lundi, mars 07, 2011

La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe...

7 comments
Expression d'antan et bribes de jour ouaté d'hiver...

Hier était le quatrième dimanche qui me passait sur la peau depuis que je me suis réveillée avec une moitié de visage.

Hier, mon visage allait beaucoup mieux. Même s'il reste encore des traces asymétriques, beaucoup de fatigue et de bonnes douleurs, j'aperçois enfin la lumière au bout du tunnel.

Même si j'ai dormi la moitié de la fin de semaine, je sens revenir une certaine normalité en ma vie. C'est un soulagement mental qui commence à se faire sentir entre mes neurones subtilement traumatisés par cette étrange expérience physique.

Cette semaine, M'zelle Soleil est en relâche de garderie. Elle est si heureuse de passer tout ce temps avec sa maman qu'elle n'arrête pas de me le répéter et à chaque fois, elle fait naître un sourire en mon coeur. Ces trois années dévouées à sa petite enfance n'auront pas été vains.

Je me sens si chanceuse d'être sa maman que cela me fait oublier tous les négatifs possible de la mamamitude. La discipline étant certainement le coté le plus obscur de la parentitude (à mon goût). Un mal nécessaire dont on se passerait bien mais dont il faut maîtriser les bienfaits...

Bref, alors que la vie revient doucement mais surement en mes jours, ma cervelle reprend du service. Ma plume retrouve le chemin du clavier. Mes mots retrouvent l'envie de s'envoler. Je recommence à travailler quelques piges. Du fond de ma brousse, je fais avec plaisir quelques topos technos  ultra matinales pour Radio-Canada en Ontario. Et je reprends l'habitude de mes expressions choisies en ce coin de blogosphère.

Aujourd'hui, une bonne tempête a transformé mon coin de brousse en une boule de neige brassée par les Dieux. Je regarde dehors et je ne peux m'empêcher de trouver la tempête romantique avec ses flocons dodus et son épais silence. Tout est calme, immaculé, ouaté. Mon paysage se déroule en monochrome et M'zelle Soleil y applique ses couleurs enfantines. J'avoue cependant éclater de rire lorsque j'écoute mon homme sacrer comme un charretier, il peste contre la tempête, les bancs de neige et la charrue! D'après ses estimations, il a pelleté une moyenne de 4 heures par jour depuis vendredi dernier. Amusée, je compatis quand même un peu. En notre coin de lac givré, c'est encore bien l'hiver...

Aussi, pour bien commencer la semaine, je choisis cette expression ci-dessous. Une expression sous forme de proverbe que je ne connaissais point du tout. Pourtant cette expression d'antan m'a accrochée les idées enneigées. Non pas que je me considère comme une blanche colombe (la blanche colombe en ma maison étant certainement mon petit soleil d'enfance) mais j'aime bien l'idée de ne pas se laisser atteindre par la bave du crapaud...

EXPRESSION via Expressio.fr
« La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe »

SIGNIFICATION
La calomnie la plus vile ne peut ternir une réputation sans tache.

ORIGINE
Ce proverbe s'emploie généralement par ironie pour rejeter une calomnie ou une insulte par le mépris. À la droite du ring, en le regardant depuis les tribunes Sud, nous avons le crapaud, pataud, pustuleux et laid, dégoulinant de bave, qui ne sait que se traîner à terre. À la gauche du ring, nous trouvons la colombe, symbole biblique du Saint-Esprit, donc pure et gracieuse, parfaitement capable de s'élancer dans les airs pour passer très loin de la portée du crapaud.

Comment voulez-vous que la bave du crapaud, symbole du vice et de la laideur, puisse atteindre la blanche colombe (même si toutes les colombes ne sont pas blanches), symbole de la pureté et de la beauté puisque, même s'il est capable de sauter, jamais l'horrible animal ne pourra s'approcher suffisamment de l'oiseau pour l'atteindre de ses postillons verts et gluants ? Depuis 1840, la "bave du crapaud" est une métaphore désignant des propos médisants. Autrement dit, de tels propos ne peuvent atteindre celui qui n'a rien à se reprocher (la colombe).

7 commentaires:

Unknown a dit…

Bonsoir Etolane, je suis ravie de lire ces mots sur l'amélioration de ta santé! :))
Lâches-pas!!!! ;)

Caroline (La Belle) a dit…

Alors vous avez eu une tempête dans ton petit coin de pays ;-)

Ici aussi! J'aurai bien aimé rester à la maison faire du "travail-buissonnière" avec mes enfants!!

De bonnes nouvelles de ton côté!

Hoedic a dit…

Haha, cette expression me rappelle de très bons souvenirs pour la peine : au collège, les demoiselles que je côtoyais utilisaient cette expression ad nauseam contre les sarcasmes et imbécilités qui émanaient des jeunes mâles bruyants dont je faisais partie :)

Valérie de Haute Savoie a dit…

C'était une des expressions favorites de mon grand frère et qui nous faisait beaucoup rire lorsque nous étions petits :o)
Ravie de savoir que lentement te revient cette moitié de visage en grève !

Anonyme a dit…

Content de voir que ça va un peu mieux. Bon rétablissement!

Anne a dit…

Je suis très contente que tu ailles mieux!!!

Etolane a dit…

Merci Céline, cela fait tellement du bien de retrouver la vie telle que je la conçois. J'ai tellement hâte d'en voir le bout...

La Belle, oui une bonne tempête enfin chez nous, c'est pas la neige qui manque! En te soufflant mes meilleures pensées...

Hoedic, oh? Trop drôle l'anecdote, moi je ne la connaissais pas du tout cette expression mais je l'ai trouvé pas conne! ;)

Valérie, toi aussi tu la connais, hé bien alors me voilà agréablement surprise. Mon homme dit que je suis rendue à 70%, cela fait du bien de me retrouver...

ElPadawan, merci, oui je pense que le pire est derrière et c'est pas dommage. Une véritable horreur que ce virus!

Anne, il me reste encore un peu de tunnel à traverser avant d'en sortir mais au moins je vois la lumière et je m'y accroche pour continuer d'avancer! ;)