samedi, mai 08, 2010

Caprices et colères de saison

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Caprices et colères de saison

Picnik collage

Lundi, en me promenant dans le village désert, j'ai pensé que j'avais manqué un memo du ciel. Il faut dire que par les temps qui courent le ciel est capricieux et bien souvent de mauvais poil.

Alors que je marchais, Chanelle à mes cotés, en silence dans une atmosphère semi tropicale j'ai réalisé que j'avais manqué le moment où les pôles s'étaient inversés, où j'avais changé de pays sans bouger de ma brousse. Enfin il faisait chaud et humide. Les collines verdissaient à vue d'oeil et l'hiver ne semblait plus être qu'un lointain mirage. Je me suis rapprochée de la plage où le lac folâtrait avec de grands vents. L'air était rafraichissait à souhait. Juste assez pour être parfait. J'ai regardé Chanelle se baigner avec un plaisir tout à fait canin. J'ai humé le silence et le calme.

La nature se réveille. Elle déboule et s'installe. En une semaine à peine les feuilles, d''un vert presque phosphorescent, m'éclairent le moral. À l'orée de ma forêt, je les regarde pousser. Si je me concentre très fort, je peux même les entendre. J'adore cette période de l'année. L'été est en chemin. J'aspire la nature retrouvée. Je souris aux quatre vents. Enfin un peu de couleurs en mon paysage...

Mardi, le ciel avait le caractère d'un enfant de deux ans mal luné! Il s'éclaircissait durant une heure pour nous ensoleiller avec bonne humeur mais l'heure d'après il s'encolérait avec vigueur. Il faisait alors une grosse crise sous la forme d'une averse subite et violente. Puis revenait un ciel bleu et quelques nuages cotonneux. Et puis la crise de nouveau et ainsi de suite. À la journée longue..

Lorsque le ciel colère...

Et jeudi, le ciel nous en a pondu une belle! Sous la forme d'une micro tornade, il est venu brasser le lac et ses collines verdissantes avec force et puissance. Les arbres se sont couchés devant sa colère. Alors que je travaille, j'entends le vent se lever et gronder. Je m'approche de la fenêtre. Hypnotisée.Le vent tourne autour de la maison. À l'arrière de la maison, j'entend un brouhaha immense. Étrange. Je regarde souffler le vent avec une petite inquiétude.

Je refuse d'être comme ces héroïnes de série B qui sentent le danger mais vont quand même voir ce qui se passe quitte à se jeter tout droit dans la gueule du loup. Je retiens ma curiosité et je reste clouée devant ma fenêtre en m'assurant que le mur du fond de la maison est encore entier. L'électricité tressaute et meurt. Les vents se calment subitement pour laisser place à une averse bruyante. J'ose enfin m'approcher du fond de la maison. Je regarde par la fenêtre de ma chambre. Interloquée, il me faut plus de trois secondes pour arriver à fermer la bouche.

Choquée, sans prendre la peine de mettre un manteau, je sors sous la pluie battante. Et, je constate l'ampleur des dégâts. Deux arbres sont bel et bien tombés. Je réalise alors qu'ils sont passés si proche de la maison, qu'à quelques mètres près, j'y perdais ma chambre! Dans ces moments là, l'on ne peut que remercier le ciel, aussi colérique qu'il soit, de nous avoir épargner. Du coup, l'on n'est même plus fâché que le froid revienne et qu'on se les gèle. Trop content d'avoir encore un toit sur la tête...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Ayayayayayaye! C'était pas des petits arbres!

On a eu plusieurs journées de grand vent ici cette année. Plus que dans mes souvenirs d'enfance, mettons. Et comme l'avant de la maison est rempli d'arbres matures, j'ai eu peur parfois! (Rien de grave jusqu'à maintenant!) J'ai une image très claire: j'arrive dans le salon, où il y a maintenant... un pin. Mais ma question, vraiment, c'est: une fois chats, chiens et humains en sécurité, voulez-vous bien me dire ce que je fais? J'appelle... qui, mon assureur? Et ensuite? Qui est l'expert des maisons défoncées par un arbre? (L'Homme avec sa scie à chaîne, je veux bien, ça va régler le problème de l'arbre, mais le problème de la maison béante, lui...?)

Beo a dit…

Bonne fête des mères; ça aurait été dommage de perdre une partie de la maison à cause des arbres tombés!

Fiou quand même!

Valérie de Haute Savoie a dit…

J'ai vécu la grande tempête de décembre 99 en Alsace, des arbres qui tombaient comme des fétus de paille, et nous dans la maison, regardant les cimes qui tombaient tout autour. Cela à quelque chose de terrible et grandiose à la fois.

Jane a dit…

Ouf, le ciel a été clément d'une certaine façon... c'est une assez belle leçon, merci! :)

Blandine a dit…

que j'aime ta philosophie de vie !!!