Brève insomnie.
Une pluie diluvienne me tire d'un sommeil agité. Heureuse de voir disparaître dans le néant ces rêves qui n’en sont pas, je ne cherche pas à combattre ce réveil impromptu. Je ne veux plus penser à ces songes à saveur de cauchemars, des songes empreints d'émotions qui se dissipent difficilement entre deux cordes d’eau. J'ai un sentiment amer qui me coure sur la peau. Je m'étire. Nue, je sors voir la nuit qui pleure en cascades. La maisonnée est endormie, tout le quartier est sous le contrôle de Morphée, la forêt n’est que silence.
Le jour se lève à mesure que je me réveille, un jour gris, terne. À mesure que le jour s'éveille, la pluie s'affaiblit. Je fais mon possible pour effacer cette nuit qui a si bien su me malmener l'imaginaire, à moins que cela soit mon inconscient qui ne me fasse des siennes et ne s'amuse de mes peurs intérieures. Vulnérable. Je laisse couler ce nouveau jour en mes veines. Avec la lumière qui avance, je reprends des forces. Je bande les muscles qui sculptent ce corps que je me réapproprie. La pluie s'est adoucie, elle ne fait plus violence au paysage. J'envoie valser mes défaillances. Aujourd’hui je laisse mon rayon de soleil à la maison avec ses grands-parents et je me prépare à partir en ville. Aujourd’hui je vais aller voir ailleurs si j’y suis…
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