mardi, juin 10, 2003

Mots de gratitude

Je tenais à écrire un petit post pour vous tous. Ce post n’est pas pour moi. Il est pour vous.
Vous qui avez eu une pensée et parfois une larme pour P’tite Sauvage. Ce n’était qu’un chat peuvent dire certain. Et ils auront raison. Mais ce post n’est pas pour eux !!!

Il est pour vous tous qui m’avez touchée avec vos mots doux. Je dois avouer avoir eu un choc hier. Pas aussi gros que lorsque Juan s’est cassé le cou! Mais j’ai ressenti cette secousse de l’âme devant l’inévitable. Et vous lire ce matin, lire ces mots compréhensifs en me levant légèrement ébranlée, m’a fait du bien, comme une petite flamme qui traverse le cœur et le réchauffe gentiment…

Merci à vous gentes âmes. Vous me redonnez espoir en l'humanité! :)

Votre Horoscope Premium du 10 Juin.

Pour une fois, l'être d'ordre et de mesure que vous êtes, pourrait bien être incité à laisser un peu " couler " la journée au gré du courant. Ne cherchez pas à tout planifier pour rassurer votre nature plutôt inquiète, suivez ce chemin aléatoire et confiez-vous à l'inspiration ou au grand mouvement du monde. Vous y trouverez peut-être un nouveau plaisir de vivre et une nouvelle manière de réfléchir à votre organisation.

L'expérience J-L

Je lis MediaTic de façon quasi religieuse! Ok! J'exagère un peu, mais pas tant que ça...
Son dernier post, pour lui c'est déjà mardi, est très intéressant. J’ai beaucoup aimé le lire. Concis et Smart as usual. Ce post relève de la déontologie du blogueur, allez y faire un tour... Two thumbs up!

Vu chez Gen, i tested my poor brain! Résultat:

Your Brain Usage Profile

Auditory : 50%
Visual : 50%
Left : 38%
Right : 61%

Etolane, you are moderately right-hemisphere dominant and have even preferences between auditory and visual processing, traits that might make people perceive you as "slightly off balance."

You are most likely to be slightly disorganized, a "dreamer" and a person who focuses more on the end result than the immediate task at hand. You are creative and spontaneous if somewhat lacking in direction and focus. You are a learner who is generally patient and a person for whom time is an ally, not an enemy.

You are more passionate than most people with regard to life and learning and recognize your own intuitive abilities. You have sufficient goal-direction to satisfy yourself and guarantee success without being or feeling driven. You are willing to be reflective about yourself and others without getting lost in rumination.

The balance of your sensory modes allows for both learning and expressive capabilities achieved by few. You are active and "seeing" while retaining an equally strong propensity for being reflective which slows you down a little but allows for a more comprehensive perception and analysis of situations and problems. You do not spend excessive time analyzing since you mostly trust your perceptions.

In all likelihood, you have a tendency to overcommit and cannot under- stand why others get upset since you operate on a different "time table" than they do. Your organizational abilities are frequently overwhelmed by the stimulation seeking and active nature of your mind as well as by the tendency to create new categories and gloss over details, making categorization and classification almost impossible at times.

To the extent that your career path allows for creativity and abstraction as well as a bit of disorganization, you should find yourself equipped to handle any learning that is required. Your own personal adjustment to your style should come naturally although you are likely to feel frus- trated by your own limited discipline and often wonder "Why?"


Je suis tombée par hasard dans le monde des Dollz. Des quoi ??? Cela me fait un peu penser au monde des blogs. Un quoi ??? J’avais remarqué, ces derniers temps, sur certains blogs, une émergence de petits gugusses, de petites figurines digitales récurrentes, je me disais bien qu’il devait y avoir un truc !

Ce soir, pour me changer les idées, j’ai été grattée à la surface de la chose, et je suis tombée dans un monde à part. Un autre ! Un univers de passionnés de Dollz ! Je crois que j’ai été un peu piquée ! Sans en prendre tout de suite conscience, au fil des sites sur le sujet, j’ai collectionné quelques espèces du genre. Je suis pas encore bien sur de comment ça marche. Faut adopter, linker, en tout cas, allez, je partage ! Et si jamais dans les prochains jours des Dollzs poppent entre mes mots, faut pas s’inquiéter, ça va passer, c’est juste que cela me gratouille…

From Dreaming in digital, my favorite site of the day!

lundi, juin 09, 2003

Twilight Dream

J’ai fait un rêve étrange cette nuit. J’ai rêvé que je découvrais une conspiration où les humains étaient graduellement remplacés par des clones extraterrestres. J’étais la seule à m’en rendre compte. Je fuyais le moment où cela m’arriverait à moi aussi. C’était une invasion sous le couvert de sourires des nouveaux venus qui disaient venir en paix. Cela me rappelle en écrivant ces mots, un téléfilm des années 80 qui avait pour nom une seule lettre et dont j’ai oublié la lettre ! Pas gros original, ma fille !

