Salon expo et saison givrée
Deux jours de salon expo avec Vanou, installées du coté des peintres, au coin d’une sympathique aquarelliste, les heures ont parfois passées bien lentement. Heureusement que nous avons pu papoter allègrement. Vanou proposait des bijoux et des cartes. J'avais plusieurs cadres (dont ceux que j'ai exposé cet été à la galerie des artistes) bien en vue. Au cours d’une jasette légère l’on s’est même rendues compte du peu de degrés de séparation qui pouvait nous séparer. Mise en contexte : Mon amie travaille pour un homme du domaine du spectacle très connu, une sommité à Québec. Après le partage personnel, nous voilà en pleine phase potinage. Je lui demande :
- Mais il as-tu un chum lui?
- Oui, il s’appelle …, il est américain, super mignon, il fait aussi du …
- Attends, mais dans mon groupe de bouddhistes y’a un …, il est gay et travaille aussi dans le … Est-ce qu’il est blond?
- Ben oui avec des lunettes, pas très grand,
- Ben oui… et il s’appelle… et il habite à…
- Ben oui, il est anglo…
- Ben oui! Et c’est … qui me l’a présenté, elle a aussi travaillé pour… C’est comme ça qu’elle a dû le rencontrer!
Et plus l’on creuse le sujet, plus l’on se rend compte qu’il ne peut que s’agir du même garçon! D’ailleurs je savais bien que ce garçon là avait un petit secret. Le voilà découvert, il vit avec une si grosse vedette qu’il en cache l’affiliation (ce que je peux comprendre). Nous pouffons de rire devant la petitesse du monde. Pendant ce temps défilent quelques passants. L’on sourit, l’on dit « bonjour », l’on se fait disponible. Les heures s'effilent. Vanou a fait de délicieuses gourmandises. L'on se sucre le bec. L'on sourit, l'on papote et l'on observe...
Au bout de deux jours de salon, mon constat est que si j’avais vendu autant que l’on m’a félicitée, je m’en serai mis plein les poches! Cela dit, j’ai pu vendre assez pour manger cette semaine (ce qui tombe bien car j’avais justement investi la prochaine épicerie dans la matérialisation des photos à exposer) mais pas assez pour parler de profit. Cela dit, j’ai pu voir ce qui attirait le regard des gens. L’hôtel de glace s’est révélé plus populaire auprès des locaux que je ne l’aurais imaginé. Et j’ai souvent dû expliquer ma démarche photographique en profondeur. Ce qui semble démontrer un intérêt certain envers la composition de mes images. J’ai eu deux commandes, et nous avons eu avec Vanou une proposition d’exposition pour février 2010 dans les locaux de la bibliothèque. Nous avons toutes deux fait assez de sourire pour se retrouver le dimanche avec les zygomatiques en compotes et nous avons bien pris le pouls de la vie locale…
J’ai ressenti quelques vagues de culpabilité à ne pas être avec les miens, c’était la première semaine depuis la naissance de M’Zelle Soleil où je passais si peu de temps avec elle. Ils sont venus nous voir un petit coup. M’zelle Soleil n’était pas trop d’accord pour que les gens achètent mes cartes et photos qu’elle considère comme siennes! Elle a ainsi passé toute la fin de semaine seule avec son père qu’elle a fait un peu tourner en bourrique mais pas trop. Juan était content de ce temps passé à connecter avec sa fille. Dimanche soir, il en rayonnait de bonheur.
J’ai alors réalisé que mon « lâcher prise familial » leur permettait de profiter pleinement de cette relation qui les unit. Et cela permet à Juan d'enfiler davantage son habit de gendarme! L'enfant est aussi allée à son premier cinéma en compagnie de Vivi et de son parrain dimanche en fin d'après-midi. Elle en est revenue le sourire jusqu'aux oreilles. Il parait que ce qu'elle a préféré ce fut les arcades et les bonbons! D’un autre coté, je me suis un peu rappelée à ma propre individualité et l'on a pu passer deux heures ensemble avec Juan. Assez pour se rappeler combien nous devons faire en sorte de passer plus de temps ensemble, juste les deux, seuls, en couple plutôt qu'en parents. Ceci est quelque chose que nous avons du mal à appliquer. Hypnotisés nous sommes par ce petit rayon de soleil qui nous enchante le coeur...
Pendant ce temps s’installait l’hiver en notre froide contrée. Samedi matin était féerique, la neige aussi blanche que collante recouvrait tout le paysage, elle s’accrochait à chaque branche d’arbre et scintillait sous le soleil retrouvé. Un magnifique ciel bleu illuminait le jour. Nous avons manqué là une belle expédition photo! Mais il a continué de neiger, givrer, toute la journée de dimanche, et lundi, avec le premier jour de décembre, il a neigé toute la matinée. Aujourd'hui, il neige encore. De gros flocons virevoltent dans l'air glacé et l'atmosphère est toute blanche. Maintenant (et pour les mois à venir), l’hiver fait définitivement partie de notre quotidien.
2 commentaires:
Oh! La jolie petite pianiste! ;)
Merci Beo! Elle grandit si vite...
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