vendredi, juillet 20, 2012

Un coït interrompu pour une édition tropicale...

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C’est dans une chaleur tropicale que s’est déroulée cette 45ième édition du Festival d’été de Québec. Avec une édition si ensoleillée, l’on aurait bien voulu que l’orage attende quelques heures pour pouvoir en profiter jusqu’à la fin.

Arrivés assez tôt pour attraper Marie-Pierre Arthur. Nous profitons du bonheur des Plaines. Sur la colline, les enfants jouent et malgré le ciel menaçant à l’horizon, l'ambiance est parfaite.

J’ai souvent entendu parler de Marie-Pierre Arthur sans jamais y avoir vraiment prêté attention mais ce soir, dans le jour qui se couche, je suis conquise. Voilà qui débute bien une soirée de clôture…

Le ciel se couvre à mesure que le jour se dissipe. Vincent Vallières entre en scène en même temps que ne débute l'étrange ballet de la foudre qui éclaire l’horizon bleuté.

On apprécie le show sans arriver à s’y concentrer complétement. Le ciel nous déconcentre à coups d'éclairs électriques...

Interruption de coït...

Le spectacle est excellent, une première incursion musicale de Yann Perreau promet et l’on croise les doigts pour que les éclairs qui accompagnent la musique ne ruinent pas la soirée...


Mais avec le vent qui se lève plusieurs parents commencent à prendre le large. À contre coeur, nos amis qui ont un enfant plus petit que la nôtre se décident à partir. Les rafales de vents se font plus féroces et l’homme décide aussi de rentrer avec la puce.

Je me dirige vers l’avant-scène, prête à affronter l’orage, pour en profiter jusqu’au bout. J’accroche de mon objectif deux amoureux tout aussi téméraires que ma pomme.

En regardant le ciel, je me doute cependant que le spectacle risque d’être annulé, Vallières nous dit qu’il doit prendre une pause. L’orage gronde. Plusieurs patientent tandis que d’autres commencent à fuir. J’espère jusqu’à la première goutte de pluie.

Alors que j’arrive à l’entrée de l’avant-scène, tombe le déluge. Un technicien m’affirme que c’est la fin, il n’y a plus rien à faire. La soirée est à l’eau!

Et c’est alors que l’orage devient tempête tropicale. Les coups de tonnerre font vrombir l’atmosphère diluvienne. Les éclairs illuminent les trombes d’eau qui nous tombent dessus comme des cascades infernales. Oh my god! C’est une douche collective!

Tous les spectacles extérieurs sont annulés. Je marche la tête baissée. Saucée en moins de cinq minutes. C'est une douche tropicale. Des hordes de festivaliers descendent les rues à mes côtés. Tout le monde est trempé à la moelle. La visibilité est troublée par un voile d’eau. Tous les abris sont remplis.

Gaugée, j’avale ma déception que cela finisse en queue de poisson. Vallières s’annonçait excellent. Autour de moi, c’est la même déception et la même résignation…

Malgré tout, c’était quand même une superbe édition 2012. On en aura bien profité!

Quand même déçue d’avoir dû rentrer au bercail en maman sage plutôt que de rejoindre la gang à Vallières qui semble avoir rocké la Ninkasi jusqu’aux petites heures du matin…

Les ratés font aussi partie de l'expérience de festivalier!

Le Festival se termine et il n’y a que la fatigue du corps qui dit que c’est pour le mieux. Le cœur et l’esprit en reprendrait bien encore mais toute bonne chose a une fin.

Il faut dire que comme à chaque année, j’ai l’impression de n’en avoir pas assez vu. La programmation est si diversifiée que c’est inhumain de croire qu’il est possible d’en voir autant que l’on en voudrait!

Avec 300 spectacles sur dix jours, la programmation qui est pensée pour répondre à une multitude de goûts peut tout aussi être déchirante lorsque l’on a des gouts diversifiés!

Aussi, il y a de ces soirs où choisir est une douce torture et d’autres où le corps demande une pause. Si l’on est pas encore de vieux croutons, on a plus 20 ans!

