samedi, octobre 03, 2020

Journal de photos et rééducations...

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Il y a plus de vingt ans, après une dizaine d'années à vivre à Montréal, j'ai décidé de la quitter. À l'aube, sur le Mont-Royal, à regarder le soleil se lever sur la jungle urbaine, j'ai réalisé que vivre en ville était mon choix. Et j'ai choisi de la quitter. 



Depuis l'an 2000, où nous fûmes jeunes mariés. L'on vit ici, en coin de lac. On y mûrit, on y vieillit. On y cultive les racines des graines plantées avec ce début de millénaire. On y construit notre famille.

La nature a un effet apaisant sur mes nerfs. Elle me recentre l'esprit et me ressource le coeur. Elle me donne de la force de vie et le courage d'être humaine. 

Chaque mois, depuis mai dernier, je fais un journal de famille avec l'App Neveo. Ce qui me redonne une discipline photos. 

Chaque mois, je fais cinquante montages pour résumer la vie qui s'écoule. Je puise ma motivation en cet exercice précis dans l'idée de mes petits enfants. 

Car Dieu sait que j'aurais trippé d'apercevoir ainsi le quotidien de mes grands-parents, immortalisé sur papier ciré. 

Qui sait ce qu'il adviendra de nos mémoires numériques? Je ne suis plus capable de ne jamais toucher mes images... 

Cet exercice me donne aussi une "deadline" qui me fait du bien. Après l'épreuve de santé, la rééducation n'est pas que physique, elle est aussi mentale. Après avoir passé tant d'heures à contrôler chacune de mes pensées, je retrouve un peu de liberté. 


Avec ma courbe de progression qui avance, je retrouve assez de force et d'énergie pour pouvoir me donner d'autres défis intérieurs que celui de survivre à l'enfer dans lequel mon dos m'a transporté. Un enfer insoupçonnable au commun des mortels. 

Cet été, avec ma wet-suit et une tonne de bonne volonté, j'ai donné un bon coup à ma rééducation physique. Je me suis forcée et dépassée avec conviction et sans complainte. Et cela semble payer. 

Enfin, mon dos blessé donne des signes de stabilisation et de récupération. Je vois briller une lumière de guérison. Même si je me retrouve avec l'impression de devoir recommencer à zéro en un monde qui ne tourne plus rond. Bien heureuse de vivre en nature...

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