de mousse, mais je me souviens d'un vieux château délabré et d'un village de pêcheurs. C'est flou dans ma mémoire, j'étais petite, mais j'en garde un souvenir d'aventure indéfinissable...

J'apprends aujourd'hui par hasard, au détour de la Toile, que cela se passait en Yougoslavie ! Ce devait être ce petit goût d’ailleurs qui m’avait accrochée ! je me souviens du jeu du couteau entre les doigts, mon jeune oncle s'amusait à faire la même chose, le soir à table, derrière le dos de ma grand-mère, j'étais terrorisée à chaque fois...

Mais cela m’amusait aussi énormément ! Mon oncle miraculé, foudroyé dans une Église à 11 ans durant un enterrement, était un vrai cas électrique…

Je l’adorais, il avait onze ans de plus que moi et sa chambre côtoyait la mienne, c’était comme un grand frère, extrêmement tannant et tout aussi attachant…

Il adorait me faire peur, et quand je lui répondais insolemment ou que je voulais de l’attention et que je « l’astinait », il trouvait parfois des façons très originales de me le faire payer…

La plus terrible, ( qui me fit être sage et le laisser tranquille des mois durant), fut le coup de la chauve-souris. Le malheureux avait posé une chauve souris sur mon lit que je découvris en allant me coucher. Je poussa l’un des pires hurlements de ma vie !!! Ma grand-mère déboula, paniquée, dans ma chambre pour me trouver en pleurs devant le minuscule animal aussi terrorisé que moi.

Ma grand-mère attrapa mon oncle et lui « souffla » magistralement les oreilles, ce qui fut musique à mes yeux ! La vie continua son petit ruisseau turbulent…

Il partit bientôt de la maison familiale pour s’installer avec sa nouvelle femme. Et je pleura toutes les nuits qu’il me fallut pour m’habituer à son absence et à ne plus voir le rayon de lumière dépasser de sa chambre désertée…

Pour me consoler, un ou deux mois plus tard, ma Mère-Grand me déménagea dans son immense chambre et j’eus l’impression de grandir un peu…

Délabré, photo cachée volée là...

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