En tout cas, le plus étrange dans ce rêve, c’était les ascenseurs multidimensionnels. Des ascenseurs qui ouvraient leurs portes à chaque fois sur une dimension différente. En fait, le rêve avait commencé lorsque je n'ai pas appuyé sur le bon bouton. Du coup, je ne suis pas allée au bon étage en prenant un des ascenseurs. Je suis entrée dans la Twilight Zone lorsque les portes se sont ouvertes sur le néant! J’ai vu cette armada de vaisseaux, menaçants, qui encerclaient la terre, toute petite planète toute bleue ! Vision d'épouvante qui me donna un frisson de panique...

Cela devient flou, mes souvenirs s’effacent avec le jour qui passe, les ascenseurs étaient trippants et l’image des vaisseaux si puissante ! J’essayais de retrouver un fil de compréhension dans ce chaos infernal. Je me débrouillais pas si pire, je commençais à comprendre le mécanisme des ascenseurs mais je rochais un peu à échapper à mon sort de futur clone. Quand soudain Juan me réveilla, décidé à ce que je me lève :

- Étol ! C’est ton tour de faire la vaisselle…
- Humm…
- Je m’occupe des crottes de chats, tu sais que ça m’écoeure, j’ai besoin de l’évier, c’est ton tour, allez, réveille, toi…
- Hum, grrrmmm…. mais l’humanité est en péril…humm… Y’a des vaisseaux spatiaux…grrmmfffhhhfff……quoi ?!? La vaisselle ! Ahhhh…

Un câlin, un bisou, le retour à la réalité, écorchée par le sommeil, après une petite jasette, je me lève, l’esprit brumeux. Je vais faire la vaisselle, la tête pleine de dimensions qui s’interfèrent, s’emboîtent et se démêlent, d’ascenseurs supranaturels et de menace latente sous la forme de vaisseaux galactiques lactés…

Pour savoir ce qu'il y après la mort, il suffit de savoir ce qu'il y a avant la vie.
Théo Zachmann

La mort fut de tout temps l'asile de la gloire.
Alphonse de Lamartine

Le sommeil est un mystère et, en tant que tel, il touche la mort d'un côté, et l'amour de l'autre.
Christian Bobin

Ce matin, tout allait bien, j’ai fait le tour de terrain, je me suis amusée à compter mes pousses de tournesols. Il y en 84 de 4 sortes différentes ! L’été va être tout en soleils, je souriais à l’univers…

Puis je suis rentrée, j’ai eu un face-à-face avec l’esprit du ménage, obéissante, je me suis mise à la tâche. Juan est parti faire quelques courses et passer au courrier. J’ai commencé par ramasser les traîneries, astiquer, ramasser encore puis ce fut le temps du tapis. C’est alors que je passais tranquillement l’aspirateur que ma journée bascula…

Étant pleine de bonnes grâces, je me suis dit, « Allez, c’est fête ! chaque grain de poussière sera annihilé… » Le fauteuil derrière l’ordi est un repère félin, il n’est pas rare qu’un minou squatte la place pour s’y reposer les idées. Je pousse le fauteuil, je vois une queue qui dépasse, je me dis : « Attention, p’tit minou, tu vas te faire piler la patte ! » Pas de réactions, un clic se fait dans ma tête. « Voyons, comment ça il bouge pas ? » je me dis à moi-même. Je soulève à peine le fauteuil, et clac, le fouet de la vie accroche ma compréhension. Sans un souffle, en ce qui me semble un mouvement je sors en deux pas sur la galerie. Je respire. Je recommence à sentir l’air entrer et sortir de mes poumons. Je sais ! La mort a frappée en mon salon !

