Un franc sourire à toi, oui, toi, juste là, caché derrière ton écran,
toi qui lit ceci...
Comment est-ce que l’on reconnaît le citadin perdu dans le bois? C’est le seul qui vous croise en baissant le regard pour soigneusement éviter le vôtre, alors que tout le monde se salue sinon d’un « bonjour » tout du moins d’un signe de tête. Le citadin protège son sacro-saint anonymat, impassible aux autres qui rigolent et papotent au coin de la rue fleurie. Lorsque l’été bat son plein, le citadin de passage est assez présent pour que parfois l’on en oublie presque l’habitude de se reconnaître, tout simplement, en tant qu’être humain…
Je lis les pérégrinations forestières d’un citadin qui supporte mal ce principe poli. Personnellement c’est plutôt le badaud anonyme qui m’horripile. Évidemment, à Paris regarder l’autre est une menace. Attention danger! Un échange pourrait se produire! Je me souviens avoir souvent fait des sourires à mes voisins de feux rouges lorsque j’étais à Paris. La réaction de l’autre me faisait toujours mourir de rire, entre surprise, incompréhension et angoisse! Ben voyons mon sourire n’est pas un revolver!
Est-ce une réaction urbaine ou culturelle, un mélange des deux? Parce-que durant des années, je me suis amusée à ce même petit jeu à Montréal et toujours l’inconnu me souriait en retour, toujours cela me faisait du bien…
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