Passe la vie...
Certaines semaines sont plus difficiles à capturer que d'autres. Alors que ma discipline bloguesque se relâche un peu, je réalise que ce petit coin de toile existe depuis sept ans...
Au début de ce blogue, Flickr, Youtube, Myspace, Facebook, Twitter et tout le tralala n'existait pas. Les moyens du bord étaient plus limités. Je n'avais pas encore goûté à l'image numérique... c'était, quand j'y repense, une autre époque...
L'on ne parlait point de réseaux sociaux ou d'identité numérique, à peine si l'on parlait de blogues sans que son interlocuteur ne s'étrangle d'interrogation perplexe. Maintenant, j'ai la subtile impression que notre réalité se transforme. La virtualité pénètre le tissu du réel. Elle s'y conjugue pour développer une nouvelle dimension humaine. La planète se rétrécit et le monde s'accélère. Les nouvelles technologies font désormais partie intégrante de nos vies...
En ce moment, je prends mon temps. Je me connecte, déconnecte et reconnecte à mon rythme. Je me refais une santé. Je soigne mes maux. J'inspire la saison qui se renouvelle. Je prends le temps d'absorber, le temps de réfléchir, le temps de digérer. Le temps de me retrouver. Je macère un peu. Je mets des sauces en pots. Deviendrais-je vieille? Plus calme, plus sage, plus mûre? Une chose est sûre: l'idée de mes trente sept ans à venir (avec le prochain nouvel an) me réjouit moyennement....
Mais voilà bien trop longtemps que je n'ai pas choisi une expression à décortiquer. Cette semaine, je choisis celle qui me faisait frissonner lorsque j'étais petite et que j'avais presque oublié maintenant que je suis grande (vieille?)...
EXPRESSION via Expressio.fr
« Se jeter dans la gueule du loup »
SIGNIFICATION
S'exposer imprudemment à un danger
ORIGINE
Même si, aujourd'hui, le loup a été largement réhabilité, il a été, depuis très longtemps et jusqu'à il y a peu de décennies, férocement combattu par l'homme qui le considérait comme une bête extrêmement dangereuse. Qu'il représente le démon ou la mort, ou qu'on le trouve sous la forme d'un loup-garou ou chez mère-grand en tant que grand méchant loup (à condition que la bobinette ait chu, bien sûr), l'animal n'a jamais eu bonne réputation. Dans l'imaginaire d'autrefois, sa dangerosité est bien évidemment lié à sa gueule et à ses crocs qu'il n'était pas vraiment souhaitable de voir plantés dans un de ses membres. "Se jeter en la gueule des loups", attestée au XVe siècle, était déjà une image qui voulait dire que celui qui, volontairement, s'approchait suffisamment d'une meute au risque de se faire déchiqueter, était d'une imprudence folle, tout comme celui qui, d'une manière plus générale, s'expose volontairement à un danger (dont il ne mesure pas forcément l'ampleur).
EXEMPLE
« Souvent les voleurs tombaient sous ma coupe à l'instant où je m'y attendais le moins : on eût dit que leur mauvais génie les poussait à venir me trouver. Ceux qui se jetaient ainsi dans la gueule du loup étaient, il faut en convenir, terriblement chanceux, ou diablement stupides. »
Eugène François Vidocq - Mémoires de Vidocq, chef de la police de sureté - 1829
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