Mot du jour
Onomatopéique. adj - 1838 ; onomatopique XVIIIe ; de onomatopée.
Relatif à l'onomatopée ; qui en a les caractères. Formations onomatopéiques du langage enfantin
Via Wikipédia: "L’une des théories sur la formation de la première langue affirme sa nature onomatopéique à base d’imitation de sons naturels entendus et reproduits par les premiers hommes. Appelée aussi thèse « ouah-ouah » (bow-wow theory), cette théorie est celle de Gottfried Wilhelm von Leibniz dans les Nouveaux essais sur l’entendement humain (1765). La distance à la chose que suppose l’usage de l’onomatopée est bien déjà un fait de langage.
Selon sa définition étymologique grecque citée en préambule, l’onomatopée est une «création de mot»; elle est formée de suites de phonèmes, destinées à imiter ou à suggérer par imitation phonétique un cri ou un bruit. Elle n’est donc plus aussi spontanée que l’interjection et varie d’une langue à l’autre. Déjà Platon dans son Cratyle cherche à remonter à la langue originaire en remontant aux sources des mots primitifs qu’il appelle prôta onomatopa. Les onomatopées imitatives du craquement, du claquement ou du flux (crac, clac, flic-flac) font sans doute partie des premières désignations d’action (ac) observées dans la nature.
La linguistique affirme que le signifié onomatopéique se confond avec le signifiant. La dichotomie signifiant/signifié n’existerait pas pour les onomatopées. Ce serait le cas pour aïe de la douleur, quoique ouille fasse aussi mal, ou pour les beurk et pouih du dégoût devant les miasmes des postillons du zozoteur (mot onomatopéique) : n’est-ce pas oublier que le signifié est une sensation interne ? (...)
Un certain nombre de mots sont officiellement d’origine onomatopéique tels : cliquetis, trictrac, brouhaha, froufrou, aboyer, miauler, bêler, meugler,hennir, caqueter, hululer, piailler, roucouler, coasser, croasser, couiner, cracher, gronder, renifler, racler, craquer, péter, murmurer, susurrer, chuchoter, tinter, gazouiller, jaser, vrombir, zozoter, zézayer, etc.
Mais comme l’écrivait déjà le bisontin Charles Nodier dans son Dictionnaire des onomatopées de 1808 « il faut donner de l’Onomatopée une idée plus distincte et plus précise que celle qu’on puiserait dans les vagues définitions des rhéteurs. Pour faire passer une sensation dans l’esprit des autres, on a dû eprésenter l’objet qui la produisait par son bruit ou par sa figure. Les noms des choses, parlés, ont donc été l’imitation de leurs sons et les noms des choses, écrits, l’imitation de leurs formes. L’onomatopée est donc le type des langues prononcées et l’hiéroglyphie, le type des langues écrites ». (...)" cf Entendre les mots qui disent les maux" page 222 Editions du Dauphin juin 2006
Bric et de broc (de) loc. adv. XIXe siècle ; mais on trouve, au XVe siècle, en bloc et en blic. Mots expressifs d'origine onomatopéique. Fam. En rassemblant des pièces et des morceaux disparates, au hasard des occasions. Il s'est meublé de bric et de broc...
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