Dans une semaine : la rentrée! Je vais aller prendre mes cours today, il serait temps que je connaisse l’horaire de mon automne…
Déjà mes journées de douces solitudes s’échappent. Chaque jour est rempli. Rattrapage avec Sarah des journées entières, dépannage de garde avec les grands garçons de Sylvie ( le coté cool c’est que je peux utiliser son ordi pour écrire. Merci Sylvie!), la petite Jess ce soir, demain Sarah, et la vie qui se déroule en un long fleuve tumultueux…
Ce week-end, partys et retour à la vie sociale. À suivre…
En attendant, j’ai des pages dans mon carnet qui attendent d’être retranscrites, je rechigne à me séparer de ce flot de mots qui accompagna mon été. Je regarde avec nostalgie ma solitude s’éloigner avec la belle saison…
J’ai toujours la même envie de calme, de silence, la même envie de me retirer loin de cette humanité folle! J’aurais bien tenu encore un autre 3 mois comme ça…
Dans les derniers mois, je ne suis guère sortie de ma brousse, l’on peut compter sur les doigts d’une main les fois où je suis descendue en ville. Pas le besoin, pas l’envie, bref pas le goût…
Le village est un paradis l’été, qui, résidant au paradis aurait envie d’en sortir?
Mes tournesols jour après jour s’ouvrent, il y en a déjà une grosse dizaine et cela ne fait que commencer, j’en raffole, ils sont si beaux, si hauts, si éclatants de beauté sauvage…
Et puis ce silence humain tant désiré! La présence de Juan qui rythme cette solitude de moments d'intimité, de moments d'affection et d'attention. Mais cette solitude s'installe et revient à grands pas à chacun de ses départs en ville. Cette solitude qui fut un véritable bonheur, une richesse...
La solitude permet de se retrouver, de se visiter de l'intérieur en profondeur. La solitude de l'écrivain était-elle si réelle? Il y a tous ces mots, tous ces mondes internes, toutes ces dimensions imaginaires qui accompagnent le silence humain des jours qui passent, mais dans le fond, tout cela donne à la solitude une toute autre dimension...
Mais je ne suis pas un ange et je n’habite pas au paradis!!!
Je dois penser humainement, être responsable! Je dois penser à mes cours à terminer, à l’argent qu’un jour je gagnerais, récompense de ces efforts cérébraux et sociaux. Penser à tous ces enfants que je peux aider et ne pas oublier que c’est un échange qui m’aide à mettre de la bouffe dans notre frigo qui a une fâcheuse tendance à s’alléger durant l’année universitaire…
Je dois mettre de coté cette écriture dans laquelle je me suis plongée avec extase ces derniers mois, mettre de coté ce flux qui a augmenté considérablement, pour aller aiguiser mon crayon en aiguisant ma langue comme toute bonne traductrice se doit de le faire…
Dieu, qu’elles vont me manquer ces journées d’été à regarder mes tournesols pousser et à laisser mes mots s’envoler…
Je tiens à rester constante envers Vol de mots, et si l’humeur de ce blog risque de changer avec les jours de ma vie qui évoluent, je ferais mon possible pour ne pas abandonner cet espace virtuel au profit d’un trop plein de réalité…
J’imagine que les prochains mois seront moins intimes et plus linguistes, mais je ne peux croire que l’écriture ne s’accrochera pas en ce petit coin de mots pour y attendre d’autres beaux jours qui la libéreront à nouveau…
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