Au le registre de mes erreurs de jugements personnels, il restera mon rendez-vous manqué avec Arianne Moffat pour la déception d’Aerosmith…


Déchirée entre la curiosité du groupe mythique et l’envie d’Ariane Moffat, j’ai quitté l'excellent show de Gnawa Diffusion à mi spectacle pour monter sur les Plaines (plutôt que de descendre à l’Impérial).

Parfois la curiosité est de mauvais conseils. Surtout si elle se conjugue avec la lâcheté de remonter les côtes en fin de soirée!

Car qui est bien lorsqu’on va sur les Plaines c’est de redescendre les cotes plutôt que les monter! Bref, j’opte finalement pour Aerosmith en me disant que même si j’adore les mélodies d’Ariane, j’aurai plus de chances de la revoir que d’observer la bouche de Steven Tyler en pleine action!

En suant pour monter sur les Plaines, j’ai encore Ariane sur le cœur. Les idées floues, je décide d’entrer par la grande porte et de traverser le site pour me rendre à l’avant-scène. Pas la meilleure idée au monde!

Enfin j’en profite pour tâter le pouls de la foule que je traverse. Un pouls qui me parait plutôt faible. À moins que cela ne soit moi qui fatigue…

J’arrive vers la section VIP. Me faufile dans un coin et j’observe. Peut-être déjà déçue de ne pas avoir écouté mon instinct premier. Je ne suis pas une grande fan d’Aerosmith, à part Dream On, disons que ce n’est pas un de mes groupes fétiches. Ceci ne doit pas aider à cela!

J’observe la grosse machine sans arriver à accrocher. Je m’ennuie. Comme si je regardais un copier-coller de spectacle mâché et remâché. L'impression d'assister à une performance si bien rodée qu'elle n'en conserve plus grandes émotions. Il me semble qu’il manque un peu d’âme à la performance huilée de Steven Tyler. En fait, je le trouve presque caricatural.

Plus les chansons passent et plus je regrette mon choix. Mais ces regrets font tout aussi partie d’une expérience de Festival. Ils servent de leçons. Je quitte le site avec un petit gout amer.

La diversité d’artistes est telle qu’il faut faire des choix et certains ne sont pas aussi heureux qu’ils n’y paraissent. Consciente de mon erreur personnelle, j’en prends bonne note. La prochaine fois, je pèserai à deux fois ma curiosité avant de me décider!

Le lendemain matin, lire les excellentes critiques du show d’Ariane Moffatt enfoncent le clou. Ah! Que j’aurais dû!

À chaque année, il y a toujours de ces shows que l’on rate avec un pincement de cœur. Ceci fait aussi partie de la texture du Festival...

Découverte musicale de ce Festival d'été 2012


En mes coups de cœurs, je retiens le sympathique Boulevard des Airs. Avec des rythmes entrainants et une bonne humeur communicative, ils nous ont emmenés dans leur ronde musicale avec brio.

Même si j'ai aimé y retrouver un peu de Tryo et de la rue Kétanou, c'est leur dynamique et les paroles de leurs chansons qui m'ont charmée...

À noter qu’une fois leur spectacle terminé, les musiciens sont descendus dans la foule pour continuer de jouer avec elle. Un bon moment de Festival d’été qui a ravi la foule présente Place d'Youville...


Et voilà un autre Festival qui se boucle. On voudrait bien que cela continue encore durant des jours mais cela ne serait pas humain! Les heures des jours ne sont pas assez longues pour mettre en mots et images tout ce que j'ai pu capter de cette édition 2012.

 

Comme à chaque année, le Festival d'été de Québec c'est une tonne de bons moments à conserver dans ses souvenirs. De ceux desquels on se nourrit durant les longues soirées hivernales pour tenir jusqu'au prochain été...

Merci à la super équipe du Festival d'été de Québec et à mes collègues virtuels. En espérant se retrouver l’année prochaine pour d'autres aventures bloguesques...

2 commentaires:

Blandine a dit…

Boulevard des Airs je l'ai écouté encore cet aprem. C'est chouette, cuivré et festif mais un peu répétitif à mon oreille. Mais nul doute que cette musique gagne à être vécu en "vrai".

Etolane a dit…

Oui quand je l'ai écouté sur le Web, il manquait définitivement le coté live! ;)