Noël a volé le printemps!
Hier, toute la journée, la neige est tombée, épaisse, lourde, elle s’est accrochée aux branches qui se sont mises à ployer sous sa blancheur immaculée. À chaque fois que j'ai regardé par mes deux fenêtres non ensevelies, j’ai ce curieux refrain qui me vient en tête : « Oh! Douce nuit, Sainte nuit… lallalala, lalalalala ». Un curieux refrain enrobée d'une subtile saveur acerbe...
C’est une émotion temporellement décalée que je ressens à chaque fois que je regarde par ma fenêtre qui m’offre un magnifique paysage de Noël, un paysage superbe, mieux que toutes les cartes postales que je n’aie jamais vues! C’était si beau hier, comme dans une boule de Noël! Pourtant j’ai été incapable d’en accrocher des images en mon appareil numérique. La force de l’inspiration m’a manquée douloureusement. Durant la nuit gelée, les vents ont soufflé de fortes bourrasques qui ont dispersé, en des nuages blancs, toute cette neige posée sur la forêt. Ce matin, c’est toujours autant Noël, c’est juste un peu moins joli. Je combats le spleen de saison qui m'avale l'esprit. Une douce mélancolie m'envahit le coeur.
Même le froid refuse de quitter la partie, un froid qui s’accroche au paysage blanchit. Ce matin lorsque j'ouvre la porte pour le chien, un souffle glacé pénètre ma cuisine. L'atmosphère est arctique. Pâques est au coin de la semaine et tout ce qui nous entoure est englouti en un univers polaire! Il faudra faire des nids dans la cabane creusée là où se situait notre pelouse. Notre terrain est inaccessible. Je ne peux me résoudre à faire les nids à l’intérieur mais il sera sûrement nécessaire que je m’y plie. La météo annonce encore de la neige…
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