lundi, juillet 11, 2011

Premiers émois de Festival d'été

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Premiers émois de Festival d'été


Jour cinq de festival, première journée d'écriture. Mea Cupla. Mes collègues auront déjà beaucoup pris la plume et la mienne frétille d'inspiration musicale. Les derniers jours ont été tant remplis que les souvenirs s'entassent comme de l'or en barre...

Cette année, j'ai décidé d'accumuler le contenu pour ensuite prendre des plages d'écriture afin de mieux partager ce 44ième Festival d'été qui a commencé en beauté.

En effet, lorsqu'on se laisse porter par le Festival d'été de Québec, l'on entre vite dans une dimension parallèle. Un monde presque magique où clignotent des milliers de lucioles. Au jour cinq du festival, j'ai déjà vécu quelques aventures en famille, entre amis, en prestations musicales, en rencontres impromptues.

Nous "faisons" le festival depuis bien des étés et à chaque fois la même magie opère. En ma deuxième année comme blogueuse officielle de Festival, je peux aussi dire que l'expérience ajoute encore à l'envoûtement. Comme a dit DJ Champion samedi soir après un show vivifiant: "Y'a des fois ou on est content et y'a des fois ou on est plus content!"

DJ Champion était en pleine forme samedi soir. Heureux d'être en vie, il a communiqué sa joie en électrisant le pigeonnier d'une main experte. Accompagné de ses musiciens, il offert au festivaliers une soirée légendaire. De celles qui rentrent dans les annales du Festival...

Le pigeonnier a tant vibré qu'une de mes voisines m'a soufflé en souriant : "Whaou ça vibre tellement que cela va sûrement s'enfoncer de quelques pouces!" Et comme bien d'autres, je suis aussi entrée en transe.

Le jour suivant en discutant avec Madame Lu (du spectacle l'Enfant-Porte), l'on a parlé de son expérience de festivalière. Madame Lu est Belge, elle s'est révélée bien plus gentille que son personnage de scène. En fait, je dirais même que Madame Lu est pas mal cool! J'y reviendrais.

Dimanche après-midi, elle m'a soufflé à l'oreille qu'elle a découvert DJ Champion samedi soir et qu'elle en était encore sous le choc. Abasourdie de la transe dans laquelle il l'avait transportée. Bref DJ Champion samedi soir, c'était pas bien, c'était plus que bien! J'ai dansé comme une folle, sauté comme si j'avais encore 25 ans et "trippé au boute!". A suivre en un prochain billet.

Jah Love. Religion Rasta...

Car pour bien faire, il faut commencer par le début. Il faut commencer par Ben Harper et Stephen Marley.

Pour nous, le Festival a débuté sur les Plaines vendredi soir. En fait, tout à commencé avec Stephen Marley, fils de Bob...

Impossible de résister au reggae du fils. Un fils qui possède une voix qui rappelle le père.

Évidement, c'était aussi une manière de commémorer le père. Qui ne pense pas à Bob Marley en venant voir Stephen? L'air de famille est flagrant.

Je vois défiler les T-Shirts à l’effigie de Bob. Les couleurs rasta sont à la fête. Comme de fait, le père et le fils sont dans la même religion: Jah!

J'ai eu la nette impression que beaucoup sont venus avec la même curiosité. L'envie de voir le fils en pensant au père. Stephen Marley n'a pas mentionné son père mais il n'a pas oublié de parler de Hailé Sélassié. Religieux à souhait, il a embaumé les plaines d'une ambiance relax. Une atmosphère douce aux accents d'herbes qui ne viennent pas de Provence...


Stephen Marley est chaleureux, sympathique. Son reggae est familial, l''atmosphère est aussi cool qu'il se doit. Un délice pour les adeptes du genre. Mon homme, fan de Bob sourit à pleines dents! Même ma puce qui connait les goûts de son père en profite pour danser à ses cotés...

Stephen fait plusieurs chansons de Bob. Lorsqu'il s'arrête de jouer. L'on sent perdurer le bonheur de la foule. Beaucoup en aurait redemandé encore.

La foule est composée de beaucoup de familles, c'est plaisant de voir tous ces enfants, graines de futur vaquer sur les Plaines.


De mon coté, même si j'ai profité des privilèges de ma passe pour prendre des photos de Stephen Marley, j'ai décidé d'accompagner famille et amis pour écouter Ben Harper en toute tranquillité. Et puis comme je n'ai pas l'autorisation d'aller prendre des photos de Ben Harper, autant rejoindre ma gang!

Je traverse la foule bigarrée et je retrouve homme et enfant à mi concert reggae. Nous nous éloignons de la scène pour aller sur les collines qui la surplombent.

