Au coin de la lune...
Aujourd'hui, en passant sur Twitter, sous mon chapeau de gestionnaire de réseau, j'ai demandé aux blogueuses dans les parages quel était leur moment préféré pour bloguer.
L'une d'entre elles m'a renvoyé la question. Ceci m'a fait réaliser que je blogue depuis tant d'années que j'ai certainement blogué à toutes heures du jour et de la nuit!
Je me souviens d'un billet lointain écrit après une nuit blanche remplie d'amis. Un billet qui relatait une fiction qui a ensuite été publié sur papier. À l'époque, je bloguais pas mal tout ce qui me passait par la tête...
Avant d'être maman je bloguais de nuit comme de jour. J'aimais capter les atmosphères nocturnes, les creux de lune, tout comme j'aimais absorber la lumière du soleil et ses ambiances diurnes. J'explorais cette virtualité nouvelle en toute liberté, sans peur ni contrainte...
Et puis lorsque M'zelle Soleil était bébé, je pouvais bloguer n'importe quand, peu m'importait. Tant que les mots coulaient, je respirais. Je bloguais surtout lorsqu'elle dormait comme un ange et qu'il me restait assez d'énergie pour pianoter et penser à la fois.
Mais c'est sans compter tous ces moments où je brouilloblogue sur papier. J'y glisse des esquisses d'idées que je peaufine en des textes pensés (ou que j'oublie entre deux pages froissées). J'écris dans plusieurs carnets à la fois. Selon mes humeurs, j'en choisis un plutôt qu'un autre. J'ai des dizaines de carnets gribouillés qui trainent, s'empilent et s'empoussièrent. Il y a aussi ces petits papiers qui s'amassent en tas sur mon bureau. Des papiers où s'inscrivent des idées dispersées et des mots d'enfance que j'accroche au temps qui s'efface.
Et puis il y a la fiction. Celle qui est en bout de ligne de mes mots. Celle qui se fait attendre et déboule quand le temps est clément à ses inspirations. Un jour viendra où j'en reprendrai le filon...
À la base ce blogue était une discipline d'écriture puis il s'est transformé en laboratoire de mots pour ensuite devenir un jardin de Toile. Éternelle insatisfaite de ces mots que je pétris de mes neurones concentrés, je veux aiguiser ma plume jusqu'à ce que la vie en moi s'éteigne. Du coup, j'ai souvent utilisé ce blogue comme un taille-crayon invisible.
À mes débuts bloguesques venait aussi l'idée de s'aventurer dans la blogosphère. Et c'est une aventure que je ne regrette pas. Une aventure virtuelle que je suis heureuse de vivre, années après années. Merci à ceux qui m'accompagnent les phrases en ce coin de Toile.
Dehors, minuit rôde dans la nuit fraiche qui appelle l'hiver. La lune brille. Elle éclaire les quelques nuages qui la dépasse. Le silence est épais dans la forêt noire. L'homme travaille non loin de moi. Le cliquetis de son clavier se mêle au mien. L'enfant dort...
Mais juste avant d'aller retrouver Morphée, pourquoi ne pas se décortiquer une petite expression? Pour le plaisir de la langue qui s'exprime, se nuance, s'enroule et se dérobe. Une expression ancienne que je ne connaissais point mais qui me plait bien. Une expression que je partage avec mon homme qui en reconnait une chanson de Brassens. Il n'en avait jamais compris le sens. À minuit pile, tout s'éclaire...
EXPRESSION via Expressio.fr
« Sacrifier à Vénus »
SIGNIFICATION
Faire l'amour
ORIGINE
Il existe quelques rares formes de sacrifice auxquelles on se soumet bien volontiers, sans aucune appréhension. Et le sacrifice à Vénus en fait incontestablement partie.
Si le lien entre Vénus et le fait de faire l'amour paraît clair quand on connait cette attribution de la déesse, on peut se demander en quoi s'adonner au plaisir sexuel est un sacrifice. En fait, sacrifier nous vient au XIIe siècle du latin sacrificare qui voulait dire « offrir en sacrifice à une divinité », lui-même issu de sacrum facere pour « faire une cérémonie sacrée ». Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle que, parmi ses emplois figurés, le verbe précédant la préposition à prend la signification de « faire la volonté de ». Et là, tout s'éclaire : en effet, sacrifier à Vénus veut alors dire « faire la volonté de Vénus », l'incitatrice à la fornication, peut-être avec une connotation ironique pour le grand sacrifice que cela implique.
Cette expression, qui semble dater du début du XIXe siècle, avec le sens indiqué (puisqu'on faisait autrefois de véritables sacrifices à Vénus), est un peu tombée dans l'oubli.
EXEMPLE
« Il est passé aujourd'hui en oracle divin, ce mot de Luther, qu'il n'est pas plus possible de retenir son envie que sa salive ; ni plus facile à l'homme et à la femme de se passer l'un de l'autre, qu'à l'un ou l'autre de se passer de boire et de manger. Impossible, entendez-vous chanter de tous côtés et sur tous les tons, de ne pas sacrifier à Vénus dès qu'on est d'âge. » L'écho des vrais principes - 1829
5 commentaires:
Il y a quelques jours j'ai répondu à un questionnaire sur le pourquoi et le comment de mon blog ( http://blogallet.blogspot.com/2010/10/pour-ceux-qui-sont-interresses.html )...
Toi, tu semble une acharnée du blog et c'est très sympa de te lire.
Moi j'admire ta constance .
Tu es écrivaine pour moi ,voilà tout .
Bises d'amitié virtuelle !;-))
J'adore et admire ta plume si juste et de surcroît, ton chapeau de néologue...
Le verbe -brouillobloguer- est vraiment sympathique! Merci finalement pour la belle expression partagée!
Moi je blogue quand j'ai quelque chose à dire d'intéressant ou presque lol. Donc, en ce moment je suis pas mal silencieuse.
Mais moi aussi, je blogue un peu n'importe quand. Quand l'inspiration est là :)
Anne, je ne sais pas si je suis acharnée, peut-être plus passionnée! ;) En fait les mots sont mon principal moteur et le blogue est un bon jardin où les cultiver...
Madalen, merci beaucoup pour ces mots qui réveillent cette fibre que je fais vibrer ici! :) Pensées douces...
Merci Isabelle de partager ton ressenti qui me touche, j'avoue avoir un petit faibles pour les barbares personnalisés et les expressions partagés! ;)
Looange, tu blogues aussi depuis des lustres! Je me souviens quand tu bloguais de Dijon... Est-ce que tu viendras faire un tour de Belles à bloguer le 4 décembre! ;)
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