C’est un noir. Sumiko ? P’tite Sauvage ? Patapouf ? Mon cœur se serre. Prés du cabanon Sumiko me regarde. Ouf ! Pas ma Sumi ! J’entends le miaulement rauque de Patapouf qui trottine vers moi. Oh ! Non ! P’tite Sauvage ! Belle petite sauvage au regard de biche apeurée, je pensais à toi hier soir devant le feu, je voulais te dédier un post sur mon blog, je voulais parler de ta beauté farouche raconter ton histoire. L’univers est étrange ! Ce matin, tout cela m’était sorti de la tête. J’y repense en posant ces mots sur le clavier…

Juan est encore au village. Mon cœur est serré en pelote, Atlantik qui me comprend aux émotions me suit pas à pas, je vais m’asseoir sur les marches de pierres, je le caresse, il veille à mes cotés. J’attends Juan. Je ne veux pas rentrer dans la maison, je ne veux pas dealer avec la peine qui secouera mon petit cœur lorsque je verrais pour vrai, pas seulement du coin de l’œil et du cerveau ! J’attends, assise, le souffle court, le temps paraît s’allonger pour me narguer…

Le camion de poubelle passe, je dois avoir l’air de rien, assise là avec mon chat, sur les marches de pierres, en pyjama, les cheveux rebelles, je m’en fous, je suis triste…

Enfin, la voiture tourne et s’avance sous l’arche de lierre. Je ne bouge pas. Juan sort, me regarde :

- Qu’est-ce qu’il y a ? me demande-t-il concerné.
- C’est P’tite Sauvage, elle est morte. Les larmes commencent à couler, je les sens sur mes joues, je sens la vague de tristesse qui monte. Elle est sous le fauteuil, elle est morte…

Là, les larmes chaudes inondent mon visage pâle. Juan, abasourdi mais calme, rentre dans la maison, je le suis, il soulève le fauteuil, et apparaît alors, petite minette, toute raide, comme endormie, les pattes croisés, le corps détendu, la vie disparue…

J’épargne aux lecteurs, mes hoquets de petite fille triste, ma peine qui s’écoule en larmes. Le calme posé de Juan….

Nous allons l’enterrer, derrière, dans la forêt. Juan creuse une tombe, je le regarde tandis que les maringouins me bouffent la peau. L’on parle de P’tite Sauvage, nos mots au pays des réminiscences. Yoda arrive. P’tit Yoyo, je le prends dans mes bras. Le trou est assez profond, Juan va chercher p’tite minette. J’attends avec Yoda, un nuage de moustiques tourbillonne au dessus de ma tête, ils me piquent du cou en oreilles. Juan revient, il la dépose dans la petite fosse. J’éclate en sanglots. Je sais que ce n’est qu’un chat, mais c’est triste pareil !!! Je coupe une fougère et je la dépose sur son petit corps. Juan la recouvre de terre. Je fais une prière à la vierge dans ma tête. Elle repose en paix maintenant, il ajoute, avant de poser une plaque en fer à l’emplacement de la tombe. J’y tenais, sérieusement, au cas ou un animal sauvage viendrait la déterrer ! Nous rentrons à la maison, Yoda sur les talons…

Voilà, ce n’est pas la fin du monde, la vie continue, le soleil perce même les nuages pour nous éclairer cette journée triste et pluvieuse. Je ne pleure plus. Je suis grande et adulte. Jean est parti à Québec. J’écrirais bientôt l’histoire de P’tite Sauvage qui vécut 10 mois de liberté féline, belle comme le ciel, sauvage comme le vent. Là, je suis juste un peu trop triste…

L’esprit du ménage secoue la tête lamentablement, j’ai été coupée en plein élan ! Mais non, je te vois petit génie, je vais le finir mon ménage, et ma maison sera propre dehors comme dedans ! Je vais y mettre tout mon cœur, en l’honneur de cette petite âme qui est passée, et pour éloigner la mort, pas cool la mort, qui a frappé notre foyer…

Je ne pouvais écrire aujourd’hui sans en parler. Après tout P’tite Sauvage habitait aussi ce blog. C’est elle, le petit chaton tout noir, dans les photos sur le coté, alors qu’elle était bébé, l’été dernier…

dimanche, juin 08, 2003

Pour répondre à Liane (ben non, tu pollues pas!:)), Pappoléne et Miette ( :) c'est cool tu peux squatter à ta guise!:) ) qui se demandaient qui était l'auteur de la peinture d'hier, et bien c'est Morgan Carver. J'ai flashé sur cette image l'esprit variation espace, alors que je me le baladais le regard sur Art.com. Et juste pour le plaisir de yeux une autre image que j'ai bien aimé de M. Carver...

samedi, juin 07, 2003

Samedi Jardin...