Nous installons nos couvertures, sur l'herbe verte, là où la musique est bonne et où l'on est parfaitement à l'aise avec des enfants.

Nous sommes les premiers au point de rendez-vous. En attendant nos amis, je me perds le regard dans la rivière humaine qui s'écoule devant moi.

Car c'est aussi ce qui fait la magie des plaines, cette humanité qui se compose en un flot tranquille. Un flot qui a navigué le vent dans les voiles de Marley.

Juste avant que Ben Harper ne monte sur scène, je retrouve des visages connus dans la rivière humaine qui coule devant moi. Être sur les Plaines, un vendredi soir avec amis et enfants, que demander de plus en une belle soirée d'été?

Nous voilà donc, sept adultes et deux enfants à nous imprégner de musique et d'amitié. Que du bonheur! Petit Arthur, qui est né trois jours après le festival d'été, marchouille. Je souris en me remémorant l'année dernière, au même endroit, à Santana, alors qu'il se cachait dans la bedaine de mon amie Dee.

M'zelle Soleil, du haut de ses cinq and est une habituée. Elle a décidé d'être en pyjama pour mieux s'endormir durant la soirée. Je souris à la voir comme un poisson dans l'eau...

Dans la coquille musicale de Ben Harper...

Arrive Ben Harper en scène. J'ai beaucoup écouté Ben Harper durant ma vingtaine, le retrouver là est aussi plaisant que je m'y attendais. Entre filles, on le contemple sur écran géant, le panorama de la ville fait son charme, l'on se laisse glisser dans l'ambiance...

Sur l'écran géant, Ben est bien séduisant. On laisse les enfants aux hommes et l'on descend la colline pour se rapprocher de l'écran. La foule est cool, aérée, calme. Il faut dire que la guitare de Ben est plus planante qu'enivrante.

Arrivée devant l'écran géant, l'on regarde l'homme en action. »L'on en papote comme le font les filles devant un beau garçon. L'on discute de sa timidité, de son sex-appeal, de sa maitrise de sa guitare, de sa réserve. Ben est vraiment dans sa coquille musicale! Au bout de quelques chansons je m'y habitue avec une certaine frustration...

- Ouais c'est un homme de peu de parole que veux-tu!?! Dit l'une.
- Il est sûrement timide, on le sent que c'est un grand sensible... Ajoute l'autre.
- Ouais mais il pourrait au moins dire bonjour! S'il ouvre pas la bouche, cela va m'énerver. Je conclus.

Au fil du concert qui se déroule, l'on papote moins pour plus se laisser bercer par la guitare qui porte la nuit. La température est douce. Miss Soleil se couche sur moi. Apaisée. Elle s'endort dans mes bras. Alors que la guitare d'Haper me caresse les émotions, je profite de ce privilège maternel.

À cinq ans et demi, rares sont les occasions qu'elle s'endorme sur sa maman. J'en profite pleinement. Je la berce au rythme de la musique qui m’envoûte. L'enfant s'endort comme un ange, je suis aux anges...


Et c'est alors que la lune se profile entre deux nuages. Comment ne pas succomber au paysage nocturne? À la guitare experte de Ben, aux macarons qui rougissent la nuit, à la lune qui brille. Finalement la magie atteint Ben qui finit par lancer un "Thank you" à la foule...

Entre filles, l'on en rigole le temps d'une chanson. Je suis tellement emballée de le voir ouvrir la bouche que j'entends "Thank you very much". Ma copine Marie entend "Thank you" et Sylvie, entend "thanks". Dee elle n'a rien entendu, trop occupée à endormir Mini Arthur...

Ben Harper parle une autre fois pour présenter Joseph Arthur qui l'accompagne sur une chanson. C'est assez pour que je défrustre, surtout qu'il aura joué "Jeremy" de Pearl Jam! Malgré un certain manque de chaleur humaine, l'on ne peut nier les qualités de sa guitare. Mes résistances finissent par fondre comme neige au soleil. Et lorsqu'arrive No Quarter de Led Zep, je suis foutue! Ben à gagné, il m'a eue! C'est si bon que je me lève pour danser comme jamais je ne l'aurais cru.

Au final, les adeptes du genre comme nous en auront eu pour leur macaron! En fait, alors que le show est à son firmament, il s'arrête un peu abruptement. 11:35 c'est la limite légale. Ben aura quand même lancé un "Thank you Québec" avant de s'éclipser! Pas de rappel.


Enfin, il faut admettre que Ben Harper aura étiré la musique au maximum du possible. Il nous aura donné un bon show même si l'on reste un peu sur notre faim.

Alors que les enfants dorment, l'on en profite pour étirer le temps, profiter des Plaines qui se vident, profiter de l'été grâce au Festival qui ne fait que commencer...

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