Au fil d'un jour...
L'on vient de coucher M'zelle Soleil. Le silence de la nuit nous entoure de sa paix estivale. Juan soupire, il se tourne vers moi.
- Je me demande combien de fois elle va me briser le cœur...
- Ben, combien de fois elle te l'a brisé à date?
- À date jamais. Mais j'ai une vague impression que cela va ne durera pas. Je n'ai jamais eu le cœur brisé...
- Cela sera peut-être moins pire que tu le crois. Peut-être qu'elle t'épargnera...
Pour moi qui n'ai jamais partagé d'affection paternelle en mon enfance, je peux comprendre sa crainte tout en étant intriguée par ce concept. Je sais combien il aime sa fille. C'est un amour fort, dénué de toute sexualité, un amour masculin qui habite entièrement son coeur. Un amour qui me fascine sans pour autant me menacer.
Depuis que j'ai donné naissance à sa fille, je vois ce nouvel amour s'installer en sa vie. Je ressens la même émotion. En mettant au monde cette enfant, je suis tombée en amour. Un amour qui a jailli du plus profond de mes entrailles. Un amour qui me possède toute entière. Mais alors que mes craintes intimes se situent au niveau relationnel, ses craintes à lui me paraissent plus sentimentales. L'amour que l'on peut ressentir pour son enfant est toute une aventure humaine...
3 commentaires:
Si elle vous brise le coeur, ça ne sera pas intentionnel :)
J'avais jamais pensé à l'amour de cet angle là :-D
Looange, très pertinent, il a lu ton commentaire et a aussi trouvé que tu avais bien raison...
LaBelle, l'amour en tant qu'"entité" à tendance à fasciner depuis ma tendre enfance... ;)
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