Certaines semaines se finissent avec un sentiment prononcé de soulagement...
La neige, le vent, le froid, la lassitude des gens, la mienne qui m’aspire l’esprit…
J’ai commencé cette semaine avec les joies de la gastro et je la clos avec le départ de mes p’tits ninous…
P'tite Crevette et sa fille...
Le cœur gros, j’ai accompagné Juan au Pet Shop, la boite à minous sur les genoux, quelques dernières paroles douces, quelques regards affectueux et les petits s’endorment vite bercés par le ronron de l’auto…
Le Pet-Shop, immense, superbe, le coin à chats, les emplacements pour minous pavés de mosaïque immaculée. Un Persan beige, une minette blanche et mes p’tits ninous qui sortent de leur boite. Derrière la vitre, je les regarde se réveiller, étonnés, l’air perdu, ils se serrent les uns contre les autres, mon cœur se serre inexorablement. Deux petites filles d’une dizaines d’année se posent à coté de moi pour s’extasier sur les nouveaux chatons.
- Oh ! Regarde lui comme il est cute…
- Oui, Regarde celui là, il est comme mon grisou…
- Alors tu veux lequel ?
- Regarde ils sortent tous de la boite, whaou, y’en a plein, regarde lui…
- Oui, je sais pas, c'est difficile! Ils sont tous beaux…
Je m’approche de la vitre, je dis au-revoir à ma petite Sumikette, si adorable, si attachante avec sa petite face plate, si affectueuse du matin au soir. J’envoie un bisou à la petite toute grise qui faillit mourir à la naissance, petite beauté fatale au pelage argenté...
Je les regarde tous une dernière fois, une larme dans la gorge, le cœur dans ma paume. Aussi gentils les uns que les autres, leur affection douce et simple me manquera. Je leur souffle un baiser triste. Les petits filles me regardent...
- C’est les vôtres ?
- Oui, ce sont des cousins, ils sont tous très gentil, je réponds doucement.
- Ils sont frères ? me demande l’autre petite.
- Ils sont cousins, tu vois lui, lui et lui sont frères et sœurs, et ils sont cousins avec les quatre autres…
Juan me fait signe au loin, je me détache douloureusement de la vitre et je le rejoins à la voiture. Juan qui a l’esprit léger, et le sourire au lèvres, soulagé de cette paternité féline qui devenait des plus envahissantes, il me sourit gentiment.
- Ils vont tous être pris, tu as vu c’est une belle animalerie…
- Oui, je sais. J’ai vu. Je pense aussi qu’ils vont être bien, ils vont sûrement trouver des familles. Leurs cages était grande et propre, tout était beau, mais j’ai quand même mal au cœur…
Il me prend tendrement dans ses bras et m’embrasse doucement. Je me laisse aller à la chaleur de son cœur qui bat contre ma poitrine. Je me laisse fondre un instant…
- C’est des bons chats, ils rendront peut-être heureuses des petites filles. Ça s’occupe bien des petits chats les petites filles…
Nous reprenons le chemin de la maison, j’avale ma nostalgie et je panse mon cœur de raison. Sur le chemin, nous contournons la rivière Jacques Cartier...
- Hé, t’as vu, y’a déjà de la glace dans l’eau, j’y crois pas ! s’exclame Juan
Je regarde par la fenêtre les morceaux de glace qui flottent dans le courant tranquille, les bords de rive sont recouverts d’une fine couche de glace. L’Hiver, jour après jour, étend son royaume blanc…
De retour chez nous, un nouveau calme règne dans la maison silencieuse, Juan reprend la route pour ses travaux de groupe et je passe ma peine avec ces images et ces mots…
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