lundi, novembre 20, 2006

Flou volontaire

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Flou volontaire,

Je navigue sur la blogosphère en pratiquant une sorte de flou volontaire. C'est un concept abstrait d'où je tire mon épingle de chignon. C'est un peu comme sur certaines photos où l’on met le focus sur un élément de l’image et le reste se fond dans un flou ambiant. Ici, c’est un peu le même principe. Chaque billet qui s’inspire du laboratoire de ma vie est une lumière sur un élément choisi et je laisse consciemment le flou s’emparer du reste de l’image. Suis-je claire? Je ne sais pas si cela est possible lorsqu’on veut décrire ce qui est flou.

Cela ne me dérange pas que des gens de ma connaissance proche ou lointaine sachent l’existence de cet endroit virtuel. Mes mots s’envolent en toute liberté. Je n’ai rien à cacher en cet atelier d'écriture. Je dévoile ce qui me tente et j’assume ce que je dévoile. Ensuite, tout est dans l’interprétation de celui qui attrape ces mots, interprétations qui ne sont plus de mon ressort. Je joue avec la langue à ma guise, j’explore l’invisible des pensées partagées, je badine, je médite, je dessine des tableaux de mots au fil de mes humeurs, en fait, je ne fais que tisser mon petit bout de toile…

Au cours des années, j’ai eu l’occasion de faire quelques sympathiques rencontres «bloguesques», sans jamais le regretter. Toutes les personnes que j’ai eu l’occasion de connaître via ce carnet virtuel ont, d'une façon ou d'une autre, enrichi mon univers par l'échange amical de points communs ou de différences. J’espère en rencontrer d’autres la prochaine fois que je sortirai de ma tanière pour aller « montréaliser » ma réalité. Il y a aussi quelques visites que j'aimerais faire et quelques visiteurs qui devraient finir par trouver le chemin de mon antre. Même si je ne pense pas sortir Etolane aux soirées de blogueurs officielles, il me plait de rencontrer ces personnes qui se cachent derrière l’écran autour d’un café et de réelles conversations…

Mais je désire aussi garder cette subtile (illusoire) distance virtuelle qui me permet d’exister en toute tranquillité. C’est pourquoi je brouille un peu les pistes sans pour autant les effacer. Et c’est pourquoi je ne ferais pas de d’hyperlien direct entre le blogue associatif auprès duquel je collabore au réel et mon jardin de mots cultivés avec passion. Par contre, si quelqu’un est intéressé à en savoir plus sur l’association en question, il est tout à fait possible de communiquer avec moi par courriel.

Sur-le-lac
Décembre 2004 - Talon sur glace

De retour en cette nouvelle semaine de novembre 2006, après des records de douces températures, la nuit a déposé un voile de neige sur la nature qui s’endort pour l’hiver. C’est la deuxième bordée de l’automne bientôt achevé. L'hiver s'approche à petits pas, presque timide, ce qui n'est pas dans son naturel...

Devant moi, la liste des tâches à accomplir cette semaine. Plusieurs sont d’ordre intellectuel, d’autres sont pratiques ou même esthétiques, rappels de choses à faire, petites lignes qui organisent les idées actives sans arriver à les discipliner. Parfois j’ai l’impression que d’une semaine à l’autre, je recopie plus ou moins la même liste de tâches à effectuer. Ce qui veut dire que j’ai raté certains objectifs ou que je surestime mes capacités d’actions! Une semaine après l’autre, tirer un trait sur ces lignes qui décrivent les choses accomplies et se dire qu’à force d’essayer, on finit quand même par atteindre un soupçon d’idéal.

Un bébé qui trottine de droite à gauche en babillant gaiement, une routine à respecter et le temps qui m'évapore…

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