Nous avons travaillé comme des sauvages sur le terrain. Juan a réparé les lampadaires, nous avons réinstallé l’arche de lierre qui enjambe l’entrée de cailloux. Juan a tondu la pelouse qui se transformait en champs de pissenlit. J’ai fait des pots de fleurs que j’ai déposé ça et là au gré de mes humeurs. Il a bêché et redélimité la plante bande qui fait barrière psychologique avec le bout du terrain. J’y ai planté mes pousses de tournesols. Lorsque la nuit fut tombée, nous nous arrêtâmes alors que la noirceur s’installait et fiers du travail accompli, merci my love, nous nous installâmes autour d’un petit feu pour savourer notre environnement propre et diffusant toutes sortes d’odeurs agréables, des odeurs de terre retournée, d’herbe fraîchement coupée, et de forêt humide…

Et je veux le crier haut dans les arbres, je suis trop heureuse de revoir mon arche de nature. Juan est fier de nous. Je vais donc aller me coucher en terminant avec l’anecdote des lampadaires.

À l’entrée de ce qui pourrait être notre allée de garage, si nous en avions un, deux lampadaires montent la garde. L’année dernière, j’ai eu l’idée d’attacher un fil à chaque extrémité et d’y enrouler les lianes de lierre grimpant qui enrobent les pieds et la jambe de chaque lampadaire. J’ai ensuite attendu avec impatience que les lianes se rejoignent en une arche de feuilles qui nous accueillerait à chaque fois que l’on rentrerait au chalet.

Puis un matin d’août, alors qu’il ne restaient plus que quelques centimètres pour que les lianes des deux cotés de l’entrée se rejoignent, Juan, le coffre ouvert, recule et crack, arrache l’arche ! J’étais en rage !

Bon mari comme il est, en deux temps, trois mouvements, il répare les lampadaires et essaye de son mieux de remettre les lianes qui ont survécu à l’accident. Le lierre reprend vie, mais l’automne arrive à grands pas et stoppe la progression de cette arche qui devient ma petite obsession. L’hiver prend ses droits, je laisse le fil installé et les lianes enroulées, en me disant : « Bon, cela reprendra de plus belle au printemps, il faut juste que je sois patiente et l’arche sera ! ». Cela dit, c’était sans compter sur la bêtise humaine !

Dans le mois de février, notre frigo rendit l’âme ! Après une semaine à mettre nos vivres dehors, ce qui ne fit rien de bon puisque tout gela dur ! Enfin arrive le réparateur avec notre nouveau frigo. L’abruti heureux recule dans l’allée, le frigo debout à l’arrière de son pick-up, sans regarder plus loin que le bout de son nez, et splasch, il accroche le fil et fout à terre les lampadaires et tout ce qui s’en suit. Je m’étouffe de rage !

Juan rafistole de son mieux la tête des lampadaires décapités, mais avec les montagnes de neige, il n’y a rien de plus à faire. Il me promet de réparer le tout dés les beaux jours revenus, il me fait une caresse pour pas que je pleure…

Les beaux jours arrivent, et parole d’homme n’égale pas ponctualité, intérieurement, je sanglote chaque jour devant les lampadaires qui pendouillent lamentablement, je contemple mon rêve d’arche qui s’étiole…

Mais Juan est loin d’être une lavette, it’s my man ! Et aujourd’hui samedi, il a mis tout son cœur pour réparer les lampadaires. Eurêka ! Ceux-ci se retiennent fièrement de chaque coté de l’entrée. Nous avons raccroché un fil, démêlé les lianes et TADA : l’arche a ressuscité de mes rêves déchus ! Je l’aime ,comme une sauvage, mon homme quand il me sort ses talents manuels et répare ou agrémente notre quotidien de ces petites choses qui font le bonheur de mes jours qui passent…

vendredi, juin 06, 2003



Rêves d'enfants en cages

Quand nous rions, nous nous vidons et le vent passe en nous, remuant portes et fenêtres, introduisant en nous la nuit du vent.
Paul Eluard

Le vent, qui éteint une lumière, allume un brasier.
Beaumarchais

Seul au milieu de l'Atlantique,
Entre les courants et les vents,
Un navigateur solitaire
Est l'homme le moins seul de la terre.
Gilbert Bécaud