Humeurs enfantines d'Halloween
J’aime les fêtes qui appellent à la magie de l’imaginaire. J’aime Noël et son monsieur barbu, j’aime Pâques et ses chocolats qui tombent du ciel, j’aime bien Halloween et ses monstres. Halloween qui sonne le glas de la saison avec ses citrouilles et ses bonbons, ses déguisements horribles et ses sorcières en liberté...
En maman qui fait ses premières armes, cette année je pense Halloween version familiale, j'y pense depuis des semaines. J’ai trouvé au mois de septembre un costume de lion usagé qui m’a semblé faire l’affaire. J’ai concocté des petits paquets surprises pour les enfants du quartier en privilégiant les « bébelles » plutôt que les bonbons. Après tout, il y a un tel excès de sucreries que je ne me sentais pas l’envie d’en rajouter sur ce plan là. J’explique petit à petit l’idée d’Halloween à une M’zelle Soleil plutôt perplexe, à une petite fille d'ailleurs bien résolue à ne pas essayer le costume choisi. Hum! Je lui explique les bonbons, les portes, les maisons, les déguisements, je reste dans l’innocence et le jeu. Je vois qu’elle capte bien l’idée des bonbons mais elle ne semble pas trop emballée par l’idée de se déguiser, pourtant son petit costume de lion est très mignon. Nous pratiquons ses «Roooaaaaahhhh», elle s'en amuse, elle rit, jusqu’à là tout va bien mais lorsque vient le temps d’enfiler le costume c’est la panique. Je ne la force pas. Elle se colle contre ma poitrine, frissonnante, terrifiée. Je finis, au bout de mille patiences (une heure et demie de persuasion douce et de chansons) à lui faire enfiler l’habit. Je le découvre un chouïa trop petit mais quand même portable pour une heure de porte à porte. Nous laissons le costume dans un coin de salon, nous jouons avec régulièrement, elle rugit de mieux en mieux, nous apprivoisons le petit lion. Mais lorsque vient le temps de l'enfiler, niet, pas question. Elle me dit d’une toute petite voix :
- Non, maman, aie peurrrr…
- Mais, ma Liloo, c’est normal Halloween fait toujours un peu peur, c’est la fête de la peur…
La petite puce exprime cette émotion de concert avec les festivités. Hum. Son langage s’accorde avec son quotidien qu’elle décrypte de mieux en mieux. Juan fait une citrouille pour la maison, l'enfant participe à la chose avec curiosité pendant que la petite voisine rapplique. Aidée de Raphy, qui du haut de ses six ans est une bavarde invétérée, je lui explique une fois de plus le principe enfantin de la fête. Je sens qu'elle comprend de mieux en mieux l'affaire des bonbons! Juan l’emmène voir d’autres costumes, que nenni, tous les costumes sont effrayants, pas question de les essayer! Nous nous en tiendrons donc au lion...
Pour la familiariser avec le concept, nous l’emmenons faire un tour sur les plaines où l’on y retrouve une tour hantée et un parc aménagé version Halloween d’enfance. M’zelle Soleil adore le petit train coloré mais n’est pas rassurée des drôles de bestioles costumées. Elle regarde les enfants déguisés avec de grands yeux mi inquiets mi étonnés. Elle enregistre ses premières impressions de cette étrange tradition qui marquera les automnes de son enfance. Dans les bras de son père, elle traverse la tour hantée sans piper. Elle observe un garçon d'à peu prés son âge hurler à pleine gorge. Elle ne dit rien mais elle se cale bien contre l'épaule de Juan. Bien protégée par ces bras qui la portent, elle ouvre grands ses yeux bleus qui absorbent ces univers irréels. Miss Clo, son ado de tante se met de la partie pour rassurer l’enfant qui ne comprend pas bien d’où sont sortis tous ces monstres et fantômes. Et puis c'est quoi cette histoire de sorcières sur des balais? Son petit monde d'enfance assimile cette étrange coutume...
Mercredi soir, les monstres et les citrouilles hantées auront des saveurs de bonbons. En plus d’apprivoiser ses peurs, M’zelle Soleil s’en mettra sûrement plein les babines! À suivre...
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