S.O.S Patapouf – maison

Ce post est difficile très difficile à écrire, peut-être parce-que je me dis que cela peut marcher… Ce post est pour Patapouf…

Patapouf est un adorable petit minou chocolat. Agé de 7 mois, ce n’est déjà plus un bébé ! Et pourtant il encore si peu adulte. Patapouf est le fruit de ma déraison.
Patapouf cherche une maison…

Chocolat au soleil, avec une étrange collerette grise sous-jacente, il a le poils doux comme les nuages, et il est gentil comme un ange. Il possède un regard empreint de douceur, un peti nez trogon hérité de sa grand-mère persanne, et une jolie queue touffue…

Il est affectueux comme peu. Trés colleux, il a un grand besoin d’affection et de caresses. C'est un petit malin qui s’arrange toujours pour passer la nuit avec nous. Il s’exprime souvent et il parle un drôle de langage patient, enthousiaste, chantant. Il aime beaucoup jouer, il est entouré de ses amis chats. Il vole à ses tantes leurs petits et s’occupe de leur éducation, il dort avec eux, grosse boule au milieu de minuscules chatons… Il léchouille tous ses amis qui passent prés de lui. Il n’est pas rare que mon regard attendri se pose un instant sur notre bon Patapouf entremêlé avec deux autres petits, les quatre fers en l’air et débordant de sérénité….

Je l’ai nommé Patapouf, de un parce-que c’est vrai, je commence à manquer d’inspiration lorsqu’il est question de trouver des nouveaux noms de minous, et de deux, parce-que sa personnalité lorsqu’il était encore bébé me faisait penser à un petit Patapouf, il était tellement détendu, lâché, étalé sur les quais de ses sommeils…

Mais je ne peux garder Patapouf. Juan va finir par disjoncter! Il faut dire qu'il est en charge de la litière. Chez nous, cela devient une vraie job d'homme, le changement de litière! Et cela revient avec la régularité des marées...

De sa portée, il est le seul rescapé. Enfin, avec sa petite sœur Hydromelle qui a déménagé toute jeune. Sumiko, sa maman, est un peu "tache" avec ses portées, enfin là ça va mieux, même si elle pousse un hurlement sorti de l'enfer à chaque première contraction, elle a été exemplaire avec sa dernière couvée…

Patapouf est né d’une portée de cinq, mais seul deux ont survécu. Lorsque au bout d’une semaine et après avoir constaté que les petits tombaient comme des mouches en antartique, j’ai réalisé que Sumiko ne les léchait pas comme toute bonne mère chatte qui aide ses petits à faire pipi ! J’ai donc du manuellement durant une dizaine de jours frotter le ventre des deux petits pour qu’ils éliminent et ne meure pas intoxiqués ! Petit à petit, ils sont revenus à la vie, et ont grandi normalement. Toute une aventure...
Anecdote féline parmi tant d’autres en notre vie !

Donc Patapouf a grandi, pris dans le flot du quotidien, nous ne l’avons pas porté à tant au Pet-Shop, passé 4 mois c’est trop tard ! Et Patapouf est encore là parmi nous ,insouciant, charmant! Lui qui grandit toujours et répand ses petits bonheurs autour de lui…
C’est vraiment un chat à part ! Il a une personnalité toute particulière et déborde tellement d’affection, c’est effarant !
Malheureusement l’été arrive et Patapouf qui continue de grandir et de s’attacher à nous, ne peut rester avec nous. Nous avons déjà dépassé les limites du raisonnable et là notre maison se transforme peu à peu en chatterie ! Demain partiront six petites crottes (Y’en a encore cinq qui n’ont pas un mois !) Et ce nombre hallucinant redescendra un peu…
Nous avons deux petites chattes adorables mais sauvages. Nées l’été dernier dans le cabanon du jardin et bon, les apprivoiser n’est pas une sinécure. Elles aussi auraient besoin d’une âme charitable qui leur éviterait l’euthanasie à long terme.

Car si jamais les chats commencent à coloniser la rue, c’en est fini du paradis félin! C’est pour cela qu’il faut contrôler la déraison. Avoir quatre chattes pas castrées à demeure peut occulter bien des maux de têtes, et des cas de conscience! Et c’est pour cela que Patapouf se cherche une maison !

Je n’ai pas le courage de le porter à la SPCA. Je n'ai pas le courage de l'arracher du petit paradis d’où il vit. Il se retrouverait alors en cage, le cœur brisé, l’âme remplie d’incompréhensions et avec en bout de ligne la mort…. Tout le monde veut un bébé et personne ne semble rechercher de chats quasi-adultes!
Je préfère encore l’amener moi-même le faire piquer, s'il le faut. Rester avec lui, le prendre dans mes bras et le caresser une dernière fois avant qu’il ne parte pour le grand voyage… Et encore à chaque fois que je pense à cette solution, mon cœur se serre atrocement et j’ai envie de pleurer sérieusement, mais je dois assumer mes conneries, c’est la dure charge qui vient avec l’age adulte…
Cette situation me rend si triste, c'est infernal comme décision à prendre!

Alors ces mots sont un appel au destin, un cri de la dernière chance. Un vol de mots pour la vie. Peut-être y–a-t-il quelqu’un dans la globosphére, résidant dans les environs de Québec qui serait prêt à adopter mon cher Patapouf, petite touffe d’affection... Si c’est le cas, écrivez moi là. Merci!