mardi, septembre 27, 2005

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Après la pluie….

La grippe et le soleil! Après deux jours de pluies torrentielles qui ont provoquées quelques petits déluges à Québec, revient briller le soleil en notre ciel…

Malheureusement, il me retrouve sous le joug d’une grippe pas des plus sympathiques qui m’arrache la gorge et me fatigue les neurones. Un fait qui ne me permet pas de profiter de la lumière à ma guise et m’enferme malgré moi. Je cherche à anéantir ce maudit virus qui s’est profilé dans l’ombre de P’tit Jay pour attaquer Juan de plein fouet et finalement m’atterrir en pleine face, je me gave de vitamines C….

Dehors l’automne s’installe dans les arbres qui se tapissent de tons mordorés. Les couleurs pourpres absorbent les verts de l’été et mon ventre n’en finit pas d’exister. À mesure que la saison change, mon corps continue son étrange transformation. Je m'alourdis toujours et encore. Mes mouvements sont de plus en plus limités, de moins en moins souple, ma démarche ressemble désormais à celle d'un pingouin qui a perdu sa banquise! Ma bedondaine grossit plus vite que mon ombre, à l’intérieur de sa chair une petite fille s’épanouit…

Cela me fait souci, je me soucie de toutes sortes de petites choses. Je deviens chiante et fatigue Juan qui subit gentiment mes tourmentes d'esprit. Il m'explique "mi figue mi sourire":

-Un collègue de bureau m'a dit l'autre jour: si tu survis à ta femme enceinte, tu peux survivre à tout ce que le destin mettra sur ta route!!! Je crois bien que je commence à comprendre ce qu'il voulait dire...

Je pense au bébé, je crains pour sa vie. Je pense à ma ligne, je crains pour ma peau qui s'étire l'infini. Je crains cette grippe qui m’emporte l'esprit. Cela me complique les jours. Cela avale mes mots. Je pense à mes chats disparus. Je m'ennuie de leur douce sérénité. Tristounette, je me démêle les maux entre craintes et mystères. Ma grossesse qui arrive à terme prend le pas sur mes émotions personnelles, je me laisse glisser et attrape quelques rayons de soleil comme des bouées échappées du firmament...

Je me repose les idées tourmentées. Je regarde une feuille tomber par ma fenêtre ouverte. L'air doux rafraichit mes peines. Je me replie et me perds entre un ciel d’azur et des arbres en fête. En attendant de retrouver l’énergie pour fictionner, photographier, enregistrer en mots ou en images ces instants jolis que nous offre la vie…

Silver-times-II

Anecdote et expression ancienne:
L'expression «mi-figue, mi-raisin» a pour origine une belle supercherie datant du XVe siècle. En effet, les Corinthiens (grands commerçants) dissimulaient parmi leurs superbes raisins secs (de Corinthe) des petits morceaux de figues séchées (bien moins chères au kilo) et les vendaient aux Vénitiens (autres grands commerçants). Une fois la tromperie décelée (mais trop tard !), les Vénitiens furent pris d'un sentiment partagé : tout à la fois mécontents et satisfaits, d'où «mi-figue, mi-raisin». Si la supercherie n'a aujourd'hui plus lieu d'être, l'expression en revanche est restée célèbre !

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